Il y a un mois, l’Espagne, en tant qu’État souverain, et ancien colonisateur du Sahara marocain, a décidé de procéder à une révision radicale de sa position sur la question du Sahara. l’État espagnol a clairement exprimé son soutien à la proposition d’autonomie du Maroc depuis 2007 en tant que solution crédible et sérieuse à un différend régional artificiel de longue date, qui est devenu une menace pour la sécurité et la paix en Afrique du Nord et dans la région du Sahel et du Sahara, en tant qu’extension stratégique de la sécurité en Europe et dans le bassin méditerranéen, à la lumière des transformations géostratégiques produit par la guerre russe contre l’Ukraine.
La position espagnole, bien qu’elle ne soit pas isolée des positions européennes similaires, y compris les positions allemande, néerlandaise et Française, se fait avec une particularité rare qui perturbe le régime au pouvoir en Algérie, car l’Espagne est l’ancien colonisateur du Sahara, membre du groupe des Amis du Sahara au Conseil de sécurité, ce qui est essentiellement ce que le régime algérien lui-même considérait comme l’autorité administrative dans la région, de sorte que ce qui est observé aujourd’hui est une crispation dans la position algérienne, qui trouve son explication dans cette particularité, qui n’est pas donnée à un autre pays européen.
La réaction algérienne à la position espagnole par la convocation de l’ambassadeur de Madrid ou à la décision de suspendre l’accord d’amitié et de coopération, qui inclut le commerce avec l’Espagne, a révélé la fausseté de la revendication de neutralité dans la question du Sahara marocain, car l’Espagne a exercé un droit en tant qu’État souverain dans la forme et le fond n’affecte pas les intérêts de l’État et du peuple algériens, de sorte que la réaction algérienne, en particulier la décision d’arrêter le commerce avec l’Espagne. Il révèle la nature militaire du régime algérien et l’image d’autres institutions, dont le cabinet dirigé par Abdelmajid Tebboune.
Connu pour sa gestion sélective du principe d’autodétermination, le régime algérien prétend depuis longtemps soutenir le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Comment est-ce possible quand ils ont confisqué le droit du peuple algérien alors qu’il choisissait qui devait le représenter au début des années 1990 ? L’Algérie, qui est encore pratiquement sous le seul système de partis, ne peut pas donner de leçons sur la liberté des peuples et leur droit à l’autodétermination, surtout après le hirak qui a été confronté à la dualité du bâton et de la carotte comme politique d’État...
Le régime algérien a longtemps défendu l’épouvantail des frontières hérité du colonialisme, car il en a été le premier bénéficiaire, encapsulé dans le slogan du droit à l’autodétermination, qui, à sa connaissance, ne signifie rien d’autre que la sécession. Sur cette base, des centaines de pays auraient dû être établis rien qu’en Afrique, la même situation à l’échelle mondiale, avec plus de 5 000 ethnies dans le monde, dont 300 groupes ethniques rien qu’en Afrique, peut-on envisager l’autodétermination dans le même sens que la sécession et l’établissement de nouveaux États pour toutes ces ethnies ?
Le régime algérien, qui a tenté de se présenter comme un « lion » contre l’Espagne, n’était qu’une « brebis docile » face à la même position en soutien à la marocanité du Sahara lorsqu’elle a été exprimée par Washington...