Le Maroc ouvre les importations pour éviter la pénurie d’huile d’olive


Rédigé par le Lundi 23 Septembre 2024

Face à une sécheresse persistante et à une baisse significative de la production nationale d’huile d’olive, le gouvernement marocain a décidé d'ouvrir les importations pour répondre à la demande intérieure. Cette décision, prise en septembre 2024, vise à éviter une nouvelle flambée des prix de ce produit de base, essentiel dans la cuisine marocaine, tout en garantissant un approvisionnement suffisant pour les ménages.



Le ministère de l'Agriculture a confirmé que cette ouverture des importations vise à anticiper une pénurie prévue pour la fin de l'année en raison des faibles rendements dans les régions oléicoles du pays. En parallèle à la saison de production, le gouvernement espère ainsi stabiliser les prix et protéger les consommateurs contre une envolée incontrôlable des prix, semblable à celle observée pour d'autres produits alimentaires.

Sur le plan économique, cette mesure est nécessaire pour répondre à une demande croissante d’huile d’olive, particulièrement dans un contexte où la production nationale est durement touchée par la sécheresse. Bien que cette décision permette de maintenir une certaine stabilité sur le marché, elle suscite néanmoins des interrogations quant à la dépendance croissante du Maroc vis-à-vis des importations alimentaires.

Socialement, l’impact d’une pénurie d’huile d’olive aurait été désastreux pour de nombreux ménages marocains. L’huile d’olive, considérée comme un produit de première nécessité, fait partie intégrante de l'alimentation quotidienne. Une hausse drastique de ses prix aurait exacerbé les tensions sociales, dans un contexte déjà marqué par la hausse des prix des autres produits alimentaires.

La situation marocaine n’est pas unique. D’autres pays méditerranéens, comme l’Espagne ou l’Italie, sont également confrontés à des baisses de production d’huile d’olive en raison des changements climatiques. Cependant, ces pays ont souvent recours à des mécanismes d’intervention pour réguler le marché, un modèle que le Maroc pourrait envisager à long terme.

À court terme, cette ouverture des importations devrait permettre de maintenir les prix à un niveau acceptable. Cependant, la dépendance croissante du pays vis-à-vis des marchés internationaux pour un produit aussi central que l’huile d’olive soulève des questions sur la durabilité de cette stratégie à long terme.

Conclusion :

L'ouverture des importations d’huile d’olive est une réponse nécessaire pour faire face à la pénurie prévue, mais elle met en lumière la fragilité du système de production agricole marocain face aux défis climatiques. Une réflexion sur la diversification des sources d’approvisionnement et sur la résilience du secteur agricole s'impose.

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Lundi 23 Septembre 2024
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