La manipulation médiatique : quand les animateurs TV Français brouillent la réalité

"Ça ressemble à un chat, ça miaule comme un chat, mais veuillez s'il vous plaît nous croire, ce n’est pas un chat !".


Rédigé par La Rédaction le Mercredi 19 Juin 2024

Dans l'univers médiatique français, certaines chaînes de télévision et leurs animateurs sont souvent accusés d'incompétence ou de mauvaise foi lorsqu'il s'agit de relayer l'information. L'une des tactiques les plus insidieuses qu'ils emploient est la manipulation du principe de réalité pour faire croire à des vérités alternatives. Cette pratique pourrait être résumée par la formule : "Ça ressemble à un chat, ça miaule comme un chat, mais veuillez s'il vous plaît nous croire, ce n’est pas un chat !".



Les chaînes TV d'information en continu ont toujours eu une ligne éditoriale spécifique, ce qui en soi n'est pas choquant, car cela leur permet de se distinguer les unes des autres et de fidéliser leur audience.

Cependant, pour que cette spécificité éditoriale soit légitime et respectée, il est crucial que cette ligne soit mise en œuvre à travers des sujets choisis librement par les animateurs des plateaux. Il ne s'agit pas seulement de suivre une orientation éditoriale, mais de s'assurer que cette orientation ne mène pas à une focalisation excessive sur certains événements au détriment d'autres qui mériteraient tout autant d'être couverts.

Une pluralité d'événements et de perspectives est essentielle pour offrir une couverture équilibrée et complète de l'actualité. De plus, le choix des invités doit être effectué de manière intelligente et réfléchie, afin de garantir une diversité d'opinions et d'analyses.

Un débat riche et constructif ne peut émerger que si toutes les voix, y compris celles qui sont minoritaires ou opposées à la ligne éditoriale de la chaîne, ont la possibilité de s'exprimer. Ainsi, la crédibilité des chaînes d'information en continu repose non seulement sur leur capacité à afficher une ligne éditoriale claire et assumée, mais aussi sur leur engagement à représenter une pluralité de points de vue, offrant ainsi à leur public une information véritablement diversifiée et équilibrée.

Il n'est pas rare de voir des animateurs de certaines chaînes françaises présenter des informations d'une manière qui altère la perception des téléspectateurs. Par exemple, des événements peuvent être rapportés hors contexte ou de manière partielle pour créer une narrative spécifique. Une manifestation pacifique peut être décrite comme une émeute violente, ou une réforme impopulaire peut être présentée comme une avancée sociale révolutionnaire.

Ces méthodes de manipulation sont particulièrement efficaces car elles jouent sur la confiance que les téléspectateurs placent dans les animateurs et les chaînes qu'ils regardent régulièrement. Lorsque des figures médiatiques familières (Des éditorialistes, des anciens ministres, des anciens généraux à la retraite et des écrivains en vogue bien choisis) affirment avec assurance qu'une réalité est autre que ce qu'elle semble être, beaucoup de spectateurs sont enclins à les croire sans remettre en question l'information reçue.

Il est crucial de se demander si ces déformations sont le résultat d'une véritable incompétence ou d'une intention délibérée de tromper le public. Dans certains cas, l'incompétence peut jouer un rôle. Les animateurs, mal préparés ou mal informés, peuvent commettre des erreurs factuelles sans intention malveillante. Cependant, il existe de nombreux exemples où la mauvaise foi est indéniable.

Des animateurs peuvent être sous l'influence de pressions politiques ou économiques, les poussant à diffuser des informations biaisées. Les intérêts des annonceurs, les relations avec des figures politiques, ou même des agendas personnels peuvent motiver la manipulation des faits. Dans ces situations, les animateurs deviennent des instruments de propagande plutôt que des informateurs impartiaux.
La manipulation de l'information par les animateurs a des conséquences graves pour toute démocratie. Une population mal informée est incapable de prendre des décisions éclairées, que ce soit lors des élections ou dans la vie quotidienne. Les citoyens sont manipulés pour soutenir des politiques ou des figures politiques qui ne servent pas nécessairement leurs intérêts.

Cette situation crée également une polarisation de l'opinion publique. Lorsque différentes chaînes présentent des versions radicalement opposées des mêmes événements, la société se fracture en groupes qui ne partagent plus une réalité commune. Cette fragmentation nuit au débat public et rend la coopération et le compromis beaucoup plus difficiles.

La phrase "Ça ressemble à un chat, ça miaule comme un chat, mais veuillez s'il vous plaît nous croire, ce n’est pas un chat !" résume parfaitement la manière dont certains animateurs français manipulent la réalité pour tromper les téléspectateurs. Que ce soit par incompétence ou par mauvaise foi, cette pratique est un affront à la démocratie et à l'intégrité journalistique. Seule une vigilance accrue des citoyens et des mesures strictes de régulation peuvent redresser cette situation préoccupante.

​L'illustration de la manipulation médiatique par les animateurs français se manifeste de manière flagrante dans la couverture de la guerre en Ukraine, la guerre de Gaza et la montée de l'extrême droite en Europe.

Concernant la guerre en Ukraine, certains animateurs biaisent les récits en minimisant les agressions ou en exagérant les réponses, créant ainsi une confusion sur les responsabilités réelles du conflit. De même, lors de la guerre de Gaza, des reportages peuvent présenter des images décontextualisées ou des témoignages partiels pour favoriser une narrative pro-israélienne érodant ainsi une compréhension équilibrée de la situation.

Enfin, la montée de l'extrême droite en Europe est souvent rapportée soit avec une minimisation alarmante de ses dangers, soit en amplifiant des incidents pour semer la peur, selon les agendas idéologiques des chaînes. Ces distorsions médiatiques transforment la perception de l'opinion publique Français et alimentent les divisions, illustrant parfaitement le principe "Ça ressemble à un chat, ça miaule comme un chat, mais veuillez s'il vous plaît nous croire, ce n’est pas un chat !".

Dit autrement : "Ça ressemble à un crime de guerre, on meurt comme crime de guerre, mais veuillez s'il vous plaît nous croire, ce n’est pas crime de guerre !".

​Certes, les chaînes d'information continue telles que CNEWS, LCI et BFM TV ne captivent pas une grande audience au Maroc, représentant moins de 5 % du public.

Cependant, il serait naïf de sous-estimer leur influence, même indirecte, sur plusieurs segments clés de la société marocaine. En effet, ces chaînes ont une portée significative sur l'élite francophone marocaine, qui suit attentivement les débats et les analyses diffusés.

Cette élite, souvent formée et informée par les médias français, joue un rôle crucial dans les décisions politiques, économiques et culturelles du pays. Par ailleurs, la diaspora marocaine en France, qui entretient des liens étroits avec leur pays d'origine, est également influencée par ces chaînes d'information.

Cette communauté, qui participe activement aux discussions sociopolitiques aussi bien en France qu'au Maroc, transmet souvent les idées et les perspectives médiatiques françaises à leurs proches et contacts au Maroc.

De plus, les milliers d'étudiants marocains qui poursuivent leurs études en France sont exposés quotidiennement à ces médias.

Leur vision du monde, de l'actualité et des enjeux internationaux est en partie façonnée par les informations et les analyses qu'ils y trouvent. En rentrant au Maroc, ces étudiants apportent avec eux une perspective enrichie mais aussi teintée des discours médiatiques français.

Ainsi, bien que l'audience directe de CNEWS, LCI et BFM TV soit limitée au Maroc, leur impact indirect sur l'opinion publique, notamment à travers l'élite francophone, la diaspora et les étudiants, est indéniable et mérite une attention particulière.




Mercredi 19 Juin 2024
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