La conférence a débuté par des citations marquantes, notamment celles du Roi Mohamed VI et de l'ancien président français Jacques Chirac, qui ont tous deux reconnu la solidarité du Maroc avec la France durant la guerre. Kenbib a évoqué la participation significative des tirailleurs marocains, y compris des volontaires tribaux, qui se sont battus courageusement contre les forces ennemies.

Les combattants marocains ont joué un rôle crucial, illustré par la bataille d'Isly, où le sultan marocain a réagi à l'invasion française. Un ouvrage dédié aux héros de la division marocaine met en avant leurs sacrifices et leurs exploits, salués par les généraux français. Les goumiers et tirailleurs marocains ont été déterminants dans plusieurs batailles, bien que leur contribution ait souvent été sous-estimée.

Kenbib a également tracé des parallèles entre l'histoire du Maroc et celle de l'Inde pendant la période coloniale, mettant en lumière les luttes des populations locales contre les puissances coloniales. La révolte des Thabors à Fès en 1912 est mise en parallèle avec les insurrections en Inde, illustrant les motifs de mécontentement face à l'oppression coloniale.

La conférence a abordé le désir d'indépendance du Maroc pendant la guerre, avec des témoignages sur l'accueil des troupes marocaines à Bordeaux, où elles ont suscité curiosité et admiration. Malgré un équipement limité, ces soldats ont été perçus comme farouches et distincts des autres guerriers africains.

Le rôle du Maroc dans la Première Guerre mondiale est complexe, influencé par des enjeux religieux et politiques. Les soldats marocains se sont battus sous la notion de djihad, tandis que les rivalités coloniales ont compliqué leur engagement. L'héritage de ces combattants mérite d'être reconnu et célébré.