Le Liban se retrouve aujourd'hui dans une situation où il se voit obligé de se défendre contre les attaques israéliennes, tout comme Israël avait revendiqué son droit de se protéger lors des événements du 7 octobre 2023. À l'époque, plusieurs dirigeants mondiaux, dont le président américain Joe Biden et le Premier ministre britannique Rishi Sunak, avaient exprimé leur soutien à Israël. Biden avait affirmé : « Israël a le droit de se défendre et de répondre à cette attaque », une déclaration largement relayée lors des frappes israéliennes contre Gaza après les attaques du Hamas.
 
Le conflit a déjà coûté la vie à plus de 800 Libanais après une série de frappes israéliennes entre le 23 septembre et le 1er octobre 2024. Parmi les victimes, plusieurs civils, dont des enfants, ainsi que des leaders du Hezbollah, comme Hassan Nasrallah, tué dans une frappe israélienne à Beyrouth. Aujourd'hui, cette logique de défense est également valable pour le Liban, qui subit des incursions et des frappes de l’armée israélienne sur son propre sol, causant des pertes civiles importantes. Les frappes aériennes sur des zones résidentielles et les assassinats ciblés placent le Liban dans une posture similaire à celle qu’Israël avait justifiée pour ses actions contre Gaza.
 

Dans la nuit du 1er au 2 octobre 2024, le ministre iranien de la Défense a annoncé que le lancement de 180 à 200 missiles sur Israël avait été « réussi à plus de 90 % ». Selon des déclarations rapportées par l'agence de presse officielle IRNA, l'objectif de ces frappes était strictement militaire, sans intention de frapper des cibles civile en reponse à l'attaque sur certains de ses dirigeants.

Alors que les appels à la désescalade se multiplient, la communauté internationale doit reconnaître que, tout comme Israël, le Liban a le droit de se protéger contre des actions qui menacent sa souveraineté et la vie de ses citoyens. Toutefois, des questions demeurent : Pourquoi ce deux poids, deux mesures de la part de la communauté internationale ? Alors qu'Israël reçoit un soutien massif pour ses actions, le Liban, lui, se voit isolé dans sa défense. Quel sort pour les civils des deux camps, pris en étau dans cette escalade de violence ?

La situation soulève également des interrogations sur les intentions d’Israël : Cette offensive contre le Liban ne profiterait-elle pas à un Benjamin Netanyahu en quête de légitimité pour poursuivre son agenda militaire ? Enfin, à quand une désescalade réelle et durable dans cette région déjà si meurtrie par les conflits successifs ?