Par Rachid Boufous
Il permet en urbanisme par exemple de faire des projections fines sur les besoins futurs des villes en termes d’équipements en fonction des densités de population constatées, mais aussi avoir une radiographie précise, en fonction des données des décades précédentes sur les migrations des populations dans un même périmètre urbain, mais aussi à l’échelle du territoire national.
C’est une excellente base de données qui permet d’apprécier le développent économique des ménages en fonction par exemple, du taux d’équipement des logements et de la nature de ces derniers (télé, téléphone, wc, cuisine, réfrigérateurs, locataires, propriétaires, cohabitants, villas, appartements, maison marocaine, bidonville,…etc), mais aussi renseigne sur le taux de fécondité des ménages, le nombre d’enfants, et surtout le niveau scolaire des recensés, ainsi que leur occupations professionnelles ou non selon les cas.
Mêmes les pouvoirs publics ne peuvent plus manipuler les chiffres comme avant, car les statistiques sont d’abord une science exacte et des incohérences de chiffres ont été relevées par le passé, ce qui a donné lieu à des corrections. Il ne faut pas avoir peur des chiffres du recensement quels qu’ils soient. À titre d’exemple : nous constatons que les femmes marocaines font moins d’enfants, les jeunes se marient très tard et qu’il y’a plus de logements occupés par rapport aux ménages existants.
Cela démontre une explosion des petites surfaces pour ce qui est des logements et plus de célibataires ou de femmes divorcées qui occupent des logements, ce qui est corroboré par les chiffres du RGPH sur la nature des logements occupés.
Pour sue la capitale du Royaume continue de garder ses habitants d’origine tout en recevant de nouvelles population, il est primordial d’ouvrir de nouvelles zones à l’urbanisation ou de donner plus de hauteur dans les quartiers intra-muros de la ville, afin de ne pas la transformer en ghetto pour riches. C’est l’un des enseignements importants du RGPH.
C'est une composante de la modernisation ou du développement socio-économique. Emmanuel Todd avait même prédit à l’époque pour le Maroc comme pour des pays comme la Tunisie, l’Algérie ou L’Égypte, que des bouleversement importants allaient se produire sous forme de revendications sociale et politiques avant 2020. Le printemps arabe et le Hirak sont la preuve de ce fait démographique sur les pays du Maghreb…