Par Pr Fouad ZAIM-CHERKAOUI
Et c'est à partir d'Oujda et de Nador que s'organisèrent les convois d'armes et de munitions qui alimentèrent la résistance de l'intérieur.
Durant l'été 1962, le Colonel Boumediene entre en Algérie à partir d’Oujda, à la tête de son "armée des frontières".
Ferhat Abbas, l'auteur de "L'indépendance confisquée", écrira plus tard : en "semant des cadavres sur sa route, Boumediene faisait la conquête de l'Algérie. Et il ajouta fort justement :
Durant l'été 1962, le Colonel Boumediene entre en Algérie à partir d’Oujda, à la tête de son "armée des frontières".
Ferhat Abbas, l'auteur de "L'indépendance confisquée", écrira plus tard : en "semant des cadavres sur sa route, Boumediene faisait la conquête de l'Algérie. Et il ajouta fort justement :
"C'est la seule guerre qu'il fit ".
Houari Boumediene, alias Mohamed BOUKHAROUBA, fit ensuite systématiquement le vide autour de lui, en commençant par assassiner ses propres compagnons d'armes, Mohamed Khider à Madrid en 1967 et Krim Belkacem à Francfort en 1970, entre tant d'autres, avant de s'atteler à saborder ignoblement l'amitié algéro-marocaine.
Abdelaziz BOUTEFLIKA, de son côté, dit Boutef, est né à Oujda, le 2 mars 1937, au numéro 6 de la Rue Nedroma, dans le quartier dit des Algériens.
Son père, Ahmed Bouteflika est un tailleur, qui devint mandataire au marché d'Oujda, et sa mère, Mansouriah Ghezlaoui, est la gérante de Hammam Jerda.
Il est le premier enfant de sa mère et le second de son père. Il a quatre frères et deux sœurs. Le nom Bouteflika signifie "celui qui fait tout exploser". Bouteflika fait ses premières classes à Sidi Ziane, une école d'Oujda qui a vu passer Meziane Belfkih, Aziz Belal, Ahmed Osman et Allal Sinaceur.
Il rejoint ensuite l'Ecole Hassania de scoutisme et poursuit sa scolarité au Lycée Abdelmoumen d'Oujda, de la rue Jakarta. Au lycée, il anime alors la cellule du Parti de l'Istiqlal auquel il a adhéré. Il intégrera plus tard l'armée des frontières et suivra une instruction militaire à l'Ecole des cadres de l'ALN à Dar El Kebdani, entre Oujda et Nador.
Mohamed BOUDIAF, paix à son âme, fut l'un des hommes clés de la guerre d'indépendance algérienne. Il entra très tôt en opposition contre les premiers régimes mis en place et s'exila durant près de 28 ans au Maroc, à Kenitra plus exactement, où il gérera une briqueterie. Rappelé en Algérie en 1992 en tant que chef de l'Etat, il est lâchement assassiné à Annaba, par les services algériens, le 29 juin de la même année.
Aux sources....de la guerre d'indépendance algérienne, il y donc eut le Maroc et les Marocains. Le Maroc oriental, d’Oujda à Berkane en passant par Nador, certes, mais pas seulement ; en fait le Maroc tout entier.
Allez comprendre alors comment ceux-là mêmes qui doivent tant à un pays qui a abrité quotidiennement leurs combats, durant des années, sont devenus ses adversaires les plus irréductibles.
Comment expliquer cela ? "L'ingratitude, a pu postuler si justement, fort en rhétorique, le français Jean Baptiste Blanchard (1731-1797), est un vice aussi commun qu'il est déshonorant. Comment ne voit-on pas même de ces serpents odieux qui, après avoir reçu les secours et les services d'un bienfaiteur, cherchent à percer le sein qui les a réchauffés !
"Goethe aussi avait sans nul doute raison : "l’ingratitude est toujours une sorte de faiblesse. Je n’ai jamais vu que les hommes capables se soient montrés ingrats".
L’ingratitude, fort heureusement, grandit ceux qu’elle outrage.
Par Fouad ZAIM-CHERKAOUI