Par Ali Bouallou
La solidarité permet d’inclure les démunis, les exclus, …ceux qui n’ont pas eu la chance de naitre au bon endroit et au bon moment.
La solidarité permet à ces derniers d’être inclus dans la vie de la cité ou plutôt elle permet de leur faire sentir qu’ils sont comme les autres membres de la cité.
Ainsi, ils ne souffriront pas du désamour de soi car ne pas s’aimer est la pire des choses qui puisse arriver à un être humain.
Pour Emile Durkheim, le père fondateur de la sociologie, la solidarité est le lien social permettant au tissu social de se maintenir, de se renouveler et de fonctionner.
C’est ce que les sociologues appellent « cohésion sociale » c.à.d. la capacité d'une nation à assurer le bien être de tous ses membres en réduisant les disparités et en évitant la marginalisation.
Une nation sans cohésion sociale est une nation fragile à même de subir tous les maux possibles et imaginables.
La solidarité est un devoir aussi bien pour l’Etat que pour l’individu.
Pour l’Etat, il ne s’agit pas de créer une société d’assistés qui se complaisent dans la victimisation et la fainéantise. Loin de là, il s’agit d’aider les familles et les nécessiteux qui vivent dans la précarité pour que celle-ci ne se perpétue pas et ne se régénère pas. Et pour cause, le Royaume du Maroc a fait de la solidarité et de la lutte contre la précarité une fondation portant le nom de « Fondation Mohammed V pour la Solidarité ».
Pour l’individu, la solidarité signifie d’être dans le partage tout au long de l’année. C’est un engagement citoyen pour le bien-être commun.
Notre Souverain lance la Campagne Nationale de Solidarité chaque fin d’année pour pérenniser les projets sociaux mais notre Souverain lance également la campagne « Un Cartable pour tous ».
L’objectif et la symbolique de cette dernière campagne sont claironnants. Il s’agit d’inciter les enfants des démunis et des bénéficiaires des programmes de solidarité de la fondation de s’accrocher à leur banc d’école afin d’éviter l’exclusion et l’abandon scolaire prématuré, prélude à la précarité.
Et de rappeler que d’après l’UNICEF, les facteurs liés à la pauvreté comme le chômage, la maladie et l'analphabétisme des parents, multiplient par deux le risque de non-scolarisation et le taux d'abandon scolaire d'un enfant.
Les programmes de solidarité au Maroc visent donc à activer voire réparer l’ascenseur social et l’Education joue un rôle primordial dans cette entreprise.
En islam, et le Maroc est une terre d’islam, la solidarité est un principe fondateur. C’est une obligation religieuse exprimée dans plusieurs sourates et hadiths.
Deux hadiths, parmi tant d’autres, peuvent être cités en la matière. Le premier « Dieu aide Son adorateur tant que celui-ci aide son frère ». Le second « le croyant est pour le croyant comme l’édifice dont une partie supporte l’autre ».
Dans ce dernier hadith, l’humanité tout entière, et la nation marocaine en particulier, est symbolisée en édifice. Nous sommes comme les briques ou les pierres qui se soutiennent les unes les autres, qui sont imbriquées les unes dans les autres. Et il est bien entendu que lorsque des pierres ou des briques sont défectueuses dans un édifice, celui-ci finit par s’écrouler.
Pour finir, la solidarité nous rend plus fort et nous le serons davantage si cette solidarité s’exprime tout au long de l’année afin de lutter contre la régénération de la précarité par l’Education.
Rédigé par Ali Bouallou