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Les raisons de la colère du vieux Joe ? Vladimir a foutu en l’air son business-modèle, basé sur l’achat de biens palpables contre du papier monnaie. Jusqu’à présent, l’affaire de Joe était florissante. Il imprimait sur sa planche à billets autant d’argent qu’il lui en fallait.
C’est que les enfants du vieux Joe sont très gourmands. Ceux installés à Wall Street ont l’appétit d’un trou noir pour l’argent bon marché, alors que les autres, qui aiment circuler galonnés au Pentagone, préfèrent plutôt acheter des jouets, les plus chers, dangereux et inutiles qui puissent exister.
L’ours sort ses griffes
Le plan prévu était d’épuiser Vladimir dans une rixe sanglante avec ‘Ze’ et de l’appauvrir jusqu’à ce que ses enfants, affamés et écœurés, lui plantent un couteau dans le dos.
Après quoi viendra le festin, celui de se régaler des richesses naturelles de toutes les Russies, comme au bon vieux temps béni de Boris, dit l’ivrogne (il ingurgitait plus de vodka que d’eau qui coule dans la Volga).
Sauf que les vents peuvent souffler à l’encontre de ce que les navires désirent, comme dit le proverbe arabe. Vladimir est en train de donner une fessée à ‘Ze’ et, pire encore, il exige maintenant sa propre monnaie en contrepartie du liquide visqueux extrait de l’Oural.
Dialogue de sourds
- Pourquoi tu refuses, Vladimir, de perdre face aux chérubins de ‘Ze’ tatoués de croix gammées ?
- J’ai juré sur la tombe de papa Joseph, qui a « stalinisé » Adolphe, l’hystérique en moustache en brosse à dent, que cela n’arrivera jamais. Même tante Catherine, pourtant non moins germanique que le suicidé de Berlin, risque de me maudire de l’au-delà. Et puis tu me vois, Joe, moi, un ancien espion, perdre face un comique ?
- Bon alors, pourquoi tu refuses de me céder ton naphte en contrepartie de beaux billets verts, tout fraîchement imprimés ?
- Comme ceux dont tu m’as piqué 330 milliards ?
Par le froid et par la faim
- De toute manière, je ne veux plus de ton naphte, c’est surtout Ursula « Sms Pfizer », qui va geler l’hiver prochain. Qu’est-ce que j’ai rigolé quand j’ai appris que ce vieux renard de Narendra, le Maharadjah, t’achète ton naphte à 75 dollars et le lui revend, raffiné, à plus de 110 dollars. Mais reconnaît au moins, Vladimir, que je t’achète toujours tes engrais azotés.
- Si tu ne le fais pas, Joe, c’est toi qui va crever de faim. Remarques qu’une récolte 100% bio, même si ce n’est pas assez pour préparer un maigre repas, va te permettre de tenir tes « vertes » promesses. Et si la piètre huile que tu extrais des rochers de ton pays ne te suffit point, tu pourras toujours souffler sur tes moulins à vent et te sentir aussi brave et intelligent que Don Quichotte.
- Continues de m’énerver comme tu le fais et ni moi ni aucun de mes « clients » ne te vendrons plus de puces. Tes missiles, tu n’auras plus de quoi les guider.
- Ah, c’est vrai ? Et avec quoi tu vas graver les puces que tu comptes te réserver, toi et tes obligés, si je ne te vends pas, moins non plus, mon gaz inerte néon ? Et pour mes missiles, je vais récupérer les puces sur des machines à laver, c’est du pareil au même.
Averse de missiles
- Là tu commences vraiment à exagérer, Vladimir. Des missiles, il va en pleuvoir à Moscou, si tu ne te plies pas aux « règles », illico presto. Une averse, je te préviens ! La place rouge va vraiment mériter son nom et l’on ramassera tes cendres jusqu’en Sibérie.
- Que de gros mots, Joe ! Ils vont à quelle vitesse, tes missiles ? Si tu as l’esprit aussi « éveillé » que tu le prétends, tu sauras qu’à vélocité hypersonique, tu seras vitrifié par mes missiles avant même que tu n’aie eu le temps d’appuyer sur le bouton. Et puis, ces « règles » dont tu parles, n’est-ce pas toi seul qui les a fixées ? Mieux encore, tu les modifies au gré de ton humeur. Écoutes, pour être franc, la seule chose que je crains vraiment, ce sont tes bataillons « LGBTQ+++ ». J’ai trop peur que mes gars, en les voyant parader pour « l’honneur », ne laissent tomber leurs kalachnikovs pour faire le signe de la croix et tenter d’exorciser les démons. Ce n’est pas sans raison qu’on nous qualifie d’orthodoxes, nous avons de la peine à distinguer plus de deux genres.
Inavouables secrets
- Arrêtes tes moqueries « avortées », Vladimir, tu as ravagé le terrain de chasse de mon fils préféré, Hunter. Il se faisait 50.000 dollars par mois au pays de Stephen Bandera, ou il était « consulté » à propos d’une énergie dont il ne connaissait que la fluidité des paiements. Même les gens de Xi, le timonier qui se veut plus grand que Mao, lui reconnaissaient cette qualité.
- Allons, Joe, quelques lignes de poudre blanche et Hunter ne reconnaîtrait même pas sa belle sœur. Mais il doit éviter d’oublier, encore une fois, son laptop dans un magasin de réparation. Cela fait mauvais effet quand des photos « compromettantes » avec de jeunes kiéviennes tombent entre les mains de leurs compatriotes soldats, sur la ligne de front. De pauvres gars esseulés, terrifiés par l’idée de mourir déchiquetés par mes obus, peuvent avoir de perverses pensées.
Le Dniper au lieu du Rubicond
- Assez, Vladimir ! Tu as franchi le rubicond, tu te prends pour César ? N’oublies pas, je ne suis pas seul. Nous sommes l’Occident, nous sommes légions.
- Papy Joseph se demandait combien de divisions pesait le Vatican, avant d’apprendre qu’il n’y avait que des gardes du pays des horloges. Moi je dirais, plus poliment : avec mes potes « Brics », nous sommes plus de quatre humains sur dix, et vous ? Tu savais que Tsar a pour origine étymologique César ? Et c’est le Dniepr que mes chars vont franchir, un fleuve en valant un autre, non ? Joe, tu sais ce que tu as de mieux à faire ? Va inventer un narratif à fourguer à tes compatriotes, il paraît qu’ils ne sont pas du tout contents du gallon à près de 5 dollars. Sans oublier les copains de Donald, celui à la coiffure orange, qui t’attendent à mi-chemin du prochain vote « électronique ». Dans pas longtemps, tu vas te retrouver avec plus d’éléphants que d’ânes dans ton Congrès.
Au bal des damnés
Trop, c’est trop. Le vieux Joe se tourne vers Abdelhamid et Aboubakar, espérant un sourire « intersectionnel » et « éveillé ». C’est, d’ailleurs, le terrible choc qui l’a achevé, quand les deux Sudistes ont cherché à monnayer leur soutien, pourtant uniquement moral, contre quelques tonnes de blé. Comme du temps ou son arrière-arrière grand père échangeait avec les peaux rouges des fourrures contre des perles en verre.
Pas la peine de regarder du côté de Boris, le mal peigné, et d’Emmanuel, le mal aimé.
Ô rage, ô désespoir, ô Occident failli !