A lire ou à écouter en podcast :
Pour le Ministère des affaires étrangères, il y a mésentente avec l'Allemagne à propos des fondamentaux
La lettre signée de Nasser Bourita ne comporte pour seule explication que l’évocation de « malentendus profonds au sujet des questions fondamentales du Royaume du Maroc ».
Mais tous les commentateurs de cette crise diplomatique entre le Maroc et l’Allemagne semblent d’accord pour relier cette décision à la question du Sahara.
Personne au Maroc n’a oublié la réaction de l’Allemagne suite à la reconnaissance par les Etats-Unis de la marocanité du Sahara.
Membre non-permanent du Conseil de sécurité, l’Allemagne s’était empressée de convoquer une réunion de ladite instance onusienne, le 21 décembre dernier, pour discuter de ce sujet.
Mais tous les commentateurs de cette crise diplomatique entre le Maroc et l’Allemagne semblent d’accord pour relier cette décision à la question du Sahara.
Personne au Maroc n’a oublié la réaction de l’Allemagne suite à la reconnaissance par les Etats-Unis de la marocanité du Sahara.
Membre non-permanent du Conseil de sécurité, l’Allemagne s’était empressée de convoquer une réunion de ladite instance onusienne, le 21 décembre dernier, pour discuter de ce sujet.
Chevaux de Troie
Faute d’informations officielles précises, il n’est possible d’avancer que des suppositions. Mais le fait que le Maroc n’ait pas réagi aux manœuvres allemandes hostiles au Maroc au Conseil de sécurité laisse penser que la récente décision de Rabat a été motivée par d’autres actions de Berlin autrement plus nocives.
Il est intéressant de noter à ce sujet que la consigne du chef de la diplomatie marocaine de suspension des contacts avec l’ambassade d’Allemagne à Rabat s’étend également aux organismes allemands actifs au Maroc dans divers domaines d’activités.
Et même si les Allemands jurent par tous les dieux que ces fondations n’appliquent pas l’agenda de la politique extérieure de Berlin, tout le monde sait à quoi s’en tenir à ce sujet.
Il est intéressant de noter à ce sujet que la consigne du chef de la diplomatie marocaine de suspension des contacts avec l’ambassade d’Allemagne à Rabat s’étend également aux organismes allemands actifs au Maroc dans divers domaines d’activités.
Et même si les Allemands jurent par tous les dieux que ces fondations n’appliquent pas l’agenda de la politique extérieure de Berlin, tout le monde sait à quoi s’en tenir à ce sujet.
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Hallucinations de grandeur
Les fiers guerriers de l'Afrikakorps en panne de soutien logistique dans le désert de Libye
L’Allemagne d’Angela Merkel n’est plus la repentie RFA d’après-guerre de Konrad Adenauer, ni la timide Allemagne à peine réunifiée d’Helmut Kohl. Sa politique étrangère est plus décomplexée, elle se veut même plus volontariste.
À l’Ouest, l’Allemagne est déjà à la tête d’un 4e Reich monétaire, l’euro ayant remplacé les sturmtruppen. Sauf que l’édifice UE présente des fissures, le pan britannique s’étant déjà détaché de l’ensemble.
À l’Est, la raclée monumentale infligée par l’armée rouge soviétique aux troupes nazies a dissuadé les Allemands de regarder de ce côté pour très longtemps. Au maximum, ils jouent l’opéra Navalny à Berlin pour embêter Moscou.
À l’Ouest, l’Allemagne est déjà à la tête d’un 4e Reich monétaire, l’euro ayant remplacé les sturmtruppen. Sauf que l’édifice UE présente des fissures, le pan britannique s’étant déjà détaché de l’ensemble.
À l’Est, la raclée monumentale infligée par l’armée rouge soviétique aux troupes nazies a dissuadé les Allemands de regarder de ce côté pour très longtemps. Au maximum, ils jouent l’opéra Navalny à Berlin pour embêter Moscou.
Le retour de l’Afrikakorps
L’intérêt de Berlin pour la rive sud de la Méditerranée, au voisinage de l’UE, ou elle s’imagine voir un ventre mou pour pénétrer en Afrique, est apparue avec l’organisation de la conférence de Berlin sur la Libye, tenue le 19 janvier 2020.
Avec leurs gros sabots d’Européens du Nord connaissant peu pas la culture sociopolitique des pays du Sud, les Allemands ont cru pouvoir dicter leurs règles du jeu en invitant et excluant parmi les pays concernés par la crise libyenne selon leurs convenances.
Le résultat en a été un ratage total. A contrario, les rencontres au Maroc entre les parties libyennes en conflit ont eu beaucoup plus de succès.
Quoi de plus normal, dira-t-on, le royaume est un pays maghrébin ayant une expérience de plusieurs siècles avec ses voisins, outre la foi religieuse et les traditions en partage.
Avec leurs gros sabots d’Européens du Nord connaissant peu pas la culture sociopolitique des pays du Sud, les Allemands ont cru pouvoir dicter leurs règles du jeu en invitant et excluant parmi les pays concernés par la crise libyenne selon leurs convenances.
Le résultat en a été un ratage total. A contrario, les rencontres au Maroc entre les parties libyennes en conflit ont eu beaucoup plus de succès.
Quoi de plus normal, dira-t-on, le royaume est un pays maghrébin ayant une expérience de plusieurs siècles avec ses voisins, outre la foi religieuse et les traditions en partage.
Mirages et sables mouvants
Nasser Bourita lors de la conférence de Bouznika entre les parties libyennes en conflit
Les Marocains ont réussi là ou les Allemands ont échoué, justement parce qu’ils n’ont pas la même vision des choses. Les Marocains n’avaient aucune solution qu’ils ont eux-mêmes conçu à proposer aux Libyens, si ce n’est des cadres de réunion où ils sont protégés des influences extérieurs dont ces derniers ont tant souffert et continuent.
Alors quand les Allemands accueillent dans leur parlement des propagandistes du polisario, il devient évident que le Maroc embête tellement que lui mettre des bâtons dans les roues est vu à Berlin comme une stratégie à mettre en œuvre.
Berlin n’est même pas consciente qu’en promouvant le séparatisme polisarien sur une base ethnique raciste, elle se met en porte-à-faux par rapport aux valeurs qu’elle prétend défendre. Mais ils sont mal tombés face à un Maroc pluriel en tout, donc insaisissable pour la mentalité germanique puriste.
Par Ahmed NAJI
Alors quand les Allemands accueillent dans leur parlement des propagandistes du polisario, il devient évident que le Maroc embête tellement que lui mettre des bâtons dans les roues est vu à Berlin comme une stratégie à mettre en œuvre.
Berlin n’est même pas consciente qu’en promouvant le séparatisme polisarien sur une base ethnique raciste, elle se met en porte-à-faux par rapport aux valeurs qu’elle prétend défendre. Mais ils sont mal tombés face à un Maroc pluriel en tout, donc insaisissable pour la mentalité germanique puriste.
Par Ahmed NAJI