Par Aziz Boucetta
Les équipes Trump luttent depuis 2016 pour décrocher le titre. The Donald a eu face à lui trois teams, celle de Clinton, puis celle de Biden et enfin, aujourd’hui, la team de Kamala Harris. Déjouant tous les pronostics, Donald Trump, dopé par un savant mélange de suprémacisme blanc, de FSB et d’ego, avait pu porter ses attaques au cœur même du camp Clinton, et frappant, esquivant, marquant des buts, décochant ses traits, il avait fini par décrocher le titre.
Le camp démocrate cria vengeance et donna rendez-vous au monde et à Trump pour 2020. L’équipe démocrate changea de capitaine, troquant la rugueuse et faussement hilare Hillary pour le très psychorigide Biden, gardant les mêmes joueurs (Jack Sullivan à l’attaque, Antony Blinken à la défense, William Burns à l’infox …). En quatre ans, l’équipe bascule et change de capitaine, passant du jeune Afro-américain sournois au vieux WASP tout aussi sournois, sinon plus, qui fut son vice. C’est ce dernier qui l’emporte en 2020, mais son adversaire Trump conteste le résultat. Il en appelle au tribunal arbitral, qui arbitre contre lui, il réclame la VAR, mais la VAR semble truquée, et il ne réussit pas à aller à l’instance suprême, qui lui est pourtant toute acquise. La décision finale sera prise, un certain 6 janvier 2021, par l’arbitre législatif, fait de parlementaires survoltés.
Ce jour-là, Trump va voir ses partisans dans sa Fan Zone et les harangue : « La VAR est tripatouillée et l’arbitre est partial ! », leur crie-t-il. Vaincues mais pas convaincues, ses troupes quittent la Fan Zone et investissent le terrain arbitral. « Nancy, Nancy… Pence, Pence, where are you ? », chantent-ils en chœur, avec rancoeur et menace… avant que l’armée intervienne.
Trump quitte donc le terrain, sans discours, sans honneur, et sans serrer la main du vainqueur. Le monde respire et fête son nouveau champion. Ah, s’il savait… Mais Trump promet d’être là quatre ans après, pour le prochain Mondial électoral… Après avoir hier crié victoire, le voilà qui aujourd’hui crie vengeance.
Et quatre années passent… L’équipe du capitaine Biden a sa réputation ruinée en raison de liens incestueux avec l’équipe Zelensky et de liaisons coupables avec l’équipe Netanyahou, une équipe de seconde division qui ne respecte aucune règle humainement admise pour se maintenir, envahir les terrains voisins des minimes, tricher, mentir, mentir, mentir, et occire… L’équipe Biden intervient également pour favoriser l’équipe Zelensky contre l’équipe Poutine et dans cette lutte pour l’argent, il implique l’UE(FA) qui, comme toujours, obtempère, en mentant éhontément à ses propres fans européens lesquels, de toutes les façons et conformément à une longue habitude, gobent tout. Avec gourmandise et bêtise.
Et arrive la grande finale, en 2024. Les équipes sont à égalité en nombre de morts : Trump avait refusé les vaccins et occasionné des centaines de milliers de morts, et Biden avait fourni les moyens nécessaires à son amant de cœur Netanyahou pour déclencher la mort et la répandre partout sur le terrain de ses voisins.
Les deux hommes Trump et Biden ferraillent à distance, se promettent les pires choses et se détestent, en n’ayant même pas l’élégance de le faire cordialement. Les noms d'oiseaux fusent entre eux et la haine se diffuse chez leurs partisans. Tout ce monde est armé et attend, le doigt sur la détente. Un type appuiera sur la gâchette en
juillet et emportera l’hélix de l’oreille de Trump. Mais Trump ne l’entendait pas de cette oreille, il plissa les yeux, fronça le sourcil, ouvrit la bouche et cria « Fight, fight, fight ! », le visage en sang, sous une bannière étoilée, une scène que les photographes ont immortalisée. Dieu est décidément du côté de l’équipe Trump !
Tellement de son côté que le vieux Biden se retira pour laisser la place à sa « pâle » adjointe ; quand le capitaine titube et vacille, sa dauphine se matérialise et frétille. Le rire franc, bouche grande ouverte, remplaça le sourire crispé, les lèvres serrées ; le tout face au rictus mauvais de Trump, cherchant toujours sa vengeance et que l’odeur de son propre sang a rendu encore plus enragé que de coutume.
Les sponsors surgissent, les millions de dollars pleuvent, puis les centaines de millions. Les gens de Biden, puis de Harris, impliquent les juges, tentent une disqualification de Trump, obtiennent un jugement mais la sentence tarde à venir. Et ne vient pas. Viendra-t-elle un jour ? C’est désormais secondaire…
Dans les dernières minutes du match, Kamala rit de plus belle, à s’en décrocher la mâchoire. Trump insulte plus que jamais et attaque, visant la tête de la Kamala : il conteste la couleur de la peau, rit de son rire, doute de la qualité (et du nombre) de ses neurones. Kamala rit encore et toujours. Trump attaque encore et encore, mord et assure, affermit sa prise. Les fans des deux côtés sont enchantés et confiants dans leurs champions. Ils sont tous armés et promettent tous d’en découdre.
Le jour de la finale, un calme étrange règne sur une Amérique tétanisée, sur un monde électrisé. Kamala jette toutes ses forces dans la rencontre de cette dernière journée, elle promet tout et son contraire, change d’avis plus qu’elle ne respire, rit à en perdre l’âme, et Trump promet de tout détruire pour tout reconstruire, s'engage à n'être dictateur que quelques jours, et multiplie les clins d'œil à Poutine. Il ignore son homologue capitaine Netanyahou qui, plutôt inquiet, s’en va balancer furieusement la tête contre le Mur des Lamentations, au son des tirs de ses soldats sur les Palestiniens, femmes et enfants d’abord et de préférence.
Cette fois, pour cette élection, Trump a su y faire, en contrôlant la VAR, en effrayant les arbitres, en captant Elon Musk et en se mettant sous X, en promettant les feux de la géhenne en cas de défaite, forcément illégale. Le public américain soutient son champion, l’accompagne dans cette finale mondiale, le protège et promet de sévir en cas d’échec. Kamala, malgré son rire, ne touche jamais le ballon, essuie les attaques, subit l’ancien capitaine Biden, furieux d’avoir été contraint de lui céder la place. Au final, elle et son rire déçoivent tout le monde.
Et Trump marqua assez de buts pour l’emporter, même dans les angles morts. Il brandira le trophée et réglera les comptes puisque, comme Jeanne d’Arc, Dieu lui a assigné une mission. Il a parlé, il l’a redit. Kamala, elle, n’a encore rien dit, le temps de faire comprendre avec patience et gentillesse ce qui s’est passé au vieux Biden ; elle ne rit plus, sa mâchoire comme bloquée. Elle aura le temps de se débloquer.
Trump, lui, désormais champion du monde, voguera de par le vaste monde avec ses équipiers Vlad, Kim et autres Georgia, Geert, Marine ou Viktor. Quant à ses fans, ils n’auront plus besoin de défourailler leurs armes, ils pourront, avec leur champion, détruire la VAR et le tribunal arbitral et museler les aspirants au titre. Pour garder le trophée.
Quant au terrain de jeu marocain et aux fans locaux, trop prompts à se féliciter de l’arrivée du nouveau champion, ils pourraient peut-être se retenir de se lancer dans des prévisions trop optimistes, car on ne peut prévoir la réaction d’un homme… imprévisible.
Aziz Boucetta / panorapost.com