Depuis l’an 2000, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) publie son rapport Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA). Ce rapport évalue les systèmes éducatifs mondiaux sur la base des performances des élèves de 15 ans en lecture, en mathématiques et en sciences. Cependant, au Maroc, cette méthode est vue d’un mauvais œil par le Haut-Commissariat au Plan (HCP), qui considère que ces évaluations ne tiennent pas compte des spécificités du système éducatif national.

La critique du HCP va au-delà d’un simple désaccord technique. Elle traduit une tension plus large entre les visions internationales de l’éducation et les réalités locales. Politiquement, cela pose la question de la souveraineté éducative du Maroc face aux normes imposées par des organisations internationales. Économiquement, les résultats souvent médiocres du Maroc dans les classements PISA peuvent affecter la confiance des investisseurs dans le potentiel éducatif du pays. En comparant cette situation à celle de la France, qui a également critiqué certains aspects de l’évaluation PISA, il devient évident que cette méthode est source de débats à l’échelle mondiale.


Le débat sur la méthode PISA au Maroc met en lumière un enjeu central : la nécessité d’adapter les évaluations internationales aux réalités locales. À court terme, cette polémique pourrait conduire à une réévaluation des critères d’évaluation, mais à long terme, elle pourrait aussi renforcer la volonté du Maroc de réformer son propre système éducatif