Efforts et sacrifices
Ces sacrifices n’ont pas été au goût de plusieurs opérateurs économiques marocains, dont les exportateurs, mais il fallait bien faire contre mauvaise fortune bon cœur pour sortir de la fameuse liste grise de l’UE.
Aussi, quand c’est enfin arrivé, le 22 février, c’était autant un grand soulagement qu’un réel motif de satisfaction. Le Maroc ne cesse de prouver à la communauté internationale que c’est un bon élève.
Sous-surveillance
Sur quarante critères à remplir, le Maroc est « conforme » à deux, « largement conforme » à dix, « partiellement conforme » à vingt-quatre et « non-conforme » à quatre.
C’était suffisant pour que le Gafi, qui publie trois fois par an deux listes, celle des pays à « haut risque » (actuellement l’Iran et la Corée du Nord) et ceux « sous-surveillance », estime que le Maroc devait être inscrit dans la seconde catégorie.
Mise en conformité
Le Maroc, ainsi placé sous « procédure de suivi », dispose de deux ans pour mettre sa législation en conformité avec les recommandations LCB/FT et prouver l’efficacité des mécanismes mis en place.
En l’absence de progrès dans la mise en œuvre des recommandations, au terme de cette période, le Maroc risque de passer sous « procédure de suivi renforcé ».
Dans un article publié sur le site de l’Observatoire de lutte anti-blanchiment et contre le financement du terrorisme, portant sur le fonctionnement des listes grises et noires du Gafi, l’auteure, Marie Djedri, indique que « chaque année, de nouveaux pays sont ajoutés à la liste, alors que le nombre de pays qui en est retiré reste très faible.
En clair, il est plus facile pour un pays de figurer sur cette liste que d’y être retiré ».
Géopolitique
Mais considérations géopolitiques ou pas, gare aux pays qui ne se conforment pas aux normes « non-impératives » du Gafi. L’accès aux marchés financiers internationaux en sera plus difficile et coûteux et son attractivité amoindrie à l’international.
Par Ahmed NAJI