Le Maroc a suivi tous ces mouvements et entamé le chantier de réformes en matière d’égalité juridique tel que le Code de la Famille et ratifié des conventions internationales y afférentes.
S’ajoute à toute cette dynamique, une tendance vers un meilleur accès à la scolarisation des filles, leur émancipation, un recul du patriarcat (quoique lent) ; la mondialisation….
Tout ce chantier d’évolutions s’est répercuté sur la taille et la structure des familles au niveau mondial.
La mutation des familles et de leurs relations a aussi poussé à un changement au niveau de la composition de la famille au Maroc, une enceinte familiale qui peut dorénavant ne comporter qu’une seule personne. Seulement, si l’évolution des femmes est une réalité, elle s’opère de façon inégale dans tout le Royaume.
Selon le Rapport onusien sur « Les progrès des femmes dans le monde 2019-2020 : les familles dans un monde en changement » :
Le ménage constitué par un seul individu représente 13% dans le monde et 6% en Afrique du Nord en 2015, tandis que le ménage monoparental est de 8% dans le monde et en Afrique du Nord. Une autre réalité à mettre en exergue, c’est que les mères célibataires en constituent la grande majorité (84,3% dans le monde). Elles font face à la pauvreté et à la précarité.
Pour ce qui est de l’âge du premier mariage, il est en recul au Maroc : 29,1 pour les hommes et 25,4 pour les femmes (statistiques de 2010 relevés dans le rapport). Cette hausse est induite par la baisse, voire l’abolition des mariages arrangés et des mariages consanguins. Ce retard de mariage a fait tirer aussi le taux de fécondité vers le bas, accentué, entre autres, par la difficulté de conciliation entre famille et travail, les études, le chômage...