La résolution 2654 ou le nouvel échec d’Alger


Rédigé par le Vendredi 28 Octobre 2022

Rabat a de quoi se réjouir et Alger, comme d’habitude, de se lamenter. Votée, le 27 octobre, par 13 pays sur les 15 membres du Conseil de sécurité des Nations Unies, la résolution 2654 constitue indéniablement un nouveau succès de la diplomatie marocaine.



Écouter le podcast en entier :


Même l’abstention de la Russie, membre permanent du CS de l’Onu, pour la seconde année de suite, peut être considérée comme une réussite. Moscou aurait pu, en effet, voter contre ladite résolution, voir même opposer son véto à son adoption.

La Russie s’est gardée de le faire, même si ça devait vexer l’Algérie, pourtant un bon client de ses systèmes d’armement. Cette dernière ne peut, donc, que constater les dégâts.

Renouvellement du mandat de la Minurso pour une nouvelle année, réaffirmation de l’appui au processus politique, pour un règlement pacifique de l’affaire du Sahara, et du format des « tables rondes », en tant qu’unique cadre de discussion pour la résolution du conflit, tels sont les points saillants de la récente résolution CS de l’Onu, qui n’a, par ailleurs, nullement fait mention de la tenue d’un référendum.

La gêne de l’Algérie doit être grande quand le CS de l’Onu insiste pour que la solution à apporter à ce conflit factice se doive d’être « réaliste, pragmatique, durable et consensuel », alors que ses mercenaires polisariens ont déclaré la rupture du cessez-le-feu, le 13 novembre 2021, sans réaliser le moindre résultat sur le terrain.

S’imaginant effrayer le Maroc, le polisario a laissé entendre qu’il a reçu des drones de l’Iran, qu’il a l’intention d’utiliser pour effectuer des frappes contre les positions de Forces Armées Royales (Far).

Mal lui en prit, parce que la dernière des choses que les pays arabes peuvent supporter, c’est de voir l’Iran étendre ses activités subversives en Afrique du Nord.

Le représentant permanent du Maroc après des Nations Unies a clairement fait comprendre qu’à la moindre attaque aux drones contre le territoire royaume, la réaction des Far serait la reprise du contrôle de la zone démilitarisée.

Comme aucune grande puissance ne veut d’une déflagration militaire au Sud de la Méditerranée occidentale, l’Algérie, déjà dans le collimateur des Etats-Unis pour ses acquisitions d’armes russes, n’a nul intérêt à commettre des bêtises.

Et pour enfoncer le clou, la communauté internationale somme l’Algérie de procéder au recensement des séquestrés des camps de Lahmada, à Tindouf, que cette dernière a toujours catégoriquement refusé au Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés d’effectuer.

Brahim Ghali peut toujours se pavaner en Afrique du Sud, jamais un violeur n’aura la stature internationale d’un Nelson Mandela, que l’Algérie ne peut lui acheter.




Journaliste par passion, donner du relief à l'information est mon chemin de croix. En savoir plus sur cet auteur
Vendredi 28 Octobre 2022
Dans la même rubrique :