Actuellement, le Royaume dispose d’environ 152 points de recharge pour les quelque 500 véhicules électriques en circulation, un chiffre appelé à croître rapidement avec l’installation prévue de 5 000 bornes supplémentaires d’ici 2028.

En Europe, les aires de repos se transforment déjà pour accueillir des bornes de recharge, changeant ainsi la nature de ces espaces qui servaient traditionnellement de simples haltes. Le Maroc, en pleine expansion de ses infrastructures pour véhicules électriques, pourrait suivre cette tendance. Cela signifie que les arrêts sur les autoroutes deviendront non seulement des lieux de recharge pour les véhicules, mais aussi pour les conducteurs, avec des services supplémentaires tels que des aires de jeux, des espaces de travail et des zones de restauration plus développées.

Cette transition ne sera pas sans conséquence pour l’économie des autoroutes. Les aires de repos pourraient se scinder en deux catégories distinctes : celles dédiées aux véhicules à essence et celles réservées aux VE. Cela entraînera une réorganisation nécessaire des infrastructures, avec une signalétique adaptée pour guider les automobilistes vers les stations de recharge. Le défi pour le Maroc sera de s'assurer que ces nouvelles installations n'empiètent pas sur le caractère reposant des aires actuelles, tout en tirant parti des opportunités économiques qu'elles représentent.

En conclusion, la transition vers l’électromobilité au Maroc s'accompagnera d'une transformation des infrastructures autoroutières. Si cette mutation promet d'améliorer l'expérience des conducteurs de VE, elle impose également de repenser l'aménagement des aires de repos pour répondre aux nouveaux besoins des usagers tout en préservant l'équilibre économique et environnemental du pays.