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Le Bakour et le zaatar !

Quand le wali oublie son devoir de réserve


Rédigé par La rédaction le Jeudi 24 Juin 2021

Par Dr Samir Belahsen



Dr Samir Belahsen
Dr Samir Belahsen
le_bakour_et_le_zaatar_!.mp3 A lire ou à écouter en podcast :  (3.24 Mo)

« Nous sommes intolérants. Je me suis fixé un objectif : chasser ces 30 partis hors de l'Allemagne. Ils me confondent avec ces hommes politiques bourgeois, voire marxistes, qui adhèrent un jour au SPD, un jour à l'USPD, le lendemain au KPD et aux syndicats. Qui sont démocrates aujourd'hui adhéreront au parti du peuple, ou au parti de l'Économie demain. Ils nous confondent avec eux-mêmes. Nous nous sommes fixé un objectif dont nous sommes les défenseurs fanatiques et impitoyables jusqu'à la mort. »
 
Adolf Hitler
Criminel de guerre, Homme d'état
 Nazi (1889 - 1945)
 
« Je crois au génie du peuple tant que les médias de masse ne l'abrutissent pas pour le transformer en masse abêtie. »
Michel Onfray
Philosophe (1959 - )
 

Tous les agents publics sont soumis, du fait qu’ils exercent une activité d’intérêt général, à des obligations professionnelles multiples.

Plus le rang de l’agent est élevé, plus son obligation de neutralité et son devoir de réserve devraient être élargis.

Quand l’agent échappe à tout contrôle démocratique ou gouvernemental, le non respect de ces obligations peut conduire à des dérives…
Sur le principe, j’ai toujours pensé que l’ « indépendance «  des banques centrales par rapport aux pouvoirs démocratiquement élus était une aberration moderne, il faut l’avouer, largement pratiquée dans les démocraties occidentales.

Le bavardage quasi-amical est parfois synonyme d’excès et d’abus de langage. Il brouille le message …

La sortie de Monsieur le wali de Bank Al Maghrib du 22 juin 2021 l’a démontré.

En quittant son champ de compétence et de responsabilité, la wali s’est permis, dans un langage qui ne sied pas à la fonction, de faire un réquisitoire peu poli des partis politiques Marocains. Il fustige les promesses électorales non tenues par les partis qui n’établissent pas les priorités au moment des campagnes électorales.

Il explique que c’est l’origine de ce qu’il appelle la crise de confiance. Il constate, à juste titre, que ce manque de confiance a atteint les agents d’autorité.

L’homme est intéressant, il jouit d’un grand respect sur la place, on aime l’écouter donner son point de vue, expliquer ses positions sur la situation économique, sur les choix faits ou à faire, sur la politique monétaire…

Mais  quand il se permet de juger pour ne pas dire d’insulter les partis politiques Marocains, on a envie de dire : Pas vous Monsieur le Wali ! Vous nous avez habitués à mieux.

Ces derniers temps, on dirait qu’il aime s’écouter disserter sur tout…Ce n’est pas son job !

Et si en tant que citoyen, il a le droit de s’exprimer, il ne devrait pas le faire de son fauteuil de wali…

Sinon, je voudrais dire à tous ceux qui font la promotion de la méprise du rôle des corps intermédiaires et notamment des partis, que sans partis et sans syndicats point de démocratie. Alors soyons prudents !

Il faut quand même que nos partis fassent leur autocritique puis leur mise à niveau démocratique. Les leaders de nos partis doivent savoir qu’ils sont entrain d’ouvrir les portes à un populisme nauséabond et dangereux chaque fois qu’ils s’éloignent des principes qu’ils sont censés défendre.

Dr Samir Belahsen
 





Jeudi 24 Juin 2021

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