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Par Rachid Boufous
Cela agace plus d’un titre la France, qui tout en reconnaissant les atrocités de la guerre entre les deux pays, ne veut pas s’excuser, car elle considère que cela serait une immense humiliation. L’Algérie quant à elle, tient mordicus à ces excuses, qu’elle estime nécessaires pour tourner la page de la colonisation de la France dans ce pays et qui a duré 132 ans.
Devant une si longue incompréhension de part et d’autre, il était nécessaire d’avancer, car cela déteint sur les relations entre les deux pays et par ricochet sur celles des pays voisins dont le Maroc en premier plan.
Cette fois-ci les deux pays ont décidé d’instaurer une commissions d’historiens pour réécrire le récit franco-algérien, et la France s’est engagée par la voix de son président à ouvrir toutes ses archives militaires et civiles afin de permettre ce travail de mémoire.
Toujours est-il que l’histoire franco-algérienne de 1830 à 1962, concerne le Maroc à plus d’un titre.
Nous voulons savoir, au Maroc, dans quelles circonstances l’Emir Abdelkader vint demander de l’aide au Sultan de l’époque, Moulay Abderrahmane Ibn Hicham et dans quelles circonstances aussi se déroula la bataille d’Isly contre la France en 1844, qui vit le Maroc spolié, déjà, de certaines de ses terres ancestrales. Cette spoliation allait continuer durant un siècle encore, aboutissant à l’amputation d’un bon tiers des territoires orientaux de l’empire chérifien.
Ainsi, nous voulons savoir, dans quelles circonstances les territoires du Touât, du Gourara, d’Ain Salah, de Tidikelt, de Bechar, de Reggane et de Tindouf ont été ôtées au Maroc à la fin du 19eme et durant le 20eme siècles par la France, pour être ajoutés au territoire algérien.
Nous voulons aussi connaître précisément les événements survenus à Chenguit en 1905 où l’armée du Sultan Moulay Abdelaziz a battu les troupes françaises et empêché leur pénétration en Mauritanie.
Nous voulons savoir dans quelles circonstances les troupes armées françaises venant d’Algérie occupèrent la ville d’Oujda, en territoire marocain, en 1907.
Nous voulons que la France dise dans quelles circonstances elle a détourné d’elle-même, vers Alger, l’avion royal marocain qui transportait les chefs de la révolution algérienne à Tunis et qui étaient les invités du Sultan Mohammed V. Cela taira pour toujours les rumeurs algériennes qui disaient que les marocains avaient permis ce détournement.
Nous voulons savoir dans quelles circonstances la ligne Maurice fut instaurée à la frontière avec le Maroc pour empêcher les combattants algériens de pénétrer avec armes et bagages en Algérie, à partir de leurs bases marocaines, pour aller libérer leur territoire.
Nous voulons savoir dans quelles circonstances la France a réalisé son premier essai nucléaire « Gerboise Bleue » dans le désert marocain de Reggane, dont la preuve de la marocanité reste le fameux échange de lettres entre le Général De Gaulle et le Roi Mohammed V, au début des années 60.
En accédant à ces informations historiques cruciales et primordiales, nous écrirons nous aussi de manière apaisée et sereine notre une grande part récit national pour cette période avec la France et dont nous ne disposons pas, hélas, de toutes les ressources historiques, demeurées inaccessibles dans les coffres des archives françaises.
Nous voulons juste remettre les choses dans leur contexte en dévoilant des vérités historiques qui ne doivent plus souffrir de contestation de quelque bord que ce soit.
En faisant cela et en associant des historiens marocains à ce travail de recherche historique avec l’Algérie, la France ferait œuvre de grandeur d’âme et prouverait la sincérité de sa démarche d’écriture de son histoire avec les pays d’Afrique du Nord.
Les pays d’Afrique du Nord et la France ont une mémoire commune et des liens indéfectibles. L’écriture sincère de l’histoire commune permettra non seulement de replacer la vérité des faits dans leur intangibilité de temps et d’espace et contribuera à clarifier des situations ambiguës qui empoisonnent les relations entre tous ces états.
En tant que marocains, nous sommes intéressés par ce travail d’écriture historique, car cela apportera des éléments indiscutables concernant la longue quête de défense de notre intégrité territoriale, que nos voisins directs nous contestent, ainsi que d’autres pays d’ailleurs, encouragés en cela par une inaccessibilité aux archives françaises, qui sont les seules à rétablir la vérité historique que nous attendons tous.
La nécessaire écriture de l’histoire commune est vitale pour tous ces pays et pour nous marocains, en priorité.
Rachid Boufous
Devant une si longue incompréhension de part et d’autre, il était nécessaire d’avancer, car cela déteint sur les relations entre les deux pays et par ricochet sur celles des pays voisins dont le Maroc en premier plan.
Cette fois-ci les deux pays ont décidé d’instaurer une commissions d’historiens pour réécrire le récit franco-algérien, et la France s’est engagée par la voix de son président à ouvrir toutes ses archives militaires et civiles afin de permettre ce travail de mémoire.
Toujours est-il que l’histoire franco-algérienne de 1830 à 1962, concerne le Maroc à plus d’un titre.
Nous voulons savoir, au Maroc, dans quelles circonstances l’Emir Abdelkader vint demander de l’aide au Sultan de l’époque, Moulay Abderrahmane Ibn Hicham et dans quelles circonstances aussi se déroula la bataille d’Isly contre la France en 1844, qui vit le Maroc spolié, déjà, de certaines de ses terres ancestrales. Cette spoliation allait continuer durant un siècle encore, aboutissant à l’amputation d’un bon tiers des territoires orientaux de l’empire chérifien.
Ainsi, nous voulons savoir, dans quelles circonstances les territoires du Touât, du Gourara, d’Ain Salah, de Tidikelt, de Bechar, de Reggane et de Tindouf ont été ôtées au Maroc à la fin du 19eme et durant le 20eme siècles par la France, pour être ajoutés au territoire algérien.
Nous voulons aussi connaître précisément les événements survenus à Chenguit en 1905 où l’armée du Sultan Moulay Abdelaziz a battu les troupes françaises et empêché leur pénétration en Mauritanie.
Nous voulons savoir dans quelles circonstances les troupes armées françaises venant d’Algérie occupèrent la ville d’Oujda, en territoire marocain, en 1907.
Nous voulons que la France dise dans quelles circonstances elle a détourné d’elle-même, vers Alger, l’avion royal marocain qui transportait les chefs de la révolution algérienne à Tunis et qui étaient les invités du Sultan Mohammed V. Cela taira pour toujours les rumeurs algériennes qui disaient que les marocains avaient permis ce détournement.
Nous voulons savoir dans quelles circonstances la ligne Maurice fut instaurée à la frontière avec le Maroc pour empêcher les combattants algériens de pénétrer avec armes et bagages en Algérie, à partir de leurs bases marocaines, pour aller libérer leur territoire.
Nous voulons savoir dans quelles circonstances la France a réalisé son premier essai nucléaire « Gerboise Bleue » dans le désert marocain de Reggane, dont la preuve de la marocanité reste le fameux échange de lettres entre le Général De Gaulle et le Roi Mohammed V, au début des années 60.
En accédant à ces informations historiques cruciales et primordiales, nous écrirons nous aussi de manière apaisée et sereine notre une grande part récit national pour cette période avec la France et dont nous ne disposons pas, hélas, de toutes les ressources historiques, demeurées inaccessibles dans les coffres des archives françaises.
Nous voulons juste remettre les choses dans leur contexte en dévoilant des vérités historiques qui ne doivent plus souffrir de contestation de quelque bord que ce soit.
En faisant cela et en associant des historiens marocains à ce travail de recherche historique avec l’Algérie, la France ferait œuvre de grandeur d’âme et prouverait la sincérité de sa démarche d’écriture de son histoire avec les pays d’Afrique du Nord.
Les pays d’Afrique du Nord et la France ont une mémoire commune et des liens indéfectibles. L’écriture sincère de l’histoire commune permettra non seulement de replacer la vérité des faits dans leur intangibilité de temps et d’espace et contribuera à clarifier des situations ambiguës qui empoisonnent les relations entre tous ces états.
En tant que marocains, nous sommes intéressés par ce travail d’écriture historique, car cela apportera des éléments indiscutables concernant la longue quête de défense de notre intégrité territoriale, que nos voisins directs nous contestent, ainsi que d’autres pays d’ailleurs, encouragés en cela par une inaccessibilité aux archives françaises, qui sont les seules à rétablir la vérité historique que nous attendons tous.
La nécessaire écriture de l’histoire commune est vitale pour tous ces pays et pour nous marocains, en priorité.
Rachid Boufous