À travers les âges, des intellectuels aux citoyens ordinaires, beaucoup sont convaincus que les valeurs morales se dégradent irrémédiablement avec le temps. Une étude récente menée par le psychologue Adam Mastroianni et publiée dans la revue "Nature" met en lumière cette conviction ancrée et récurrente. Il s'avère que depuis des décennies, à travers divers sondages mondiaux, l'idée d'une chute des valeurs morales semble être une constante, indépendante des contextes culturels ou historiques.
Selon l'étude, cette perception du déclin moral est en réalité une "illusion", maintenue par des biais cognitifs tels que le biais de négativité, qui nous pousse à accorder plus d'importance aux informations négatives, et le biais de mémoire, qui fait que nos souvenirs négatifs s'estompent plus rapidement que les positifs. Ces biais façonnent notre vision du présent comme moralement déficient comparé à un passé idéalisé.
Ironiquement, malgré cette perception du déclin, les données objectives sur le comportement quotidien des gens ne montrent pas de dégradation de la moralité. Les études indiquent que les actes de gentillesse, de civilité et de générosité n'ont pas diminué au fil du temps. Ainsi, l'argument que les sociétés étaient plus vertueuses par le passé ne tient pas face à l'analyse scientifique.
Mais alors, pourquoi cette nostalgie persiste-t-elle ? Pourquoi, malgré des avancées sociétales majeures qui ont amélioré le traitement de groupes autrefois marginalisés et réduit la violence physique, persistons-nous à croire que "c'était mieux avant" ? Les implications de cette croyance erronée sont profondes. Elles peuvent conduire à l'isolement social, à la méfiance généralisée et même être manipulées à des fins politiques, permettant à certains de prôner un retour à des politiques régressives sous couvert de restaurer une prétendue moralité perdue.
Selon l'étude, cette perception du déclin moral est en réalité une "illusion", maintenue par des biais cognitifs tels que le biais de négativité, qui nous pousse à accorder plus d'importance aux informations négatives, et le biais de mémoire, qui fait que nos souvenirs négatifs s'estompent plus rapidement que les positifs. Ces biais façonnent notre vision du présent comme moralement déficient comparé à un passé idéalisé.
Ironiquement, malgré cette perception du déclin, les données objectives sur le comportement quotidien des gens ne montrent pas de dégradation de la moralité. Les études indiquent que les actes de gentillesse, de civilité et de générosité n'ont pas diminué au fil du temps. Ainsi, l'argument que les sociétés étaient plus vertueuses par le passé ne tient pas face à l'analyse scientifique.
Mais alors, pourquoi cette nostalgie persiste-t-elle ? Pourquoi, malgré des avancées sociétales majeures qui ont amélioré le traitement de groupes autrefois marginalisés et réduit la violence physique, persistons-nous à croire que "c'était mieux avant" ? Les implications de cette croyance erronée sont profondes. Elles peuvent conduire à l'isolement social, à la méfiance généralisée et même être manipulées à des fins politiques, permettant à certains de prôner un retour à des politiques régressives sous couvert de restaurer une prétendue moralité perdue.
Cet édito nous invite donc à remettre en question nos propres perceptions et à reconnaître les biais qui colorent notre interprétation du passé et du présent. En confrontant ces illusions, nous pouvons espérer construire une société qui valorise des données objectives et une compréhension nuancée du progrès moral, plutôt que de succomber à la séduction d'un passé idéalisé qui, peut-être, n'a jamais existé.