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Par Ali Bouallou
263 millions d’enfants et de jeunes ne sont pas scolarisés dans le monde selon un rapport de l’UNESCO, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture, paru en 2023.
Le décrochage scolaire est une calamité mondiale touchant principalement les pays en développement ou émergents, où le système socio-économique est moins mature, moins sophistiqué.
Il est causé selon ce même rapport par les conflits, le changement climatique, la montée de l’insécurité alimentaire et les inégalités spatiotemporelles dans l’accès à l’éducation. Aussi, les taux croissants de peur de l’avenir, de dépression et de stress influent sur le bien-être des jeunes adolescents les poussant à abandonner le rêve d’un avenir fait de savoir et de connaissance.
Par ailleurs, l’UNESCO évoque également la pénurie d’enseignants comme facteur aggravant le décrochage scolaire notamment dans les régions enclavées.
Le Maroc, pays émergent, n’est pas en reste par rapport à cette plombée sociétale. Certains facteurs cités plus haut participent à l’abandon scolaire au Maroc principalement les inégalités sociales dans l’accès à l’éducation.
Le gouvernement actuel, acculé en cela par le Haut Commissariat au Plan, admet un chiffre affolant situé autour de trois cent milles (300000) « décrochants scolaires », par opposition à « sachants », annuellement entre le primaire et l’université ; et ce depuis plusieurs années !
Et de rappeler que dans le point de presse de la semaine, le porte-parole du gouvernement a annoncé que quelques 3000 adolescents et jeunes marocains, renforcés par quelques centaines de migrants illégaux étrangers, se sont retrouvés à Fnideq pour tenter une traversée irrégulière à la ville la plus marocaine de l’Europe, Sebta.
Si on se limite à une seule et même année, il s’agit donc d’un pour cent (1%) des « décrochants » qui aurait manifesté un intérêt pour l’immigration illégale. Au delà des motivations des uns et des autres et des parties hostiles derrière cette migration illégale de masse, il serait intéressant de faire une cartographie sociale des « décrochants » marocains pour en tirer les enseignements et maitriser les ruptures à venir.
En tout état de cause, il est vraiment temps pour le gouvernement de soigner le mal à son origine dans le cadre d’une réflexion anticipative.
Les symptômes et les causes étant connus, les établissements scolaires se doivent d’accompagner les « décrochants » potentiels dans leur démarche afin de leur donner confiance en leur avenir pour les dissuader de prendre une telle décision dévastatrice ou du moins les réorienter dans leur parcours de vie pour acquérir une qualification génératrice de revenue.
Le Maroc se doit d’adopter une approche psychologique, sociologique et pourquoi pas philosophique de la problématique du décrochage scolaire qui se révèle avec acuité pendant l’adolescence.
Il n’y a plus le choix que de doter les collèges de nos villes et campagnes des expertises précitées pour endiguer le mal.
Tout est l’expression d’une volonté comme penserait le philosophe Schopenhauer. Cette volonté-ci est politique et elle est plus que primordiale pour que le 1% précité n’évolue pas en pourcentage plus conséquent car il faut bien se rendre à l’évidence, tant que Sebta et sa jumelle Melilla auront ce statut privilégié de villes les plus marocaines de l’Europe, elles seront courtisées par certains de nos « décrochants ».
Il y a va de l’intégrité de la société marocaine et de l’image de notre pays auprès de tous ceux qui s’y intéressent.
Le décrochage scolaire est une calamité mondiale touchant principalement les pays en développement ou émergents, où le système socio-économique est moins mature, moins sophistiqué.
Il est causé selon ce même rapport par les conflits, le changement climatique, la montée de l’insécurité alimentaire et les inégalités spatiotemporelles dans l’accès à l’éducation. Aussi, les taux croissants de peur de l’avenir, de dépression et de stress influent sur le bien-être des jeunes adolescents les poussant à abandonner le rêve d’un avenir fait de savoir et de connaissance.
Par ailleurs, l’UNESCO évoque également la pénurie d’enseignants comme facteur aggravant le décrochage scolaire notamment dans les régions enclavées.
Le Maroc, pays émergent, n’est pas en reste par rapport à cette plombée sociétale. Certains facteurs cités plus haut participent à l’abandon scolaire au Maroc principalement les inégalités sociales dans l’accès à l’éducation.
Le gouvernement actuel, acculé en cela par le Haut Commissariat au Plan, admet un chiffre affolant situé autour de trois cent milles (300000) « décrochants scolaires », par opposition à « sachants », annuellement entre le primaire et l’université ; et ce depuis plusieurs années !
Et de rappeler que dans le point de presse de la semaine, le porte-parole du gouvernement a annoncé que quelques 3000 adolescents et jeunes marocains, renforcés par quelques centaines de migrants illégaux étrangers, se sont retrouvés à Fnideq pour tenter une traversée irrégulière à la ville la plus marocaine de l’Europe, Sebta.
Si on se limite à une seule et même année, il s’agit donc d’un pour cent (1%) des « décrochants » qui aurait manifesté un intérêt pour l’immigration illégale. Au delà des motivations des uns et des autres et des parties hostiles derrière cette migration illégale de masse, il serait intéressant de faire une cartographie sociale des « décrochants » marocains pour en tirer les enseignements et maitriser les ruptures à venir.
En tout état de cause, il est vraiment temps pour le gouvernement de soigner le mal à son origine dans le cadre d’une réflexion anticipative.
Les symptômes et les causes étant connus, les établissements scolaires se doivent d’accompagner les « décrochants » potentiels dans leur démarche afin de leur donner confiance en leur avenir pour les dissuader de prendre une telle décision dévastatrice ou du moins les réorienter dans leur parcours de vie pour acquérir une qualification génératrice de revenue.
Le Maroc se doit d’adopter une approche psychologique, sociologique et pourquoi pas philosophique de la problématique du décrochage scolaire qui se révèle avec acuité pendant l’adolescence.
Il n’y a plus le choix que de doter les collèges de nos villes et campagnes des expertises précitées pour endiguer le mal.
Tout est l’expression d’une volonté comme penserait le philosophe Schopenhauer. Cette volonté-ci est politique et elle est plus que primordiale pour que le 1% précité n’évolue pas en pourcentage plus conséquent car il faut bien se rendre à l’évidence, tant que Sebta et sa jumelle Melilla auront ce statut privilégié de villes les plus marocaines de l’Europe, elles seront courtisées par certains de nos « décrochants ».
Il y a va de l’intégrité de la société marocaine et de l’image de notre pays auprès de tous ceux qui s’y intéressent.