"Laurent, dehors!" Ciblé par certains supporters, Laurent Blanc peine à s'imposer sur le banc d'Al-Rayyan malgré un recrutement ambitieux, symbole d'un football qatarien plus exigeant envers les talents attirés à prix d'or, censés faire progresser les clubs locaux à un an du Mondial-2022.
Arrivé au Qatar en décembre 2020, l'ancien sélectionneur des Bleus (2010-2012) et entraîneur du Paris SG (2013-2016) n'a pas encore imprimé sa patte et réussi à convaincre les fans d'Al-Rayyan, en dépit de l'arrivée de stars comme le champion du monde français Steven Nzonzi et le Colombien James Rodriguez.
Les supporters de cette équipe populaire dans le riche émirat du Golfe, ont vite déchanté: après une défaite face à l'équipe d'Al-Gharafa au début du mois, certains ont même exigé le départ de l'entraîneur français en scandant "Laurent out!" ("Laurent dehors"!, NDLR).
Au total, Al-Rayyan a concédé quatre défaites et trois nuls, n'a enregistré que deux victoires cette saison et pointe à une décevante 8e place sur 12 dans le Championnat du Qatar, loin de l'objectif avoué: briser l'écrasante suprématie des clubs Al-Sadd et Al-Duhail, respectivement premier et deuxième.
"On a mal débuté cette année", a reconnu Laurent Blanc le mois dernier dans un entretien à l'AFP, pointant l'arrivée tardive de ses principales recrues. "On a eu des joueurs très bons avec Steven (Nzonzi), James Rodriguez et Ahmed Yasser. Mais on les a pris très tard, donc ils sont plus ou moins blessés."