Écouter le podcast en entier :
Source : annahar.com
Nous devons rappeler ici comment, dans la « Guerre des Sables », feu le roi a ordonné à l’armée de revenir à quelques pas d’Oran, et comment il a accepté la démarcation de la frontière, y compris l’abandon des revendications légitimes du Maroc sur le Sahara oriental, par le biais de l’Accord d’Ifrane de 1972.
Nous nous souvenons également comment le Maroc n’a pas réagi de la même manière au transfert forcé de milliers de Marocains par Houari Boumediene et à la confiscation de leurs biens le jour de l’Aïd al-Adha dans ce qui a été connu sous le nom de « Marche Noire » en 1975 en réponse à la Marche verte vers le Sahara marocain, Boumediene a ordonné aux forces de police et de l’armée de démanteler les familles mixtes entre Algériens et Marocains, où les parents ont été séparés de leurs enfants dans une tragédie humaine, leurs biens confisqués, transportés par camion et jetés à la frontière avec le Maroc, dans une scène douloureuse.
Il illustre l’ampleur de la décadence morale du régime en Algérie. Par conséquent, le Maroc a et continue de gérer ses relations avec son voisin oriental avec la logique du « destin géographique », ni l’Algérie ne changera de position ni le Maroc ne le fera, c’est le destin des deux pays, et le Maroc est toujours désireux d’envoyer des messages au peuple algérien et à ses élites éclairées qui peuvent diriger leur pays à l’avenir, le message politique est que le Maroc n’a pas une attitude hostile envers l’Algérie, et que le Maroc croit en un avenir commun.
Il y a quelques jours, des nouvelles sont apparues sur le début unilatéral de l’exploitation par l’Algérie de la mine de fer appelée Ghar Jbeilat, une mine considérée comme l’une des plus importantes au monde, contenant des réserves allant jusqu’à 4 millions de tonnes, et une capacité d’exportation pouvant couvrir 400 ans, l’exploitation conjointe de cette mine entre les deux pays, faisait partie de l’accord sur l’officialisation de la frontière entre le Maroc et l’Algérie, selon lequel le Maroc n’a plus aucune exigence, du moins officiellement, dans les provinces de Tindouf, Bachar et Laqnadsa, qui sont des provinces Marocaine dont les citoyens ont refusé de participer au référendum de de Gaulle sur l’indépendance de l’Algérie en 1962 au motif qu’elle ne s’intéressait pas à la question parce qu’il s’agissait de provinces marocaines.
Les essais nucléaires Français dans la région ont également fait l’objet de protestations marocaines parce que ces territoires ont été touchés par les radiations. L’accord d’officialisation et son annexe, qui comprend l’exploitation conjointe de la mine de Ghar Jbeilat par le biais d’une société algéro-marocaine, font partie d’un règlement dans lequel le Maroc a fait des concessions majeures qui n’ont pas fait l’objet d’un consensus, mais visaient à retirer tout prétexte des mains d’un régime algérien instable, ce qui pourrait être une étincelle pour une guerre dévastatrice entre les deux pays.
Le déclenchement de l’exploitation unilatérale de la mine de Ghar Jbeilat est une expression de la persistance du complexe marocain chez les dirigeants algériens, car tout comme l’accord entre feu le roi Mohammed V du 9 septembre 1961 avec le gouvernement intérimaire algérien (Farhat Abbas) concernant le Sahara oriental marocain a été dérogé, le régime algérien méprise aujourd’hui un accord international, l’Accord d’Ifrane de 1972.
Les dirigeants de Moradia ne se sont pas arrêtés là, mais ont délibérément fait coïncider la date de l’annonce du début de la préparation de la mine avec l’anniversaire de la fête du trône au Maroc, ce qui montre l’ampleur de la rancœur qui habite les décideurs du voisin oriental, sachant que le Maroc a toujours évité de produire des réactions ou de tomber dans la même méthodologie dans la gestion de ses intérêts que le régime algérien, car celui-ci n’a n’a fait l’économie d’aucun effort pour nuire au Maroc, de sorte que de telles pratiques, n’ajoutent aucune valeur à la situation complexe entre les deux pays, les relations, même avant l’annonce algérienne de la rupture des relations diplomatiques et de la fermeture de l’espace aérien, était pratiquement complètement bloquée depuis plus de trois décennies, car il ne faut pas oublier que sur le sol algérien, des milices armées dirigent leurs armes contre le Maroc depuis plus de quatre décennies, et que les capacités du peuple algérien ont été dépensées en grande partie sur la « République » sahraoui dans toutes les instances internationales, alors quelle est la mauvaise ou la pire chose que l’on puisse attendre d’un tel régime ?
Il est vrai qu’un adepte du « syndrome d’hostilité au Maroc » qui domine l’Algérie officielle conclut en excluant tout développement de la position des dirigeants algériens d’une manière qui pourrait contribuer à trouver une véritable solution au conflit factice dans le Sahara marocain, car un large éventail de dirigeants politiques et militaires au sommet de la hiérarchie du pouvoir en Algérie manquent de crédibilité non seulement en raison de l’émaciation de leur légitimité et de leur légitimité, mais aussi de leur marginalité dans un monde qui change.
Par conséquent, l’Algérie fait aujourd’hui face à l’une des étapes les plus dangereuses de son développement historique, et elle se dirige vers un certain nombre de défis, le tout à la lumière d’un voisinage est et occidental instable qui investit dans son instabilité, et plus la transition démocratique est retardée, plus les risques auxquels sont confrontés les pays de la région qui n’ont pas encore échappé à la ruse de l’histoire sont élevés.