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Par Dr Said GUEMRADr Energy Transition Operator
La taxe carbone aux frontières de l'Europe est discriminatoire, c'est effectivement un transfert du coût climat aux pays en développement, qui n'ont presque aucune responsabilité en matière de dégradation du climat.
L'Afrique avec ses 4% d'émissions monde, est loin d'être la source des problèmes climatiques. Le Maroc est cité parmi les huit pays africains qui seront les plus touchés par cette taxe, et la position de l'Afrique du Sud est à saluer, dans la mesure où ce pays a réagi fermement auprès de l'union européenne...Le Maroc doit également se fâcher contre cette taxe injuste.
En application du principe universel du pollueur payeur, il était question de consacrer une enveloppe annuelle de 100 MM$, pour aider les pays en développement à s'engager dans la decarbonation de leurs économies, à ce jour, aucun projet de decarbonation n'a été aidé par ce fonds virtuel.
Le cadre réglementaire ne permet pas aux entreprises marocaines de se decarboner facilement, au mieux, les entreprises industrielles sont à 15/20% comme taux de decarbonation de l'énergie électrique, suite à l'installation sur site de plaques photovoltaiques. Elles sont dans l'impossibilité d'acheter de l'électricité renouvelable en hors site par manque du décret d'application (article 26, loi 13/09): achat en moyenne tension d'une électricité produite en haute tension...sans compter l'énergie thermique industrielle qui doit également être décarbonée.
La taxe carbone sera payée en 2026, et on ne voit pas comment nos industries à l'export vers l'Europe, vont pouvoir se decarboner en deux ans et demi.
Il est impératif de négocier la réciprocité de la taxe carbone qui doit s'appliquer aux marchandises en provenance de l'Europe, aux mêmes taux appliqués par l'Europe, dans le cadre du Mécanisme d'Ajustement Carbone aux Frontières, et hors quotas CO2 gratuits, pour alimenter un fonds de transition énergétique marocain afin d'aider à la decarbonation des entreprises exportatrices.
Il serait très injuste que les exportations marocaines payent une taxe carbone, aux frontières de l'Europe, et pas l'inverse.
Si le principe des quotas gratuits attribuées aux entreprises européennes persiste après 2026, le Maroc doit également doter les entreprises à l'export de quotas gratuits.
Un délai supplémentaire d'application de la taxe carbone, de quatre ans, doit être demandé : 2030, afin de permettre aux entreprises marocaines d'avancer dans leur processus de decarbonation....si le cadre réglementaire le permet dans un avenir proche.
L'Afrique avec ses 4% d'émissions monde, est loin d'être la source des problèmes climatiques. Le Maroc est cité parmi les huit pays africains qui seront les plus touchés par cette taxe, et la position de l'Afrique du Sud est à saluer, dans la mesure où ce pays a réagi fermement auprès de l'union européenne...Le Maroc doit également se fâcher contre cette taxe injuste.
En application du principe universel du pollueur payeur, il était question de consacrer une enveloppe annuelle de 100 MM$, pour aider les pays en développement à s'engager dans la decarbonation de leurs économies, à ce jour, aucun projet de decarbonation n'a été aidé par ce fonds virtuel.
Le cadre réglementaire ne permet pas aux entreprises marocaines de se decarboner facilement, au mieux, les entreprises industrielles sont à 15/20% comme taux de decarbonation de l'énergie électrique, suite à l'installation sur site de plaques photovoltaiques. Elles sont dans l'impossibilité d'acheter de l'électricité renouvelable en hors site par manque du décret d'application (article 26, loi 13/09): achat en moyenne tension d'une électricité produite en haute tension...sans compter l'énergie thermique industrielle qui doit également être décarbonée.
La taxe carbone sera payée en 2026, et on ne voit pas comment nos industries à l'export vers l'Europe, vont pouvoir se decarboner en deux ans et demi.
Il est impératif de négocier la réciprocité de la taxe carbone qui doit s'appliquer aux marchandises en provenance de l'Europe, aux mêmes taux appliqués par l'Europe, dans le cadre du Mécanisme d'Ajustement Carbone aux Frontières, et hors quotas CO2 gratuits, pour alimenter un fonds de transition énergétique marocain afin d'aider à la decarbonation des entreprises exportatrices.
Il serait très injuste que les exportations marocaines payent une taxe carbone, aux frontières de l'Europe, et pas l'inverse.
Si le principe des quotas gratuits attribuées aux entreprises européennes persiste après 2026, le Maroc doit également doter les entreprises à l'export de quotas gratuits.
Un délai supplémentaire d'application de la taxe carbone, de quatre ans, doit être demandé : 2030, afin de permettre aux entreprises marocaines d'avancer dans leur processus de decarbonation....si le cadre réglementaire le permet dans un avenir proche.