
L'armée rouge lève le drapeau de la victoire sur le Reichstag à Berlin, photo prise le 2 mai 1945 par Evgueni Khaldeï
La commémoration du 80ème anniversaire de la victoire sur le nazisme n’est pas une simple occasion de festivité, explique Alexander Sen, directeur du Centre culturel russe (Maison russe) à Rabat. Il s’agit également de rappeler les horreurs d’une guerre qui a fait quelques 27 millions de morts en Russie, militaires et civils confondus, la bravoure des soldats qui ont combattu le nazisme et, surtout, les leçons tirées du second conflit mondial pour que les nouvelles générations n’aient plus à revivre le même calvaire.
L’inauguration du club d’Histoire baptisé « Moments de vérité » au sein de la Maison russe à Rabat, destinée à accueillir conférences et tables rondes dédiées à ce sujet, s’inscrit donc dans une approche didactique, vouée à ne pas commettre les mêmes erreurs qui ont conduit à la boucherie que fût la 2ème guerre mondiale, avec ses plus de 60 millions de morts.
Russes et Marocains ont alors combattu dans le même camp des Alliés n’a-t-il pas manqué d’être également souligné lors de la conférence de presse tenue à ce propos et animée par le directeur de la Maison russe à Rabat, Alexander Sen, et le haut-commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l'armée de libération et président de la Fédération mondiale des anciens combattants, Mustapha El Ktiri.
L’inauguration du club d’Histoire baptisé « Moments de vérité » au sein de la Maison russe à Rabat, destinée à accueillir conférences et tables rondes dédiées à ce sujet, s’inscrit donc dans une approche didactique, vouée à ne pas commettre les mêmes erreurs qui ont conduit à la boucherie que fût la 2ème guerre mondiale, avec ses plus de 60 millions de morts.
Russes et Marocains ont alors combattu dans le même camp des Alliés n’a-t-il pas manqué d’être également souligné lors de la conférence de presse tenue à ce propos et animée par le directeur de la Maison russe à Rabat, Alexander Sen, et le haut-commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l'armée de libération et président de la Fédération mondiale des anciens combattants, Mustapha El Ktiri.
Annihiler la peste brune
L’actualité internationale des dernières années, la guerre en Ukraine, où des fascistes et criminels de guerre notoires ayant collaboré avec les Nazis, tel Stéphan Bandera, ont été réhabilités et un ancien soldat ukrainien de la 14ème division SS applaudi, fin septembre 2023, au parlement canadien, démontre que la démarche entreprise par la Maison russe à Rabat ne relève pas de la simple disposition à cultiver la mémoire d’épopées historiques à la fois dramatiques et glorieuses.
Si l’étude de l’Histoire sert à quelque chose, ce serait bien de rappeler que la lâcheté des démocraties face à l’essor des idéologies fascistes dans la vielle Europe, du nazisme en Allemagne au nationalisme intégral en Ukraine, en passant par le fascisme en Italie, ont permis à la peste brune de se répandre et de dévaster des pays et peuples entiers.
Pour stopper, puis repousser la terrible machine de guerre nazie, il a fallu la mobilisation et le sacrifice de millions de soldats dans le camp des Alliés, parmi lesquels d’ailleurs, des Marocains, qui ont pris les armes à l’appel du Sultan Mohammed Ben Youssef (le Roi Mohammed V) comme n’a pas manqué de le rappeler à cette occasion le haut-commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l'armée de libération, Mustapha El Ktiri, également président de la Fédération mondiale des anciens combattants.
Si l’étude de l’Histoire sert à quelque chose, ce serait bien de rappeler que la lâcheté des démocraties face à l’essor des idéologies fascistes dans la vielle Europe, du nazisme en Allemagne au nationalisme intégral en Ukraine, en passant par le fascisme en Italie, ont permis à la peste brune de se répandre et de dévaster des pays et peuples entiers.
Pour stopper, puis repousser la terrible machine de guerre nazie, il a fallu la mobilisation et le sacrifice de millions de soldats dans le camp des Alliés, parmi lesquels d’ailleurs, des Marocains, qui ont pris les armes à l’appel du Sultan Mohammed Ben Youssef (le Roi Mohammed V) comme n’a pas manqué de le rappeler à cette occasion le haut-commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l'armée de libération, Mustapha El Ktiri, également président de la Fédération mondiale des anciens combattants.
Marocains et Soviétiques dans le camp des Alliés

La conférence de presse tenue dans la Maison russe à Rabat à l'occasion du 80ème anniversaire de la victoire sur le nazisme
Souligner l’importance de l’appel du Sultan du 4 septembre 1939 aux Marocains à rejoindre les rangs de l’armée française pour combattre le nazisme, qui fut lancé dans toutes les mosquées du royaume, soit le lendemain de la déclaration de la guerre par la France et la Grande Bretagne à l’Allemagne, permet de distinguer le statut particulier des combattants marocains au sein des troupes dites coloniales.
« C’est aujourd’hui que la France prend les armes pour défendre son sol, son honneur, sa dignité, son avenir, et les nôtres, que nous devons être nous-mêmes fidèles aux principes de l’honneur de notre race, de notre Histoire et de notre religion » avait déclaré le Sultan Mohammed Ben Youssef, cité par Mustapha El Ktiri. « A partir de ce jour et jusqu’à ce que l’étendard de la France et de ses alliés soit couronné de gloire, nous lui devons un concours sans réserve, ne lui marchander aucune de nos ressources et ne reculer devant aucun sacrifice ».
Sur le front de l’Est comme celui de l’Ouest, soldats soviétiques et marocains ont combattu, avec la même fermeté et la même résilience, dans le même camp, pour la même cause, sauvant les pays d’Europe des griffes du nazisme. Mustapha El Ktiri a tenu à mettre l’accent sur cette communauté de destin, en une phase très particulière de l’Histoire des deux vielles nations, gage d’une pérennité des bonnes relations entre le Maroc et la Russie.
« C’est aujourd’hui que la France prend les armes pour défendre son sol, son honneur, sa dignité, son avenir, et les nôtres, que nous devons être nous-mêmes fidèles aux principes de l’honneur de notre race, de notre Histoire et de notre religion » avait déclaré le Sultan Mohammed Ben Youssef, cité par Mustapha El Ktiri. « A partir de ce jour et jusqu’à ce que l’étendard de la France et de ses alliés soit couronné de gloire, nous lui devons un concours sans réserve, ne lui marchander aucune de nos ressources et ne reculer devant aucun sacrifice ».
Sur le front de l’Est comme celui de l’Ouest, soldats soviétiques et marocains ont combattu, avec la même fermeté et la même résilience, dans le même camp, pour la même cause, sauvant les pays d’Europe des griffes du nazisme. Mustapha El Ktiri a tenu à mettre l’accent sur cette communauté de destin, en une phase très particulière de l’Histoire des deux vielles nations, gage d’une pérennité des bonnes relations entre le Maroc et la Russie.
Pour ne jamais oublier
L’inauguration du club d’histoire « Moments de vérité » a, par ailleurs, été accompagnée par une exposition de photographies de l’époque, prise par le photographe soviétique et correspondant de presse de l’agence Tass, Evguéni Khaldeï (1917-1997).
Cet extrait de ses mémoires relatifs aux photos des soldats soviétiques prises lors de la 2ème guerre mondiale, également appelée la "Grande guerre patriotique" en Russie, suffit à lui seul à résumer le message à transmettre à travers la démarche de la Maison russe à Rabat : « Regardez les visages de ces gens. Ce sont eux qui ont défendu notre pays. Ce sont eux qui ont libéré l’Europe, qui ont vaincu l’Allemagne fasciste ».
« Ceux qui ne peuvent se souvenir du passé sont condamnés à le répéter et à commettre les mêmes erreurs », George Santayana (écrivain et philosophe américano-hispanique 1863-1952).
Cet extrait de ses mémoires relatifs aux photos des soldats soviétiques prises lors de la 2ème guerre mondiale, également appelée la "Grande guerre patriotique" en Russie, suffit à lui seul à résumer le message à transmettre à travers la démarche de la Maison russe à Rabat : « Regardez les visages de ces gens. Ce sont eux qui ont défendu notre pays. Ce sont eux qui ont libéré l’Europe, qui ont vaincu l’Allemagne fasciste ».
« Ceux qui ne peuvent se souvenir du passé sont condamnés à le répéter et à commettre les mêmes erreurs », George Santayana (écrivain et philosophe américano-hispanique 1863-1952).