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Par Rachid Boufous
Les victimes sont originaires de Tanger, Casablanca, Agadir, Marrakech. Toutes, ont été attirées par l’appât du gain rapide.
Le jeune escroc faisait le lien via internet et présentait à ses victimes des gains fabuleux en jouant en spéculant sur divers produits du web, des crypto monnaies, des valeurs boursières, auxquelles les gogos ne comprenaient que dalle.
Ce qui importait aux «miseurs » c’était le retour sur investissement. Les premiers versements, toujours conséquents dans une pyramide de Ponzi où l’argent des derniers arrivés est utilisé pour rémunérer les premiers miseurs, dans un laps de temps très court; sont vite arrivés et c’est ainsi que l’es roc a réussi à baisser la garde et la méfiance des gens.
De fil en aiguille, chaque victime convainquait une autre victime de ses proches de miser, de plus en plus d’argent, car elle avait trouvé la « Hamza » du siècle : on mise peu et on ramasse gros.
Le jeune Badr faisait des vidéos où on le voyait à bord de voitures rutilantes et de propriétés de rêve, toujours louées. Bien sûr qu’il avait des complices avec lui, qui jouaient le rôle d’enrôleurs de victimes. Badr avait promis que le lundi 28 de ce mois il allait payer une grosse somme à ses miseurs, sauf qu’il a pris la fuite le mercredi d’avant avec son pactole de 150 millions de dirhams.
Comment un gamin de 23 ans à peine a-t-il pu réaliser ce véritable casse, sans éveiller les soupçons ?
Il n’est pourtant pas le premier arnaqueur à avoir sévi de la sorte au Maroc. On se souvient de plusieurs affaires de ce genre comme celle de cette chaîne de parfumerie qui embauchait des femmes au foyer pour vendre ses produits en les achetant elles-mêmes et en les revendant dans leurs entourages et ainsi de suite. Une pyramide de Ponzi ingénieuse et déguisée ainsi.
Ou encore le scandale provoqué ce célèbre bijoutier r’bati qui a fait miroiter à de grandes familles de la capitale de spéculer, à travers lui, sur les cours de l’or, avant de prendre la tangente avec une fortune colossale et de se réfugier au Canada…
Certes les victimes, une fois découverte la déconvenue qui leur est arrivée, ont tellement honte qu’elles préfèrent se cacher et ne rien dire, plutôt que de porter plainte contre les escrocs en question.
Ça la fout mal qu’on découvre que telle ou telle personne honorable ou aisée a été faite comme un vulgaire poisson par quelqu’un qui a l’âge du petit rejeton…
L’appât du gain rend aveugle, surtout quand les premiers gains tombent. Les victimes croient, à juste titre, qu’elles peuvent réaliser des culbutes faramineuses comme les traders, ces fameux boursicoteurs qui jonglent avec les milliards et dont le cinéma a fait des héros depuis « Wall Street », il y’a une trentaine d’années.
Mais là où Badr a été très fort, c’est qu’il n’a jamais pris l’argent directement auprès de ses victimes, chargeant des personnes, souvent des femmes, de jouer les intermédiaires et d’utiliser leurs propres comptes bancaires, avant de lui donner l’argent ramassé, en liquide toujours.
Ces dernières appâtées par le gain rapide proposé par le Ponzi marocain, se sont faites une joie de convaincre et de drainer des milliers de personnes sur cette pyramide, où seul Badr est sorti gagnant, raflant un immense pactole…
Le jeune escroc faisait le lien via internet et présentait à ses victimes des gains fabuleux en jouant en spéculant sur divers produits du web, des crypto monnaies, des valeurs boursières, auxquelles les gogos ne comprenaient que dalle.
Ce qui importait aux «miseurs » c’était le retour sur investissement. Les premiers versements, toujours conséquents dans une pyramide de Ponzi où l’argent des derniers arrivés est utilisé pour rémunérer les premiers miseurs, dans un laps de temps très court; sont vite arrivés et c’est ainsi que l’es roc a réussi à baisser la garde et la méfiance des gens.
De fil en aiguille, chaque victime convainquait une autre victime de ses proches de miser, de plus en plus d’argent, car elle avait trouvé la « Hamza » du siècle : on mise peu et on ramasse gros.
Le jeune Badr faisait des vidéos où on le voyait à bord de voitures rutilantes et de propriétés de rêve, toujours louées. Bien sûr qu’il avait des complices avec lui, qui jouaient le rôle d’enrôleurs de victimes. Badr avait promis que le lundi 28 de ce mois il allait payer une grosse somme à ses miseurs, sauf qu’il a pris la fuite le mercredi d’avant avec son pactole de 150 millions de dirhams.
Comment un gamin de 23 ans à peine a-t-il pu réaliser ce véritable casse, sans éveiller les soupçons ?
Il n’est pourtant pas le premier arnaqueur à avoir sévi de la sorte au Maroc. On se souvient de plusieurs affaires de ce genre comme celle de cette chaîne de parfumerie qui embauchait des femmes au foyer pour vendre ses produits en les achetant elles-mêmes et en les revendant dans leurs entourages et ainsi de suite. Une pyramide de Ponzi ingénieuse et déguisée ainsi.
Ou encore le scandale provoqué ce célèbre bijoutier r’bati qui a fait miroiter à de grandes familles de la capitale de spéculer, à travers lui, sur les cours de l’or, avant de prendre la tangente avec une fortune colossale et de se réfugier au Canada…
Certes les victimes, une fois découverte la déconvenue qui leur est arrivée, ont tellement honte qu’elles préfèrent se cacher et ne rien dire, plutôt que de porter plainte contre les escrocs en question.
Ça la fout mal qu’on découvre que telle ou telle personne honorable ou aisée a été faite comme un vulgaire poisson par quelqu’un qui a l’âge du petit rejeton…
L’appât du gain rend aveugle, surtout quand les premiers gains tombent. Les victimes croient, à juste titre, qu’elles peuvent réaliser des culbutes faramineuses comme les traders, ces fameux boursicoteurs qui jonglent avec les milliards et dont le cinéma a fait des héros depuis « Wall Street », il y’a une trentaine d’années.
Mais là où Badr a été très fort, c’est qu’il n’a jamais pris l’argent directement auprès de ses victimes, chargeant des personnes, souvent des femmes, de jouer les intermédiaires et d’utiliser leurs propres comptes bancaires, avant de lui donner l’argent ramassé, en liquide toujours.
Ces dernières appâtées par le gain rapide proposé par le Ponzi marocain, se sont faites une joie de convaincre et de drainer des milliers de personnes sur cette pyramide, où seul Badr est sorti gagnant, raflant un immense pactole…
Les victimes n’ont à se prendre qu’à elles mêmes. Elles n’ont confié leur argent ni à une banque ni à un organisme de placement ayant pignon sur rue, mais l’ont donné volontairement, sans contraintes et sans contrat spécifiant la destination des fonds, à des intermédiaires qui l’ont reversé à un inconnu, ne possédant aucune structure autorisée pour faire son business.
Et maintenant les victimes remplissent les tribunaux de plaintes et tentent d’organiser des manifestations, en pure perte.
Les autorités ne peuvent pas grand chose contre cette escroquerie.
Juridiquement il sera difficile d’établir le lien direct entre les victimes et Badr, laissant les intermédiaires dénommées « Qaidates », seules, face à la justice dans cette escroquerie sans nom. Même si Badr a assisté à des réunions avec ses victimes, n’importe quel avocat peut faire tomber ces vidéos qui ne peuvent constituer une preuve en soi du lien entre Badr et ses victimes…
Même si demain ce Ponzi marocain est arrêté avec son épouse et qu’il soit extradé au Maroc, il ne sera certainement pas condamné à une lourde peine, par manque de preuves. Quant à l’argent dérobé, il y’a de fortes chances qu’il ne doit jamais retrouvé ni restitué aux victimes…
L’argent ne pousse pas dans les champs ou au détour d’un click de souris. Penser qu’il suffit de miser avec quelqu’un pour devenir milliardaire est une vue de l’esprit. Cela renseigne sur la crédulité des gens, ici et ailleurs.
La valeur du travail ayant été galvaudée depuis longtemps avec le libéralisme sauvage, la spéculation effrénée est devenue la doctrine phare au bled et ailleurs et des escrocs utilisant la pyramide de Ponzi pour induire en erreur les gogos, auront encore de beaux jours devant eux…
Rédigé par Rachid Boufous Et maintenant les victimes remplissent les tribunaux de plaintes et tentent d’organiser des manifestations, en pure perte.
Les autorités ne peuvent pas grand chose contre cette escroquerie.
Juridiquement il sera difficile d’établir le lien direct entre les victimes et Badr, laissant les intermédiaires dénommées « Qaidates », seules, face à la justice dans cette escroquerie sans nom. Même si Badr a assisté à des réunions avec ses victimes, n’importe quel avocat peut faire tomber ces vidéos qui ne peuvent constituer une preuve en soi du lien entre Badr et ses victimes…
Même si demain ce Ponzi marocain est arrêté avec son épouse et qu’il soit extradé au Maroc, il ne sera certainement pas condamné à une lourde peine, par manque de preuves. Quant à l’argent dérobé, il y’a de fortes chances qu’il ne doit jamais retrouvé ni restitué aux victimes…
L’argent ne pousse pas dans les champs ou au détour d’un click de souris. Penser qu’il suffit de miser avec quelqu’un pour devenir milliardaire est une vue de l’esprit. Cela renseigne sur la crédulité des gens, ici et ailleurs.
La valeur du travail ayant été galvaudée depuis longtemps avec le libéralisme sauvage, la spéculation effrénée est devenue la doctrine phare au bled et ailleurs et des escrocs utilisant la pyramide de Ponzi pour induire en erreur les gogos, auront encore de beaux jours devant eux…