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Par Jamal Hajjam
L’effort régalien qui se fait valoir depuis plus de deux décennies suit son chemin avec résolution et détermination, enjambant souvent des difficultés liées à une mauvaise gestion des affaires publiques, à une intendance parfois défaillante ou à une gouvernance sujette à caution dont les acteurs, dans la majorité des cas, sont paradoxalement ceux réputés être porteurs de principes démocratiques et éthiques et de valeurs de militantisme au service du pays et des citoyens.
Les affaires de corruption, de crimes financiers, de mauvaise gestion, d’abus de pouvoir, d’abus de position dominante, de népotisme et autres conflits d’intérêts, qui ébranlent de temps à autre la scène politique et dont les héros sont pour la plus part des élus doublés de gestionnaires locaux, de dirigeants de clubs sportifs ou de chefs d’entreprises communales, posent un véritable problème de crédibilité et raisonnent comme une vulgaire fausse note dans la partition du Maroc nouveau.
Certes, la réponse judiciaire à ces phénomènes, ferme et implacable, à laquelle nous assistons, est à même de préserver la confiance des citoyens comme celle des investisseurs et de contribuer à la moralisation de la vie publique. Elle est aussi l’expression d’une mise en œuvre sincère du constitutionnel principe de la reddition des comptes. Mais il n’en demeure pas moins que cette réponse, aussi nécessaire soit-elle, relève de par la nature du rôle de pouvoir judiciaire, de la réaction punitive à une action nuisible. Elle est réparatrice de préjudice subi à défaut d’être préventive de ce même préjudice.
C’est donc en amont que tout l’effort doit être concentré pour préserver la morale des intervenants politiques et la réputation des institutions démocratiques, ce qui engage pleinement les partis politiques pourvoyeurs des élites, au même titre que l’appareil législatif plutôt frileux jusqu'ici en matière d'élaboration de lois moralisatrices, à commencer par la production d'un code de déontologie qui s'appliquerait à tous les acteurs de la gestion des affaires publiques.
Etant des composantes majeures de la démocratie et de la gouvernance, le rôle des partis politiques doit se situer au centre de l’action pour la moralisation de la vie publique. Pour ce faire, il n’y a qu’une seule voie, celle de se rénover par l’adoption d’une vision courageuse, au diapason des exigences de l'étape et qui banni de façon catégorique les pratiques qui ont prévalu jusqu’ici.
Le Coran nous enseigne dans la sourate Ar-Raad que "Allah ne modifie point l'état d'un peuple, tant que les individus qui le composent ne modifient pas ce qui est en eux-mêmes". Cet enseignement divin nous renvoie à une équation claire et limpide, sans inconnues : Assainissement interne, bonne sélection des candidats aux élections, bonne conduite, compétence et responsabilité.
Ce faisant, les partis politiques gagneraient beaucoup à assainir leurs rangs des «traineurs de casseroles» et autres brebis galeuses. C’est même devenu une urgence et c’est le premier pas pour conquérir (ou reconquérir) la sympathie des masses. Le maintien de prévaricateurs notoires parmi les rangs des partis ne signifie rien d'autre que la non adhésion affichée à la lutte contre la dépravation et donnerait surtout le mauvais exemple aux jeunes cadres qui aspirent à contribuer à l'essor de leur pays.
Les formations politiques seront tout aussi gagnantes et avec elles la démocratie si elles élaborent et appliquent des codes de conduite pour leurs membres avec imposition de règles et principes éthiques. Idem si elles instaurent des mécanismes de surveillance pour prévenir les manquements à la déontologie et à l’éthique par leurs membres.
Élément essentiel, leurs candidats aux différentes consultations électorales doivent être triés au volet avec comme principaux critères l’intégrité morale et la compétence, tout en leur programmant des formations sur les meilleures pratiques en matière de gouvernance, de gestion de proximité et de responsabilité publique.
Les mêmes mesures destinées à promouvoir l’éthique dans la pratique politique et la gestion des affaires publiques seraient particulièrement utiles si elles venaient à être imposées, par texte législatif, aux assemblées représentatives locales, régionales et nationales.
Reste que la moralisation de la vie publique ne repose pas uniquement sur les partis politiques mais implique également la participation citoyenne, la société civile, les médias et les institutions de contrôle, sous leurs différentes formes. C’est une question de patriotisme et de citoyenneté, d’autant que le Maroc ambitionne de poursuivre son évolution vers davantage de progrès, de démocratie et de justice sociale, appuyé en cela sur des institutions constitutionnelles fortes et crédibles.
Les affaires de corruption, de crimes financiers, de mauvaise gestion, d’abus de pouvoir, d’abus de position dominante, de népotisme et autres conflits d’intérêts, qui ébranlent de temps à autre la scène politique et dont les héros sont pour la plus part des élus doublés de gestionnaires locaux, de dirigeants de clubs sportifs ou de chefs d’entreprises communales, posent un véritable problème de crédibilité et raisonnent comme une vulgaire fausse note dans la partition du Maroc nouveau.
Certes, la réponse judiciaire à ces phénomènes, ferme et implacable, à laquelle nous assistons, est à même de préserver la confiance des citoyens comme celle des investisseurs et de contribuer à la moralisation de la vie publique. Elle est aussi l’expression d’une mise en œuvre sincère du constitutionnel principe de la reddition des comptes. Mais il n’en demeure pas moins que cette réponse, aussi nécessaire soit-elle, relève de par la nature du rôle de pouvoir judiciaire, de la réaction punitive à une action nuisible. Elle est réparatrice de préjudice subi à défaut d’être préventive de ce même préjudice.
C’est donc en amont que tout l’effort doit être concentré pour préserver la morale des intervenants politiques et la réputation des institutions démocratiques, ce qui engage pleinement les partis politiques pourvoyeurs des élites, au même titre que l’appareil législatif plutôt frileux jusqu'ici en matière d'élaboration de lois moralisatrices, à commencer par la production d'un code de déontologie qui s'appliquerait à tous les acteurs de la gestion des affaires publiques.
Etant des composantes majeures de la démocratie et de la gouvernance, le rôle des partis politiques doit se situer au centre de l’action pour la moralisation de la vie publique. Pour ce faire, il n’y a qu’une seule voie, celle de se rénover par l’adoption d’une vision courageuse, au diapason des exigences de l'étape et qui banni de façon catégorique les pratiques qui ont prévalu jusqu’ici.
Le Coran nous enseigne dans la sourate Ar-Raad que "Allah ne modifie point l'état d'un peuple, tant que les individus qui le composent ne modifient pas ce qui est en eux-mêmes". Cet enseignement divin nous renvoie à une équation claire et limpide, sans inconnues : Assainissement interne, bonne sélection des candidats aux élections, bonne conduite, compétence et responsabilité.
Ce faisant, les partis politiques gagneraient beaucoup à assainir leurs rangs des «traineurs de casseroles» et autres brebis galeuses. C’est même devenu une urgence et c’est le premier pas pour conquérir (ou reconquérir) la sympathie des masses. Le maintien de prévaricateurs notoires parmi les rangs des partis ne signifie rien d'autre que la non adhésion affichée à la lutte contre la dépravation et donnerait surtout le mauvais exemple aux jeunes cadres qui aspirent à contribuer à l'essor de leur pays.
Les formations politiques seront tout aussi gagnantes et avec elles la démocratie si elles élaborent et appliquent des codes de conduite pour leurs membres avec imposition de règles et principes éthiques. Idem si elles instaurent des mécanismes de surveillance pour prévenir les manquements à la déontologie et à l’éthique par leurs membres.
Élément essentiel, leurs candidats aux différentes consultations électorales doivent être triés au volet avec comme principaux critères l’intégrité morale et la compétence, tout en leur programmant des formations sur les meilleures pratiques en matière de gouvernance, de gestion de proximité et de responsabilité publique.
Les mêmes mesures destinées à promouvoir l’éthique dans la pratique politique et la gestion des affaires publiques seraient particulièrement utiles si elles venaient à être imposées, par texte législatif, aux assemblées représentatives locales, régionales et nationales.
Reste que la moralisation de la vie publique ne repose pas uniquement sur les partis politiques mais implique également la participation citoyenne, la société civile, les médias et les institutions de contrôle, sous leurs différentes formes. C’est une question de patriotisme et de citoyenneté, d’autant que le Maroc ambitionne de poursuivre son évolution vers davantage de progrès, de démocratie et de justice sociale, appuyé en cela sur des institutions constitutionnelles fortes et crédibles.