Le Québec ferme ses portes aux infirmiers marocains


Rédigé par le Vendredi 4 Octobre 2024

Le gouvernement québécois a récemment transformé sa politique de recrutement de personnel de santé, excluant presque tous les pays africains, à l'exception de la Tunisie. Cette décision, rapportée par Radio-Canada, marque un tournant majeur, alors que la province, seule au Canada à gérer sa propre immigration, ne renonce pas au recrutement international, mais modifie considérablement ses priorités.



En deux ans, environ 1 000 infirmiers ont été recrutés en Afrique, principalement du Cameroun, du Maroc et de la Côte d’Ivoire. Toutefois, face aux pressions internationales, le Québec semble vouloir réorienter ses efforts. Cette nouvelle orientation intervient dans un contexte de pénurie critique de personnel soignant, exacerbée par la pandémie de COVID-19.
 
Pour les infirmiers marocains, cette annonce est un coup dur, mettant fin à des perspectives de travail dans une province réputée pour ses conditions favorables. Les démarches entamées par nombre d’entre eux pour immigrer et exercer au Québec se retrouvent suspendues, révélant la fragilité des travailleurs face aux fluctuations des politiques migratoires.
 
Les répercussions pour le système de santé québécois, déjà sous tension, risquent d’être significatives. Privé de la main-d'œuvre qualifiée en provenance du Maroc et d'autres pays africains, le Québec pourrait voir ses difficultés de recrutement s’aggraver. La question reste de savoir si cette exclusion est temporaire ou s’inscrit dans une refonte profonde de la politique d’immigration de la province.

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Journaliste et étudiant malien en stage, passionné par la géopolitique, l'histoire et le sport.… En savoir plus sur cet auteur
Vendredi 4 Octobre 2024
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