Ce prestigieux événement, lancé en 2021 par la Fondation des créateurs arabes, met en lumière les talents littéraires de la région, offrant une plateforme unique à des écrivains issus de divers horizons. Cette année encore, le Maroc se distingue avec plusieurs auteurs figurant parmi les finalistes dans différentes catégories, témoignant de la vitalité et de la richesse de la scène littéraire marocaine.

Des écrivains marocains en compétition dans plusieurs catégories

Dans la catégorie roman, le Maroc est représenté par Youssef El Fersaoui, sélectionné pour son œuvre poignante « Une branche prête à se briser ». Ce roman, qui explore des thématiques universelles telles que la fragilité humaine et les défis de la société contemporaine, se mesure à des créations littéraires venues d’Égypte, du Liban, de la Syrie et de la Libye. Une reconnaissance qui souligne la capacité des écrivains marocains à s’inscrire dans une dynamique régionale tout en portant une voix singulière.

La catégorie du meilleur livre publié témoigne également de la diversité des contributions marocaines. Parmi les finalistes, on retrouve Anas Bou Selam avec son ouvrage « La philosophie de l’histoire islamique médiévale : questions cognitives et méthodologiques », une exploration érudite des fondements de l’histoire islamique. Noura El Bailani, avec « Les clés cachées du Royaume : sémiotique du personnage dans les romans de Mohamed Berrada », s’intéresse à l’analyse littéraire, tandis que Karim Ettaybi propose une étude rhétorique et argumentative avec « L’argumentation dans la littérature de voyage : étude rhétorique et argumentative du voyage d’Ibn Fadlan ». Enfin, Fatima Ennar enrichit cette catégorie avec « L’interrelation entre l’expérience poétique moderne et l’expérience soufie : une lecture de la poésie d’Abdelwahab Al Bayati et Salah Abdel Sabour ». Ces œuvres, aux côtés de contributions venues de pays comme l’Égypte, le Liban ou encore la Palestine, témoignent de la profondeur intellectuelle des auteurs marocains.

La nouvelle et la micronouvelle : des talents marocains en lice

Dans la catégorie de la nouvelle, Hicham Afhaili figure parmi les finalistes avec son œuvre intrigante « Entre mondes ». Ce texte, qui explore les frontières entre les réalités et les imaginaires, rivalise avec des créations issues de Syrie, d’Égypte, du Liban et d’autres pays arabes. Par ailleurs, dans la catégorie de la micronouvelle, Nizar El Aaraj représente le Maroc avec « Le sacrifice » (Al Dabiha), un récit concis mais percutant, en compétition avec des œuvres venues d’Égypte, d’Irak et du Yémen.

Des essais marocains salués pour leur profondeur intellectuelle

Le Maroc se distingue également dans la catégorie essai, où Mohamed Alami est finaliste pour « Critique de la critique littéraire : ses niveaux méthodologiques et procéduraux ». Fatima Tahiri, quant à elle, aborde des thématiques théologiques et philosophiques avec « L’existence d’Allah et son unicité : étude des preuves ». Ces contributions mettent en avant la réflexion méthodique et l’approche rigoureuse des auteurs marocains, aux côtés de travaux issus de Tunisie, de Jordanie ou encore de Palestine.

Un événement régional d’envergure

Les lauréats des différentes catégories seront dévoilés dans les jours à venir, et une cérémonie spéciale sera organisée pour honorer les vainqueurs. Avec des jurys composés d’écrivains, de critiques littéraires et d’universitaires issus du monde arabe, le concours garantit une évaluation rigoureuse et impartiale. Cet événement, au-delà de la compétition, constitue une célébration de la richesse culturelle et intellectuelle du monde arabe.