"Nous avons pensé que peut-être cela valait le coup de renoncer à cette manifestation sportive. Les organisateurs ont décidé de (la) maintenir", a-t-il déclaré sur BFMTV et la radio RMC.
"Dans ces cas-là, il faut être très précautionneux, au moins mettre en place des dispositifs de protection suffisants et renforcés. Je pense qu'ils l'ont fait mais en tout cas la question reste posée", a-t-il ajouté. "Il y a peut-être eu un attentat terroriste contre le Dakar", a estimé le chef de la diplomatie française, en appelant les autorités saoudiennes à "la plus grande transparence".
L'explosion qui a touché la voiture, le 30 décembre à Jeddah, deuxième ville d'Arabie saoudite, a grièvement blessé le conducteur, le Français Philippe Boutron. Les autorités saoudiennes ont écarté samedi la piste d'un acte criminel pour expliquer ce qu'elles ont qualifié d'"accident".
Mais le ministère français des Affaires étrangères a souligné dès le début que "l'hypothèse d'un acte criminel" n'était "pas écartée" et que "la menace terroriste persiste en Arabie saoudite".
Le parquet national antiterroriste français a annoncé avoir ouvert mardi une enquête préliminaire pour "tentative d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste".
"Nous avons dit et aux organisateurs et aux responsables saoudiens qu'il fallait être très transparent sur ce qu'il venait de se passer, parce qu'il y avait des hypothèses selon lesquelles cela pouvait être un acte terroriste", a relevé Jean-Yves Le Drian.
"Il y a déjà eu des actes terroristes en Arabie saoudite contre des intérêts français", a-t-il fait observer.En octobre 2020, une attaque au couteau avait blessé un garde du consulat de France à Jeddah. Deux semaines plus tard, un attentat visait dans la même ville une cérémonie pour l'anniversaire de l'armistice du 11 novembre 1918, en présence de diplomates occidentaux, notamment français, faisant deux blessés.
Lodj avec AFP