Le cannabis fleurit au Maroc : les licences légales grimpent à 3000


Rédigé par le Lundi 5 Aout 2024

Après la légalisation de la culture et de la commmercialisation du cannabis à vocation médicale et industrielle en 2021, le nombre de licences délivrées a considérablement augmenté, passant à 3 000 en 2024, contre seulement 700 en 2023.




Au Maroc, la région de Ketama au pied des montagnes du rif est connue par la plantation du cannabis. La majorité des habitants de la région vivent, principalement, de la plantation et du traitement du cannabis. Une plante célèbre pour ces usages thérapeutiques et ces vertus de beauté. 


Après la législation en 2021, le business fleurit peu à peu, les cultivateurs trouvant des nouveaux débouchés pour leur production. Selon une source fiable de l'Agence nationale de régulation des activités liées au cannabis (ANRAC), le nombre de licences légales atteigne 3 000 dont 2 800 attribuées à des agriculteurs pour des activités de culture et de production. Les 200 licences restantes se répartissent entre plusieurs activités : 60 pour la transformation, 50 pour la commercialisation, 40 pour l'exportation, 20 pour le transport et 25 pour l'importation de semences.
 
2 400 hectares sont consacrés à la culture du cannabis, dont 1 600 sont dédiés à la variété marocaine appelée "Beldia," précise la même source, en soulignant que la récolte de cette variété a débuté cette saison. 
"2.400 hectares sont désormais consacrés à la culture du cannabis dans les provinces d’Al Hoceima, Chefchaouen et Taounate, des zones où cette activité est légalisée en raison de leur tradition historique de culture du cannabis"
Cependant, la production de haschich à partir de cannabis illégale reste l'activité agricole principale, constituant la seule source de revenu pour la majorité des familles de cette région du Maroc. En 2023, la superficie de la culture illégale était estimée à environ 29 557 hectares.

Cette transition vers une culture légale du cannabis représente un tournant décisif pour les agriculteurs locaux. En légalisant leurs activités, ils ne se contentent pas de sécuriser leur avenir économique, mais contribuent également au développement durable de leurs communautés. Ainsi, la région peut espérer un renouveau, où tradition et modernité s'harmonisent pour offrir un meilleur cadre de vie à ses habitants.

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Lundi 5 Aout 2024
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