Le doute

On se pose mille questions 
Sur la vie, le destin, l’envie
La peur, l’humain, le bonheur
On s’habille d’illusions
Sur des lendemains de survie 
A des refrains de stupeur
Et on chante une partition
Noircie d’un air à l’envi
Sifflé par le vent faucheur 
On cherche au loin une vision
Un indice de l’instant ravi
Qui effacera la pesanteur
Mère de soucis en millions
Des orages sans préavis
Et torrents dévastateurs 
On s’efforce à l’ascension 
Vers une promesse desservie
Par un espoir prometteur
Soudain s’arrête l’action
A l’appel du sens de la vie
Qui habite nos cœurs 
Les mots se lient en communion
L’autel haut est alors servi
Pour accueillir les prieurs
Ils gravissent en soumission
Les monts raides de la vie
Pour se rendre en hauteur
Au gré de leurs émotions
L’air léger leur envie
La pureté de cette ferveur
L’amour quand il est religion
Il devient foi, anime la vie
Et le doute se fait sauveur.

Kaïsse Ben Yahia 
Marrakech, le10/07/2022