Alors que le monde entier a le regard tourné vers la zone Indopacifique, avec une tension sino-américaine qui monte crescendo, l’Atlantique voit son statut de centre du monde s’éroder.
À l’image d’un Otan dont le requiem a été prononcé en Australie, ou la prolifération nucléaire anglo-saxonne a atomisé l’option submersible conventionnelle française.
Pour une puissance régionale émergente, tel le Maroc, avec des capacités navales encore embryonnaires, ce scénario de détournement de l’attention vers l’Extrême Orient est plutôt porteur d’opportunités.
À l’image d’un Otan dont le requiem a été prononcé en Australie, ou la prolifération nucléaire anglo-saxonne a atomisé l’option submersible conventionnelle française.
Pour une puissance régionale émergente, tel le Maroc, avec des capacités navales encore embryonnaires, ce scénario de détournement de l’attention vers l’Extrême Orient est plutôt porteur d’opportunités.
Crise existentielle à Alger
En Méditerranée occidentale, plus exactement à l’Est de l’Oued Isly, le délitement du régime algérien se fait à un rythme de plus en plus exponentiel. La conjonction des difficultés socioéconomiques et du Hirak ont définitivement enterré sa légitimité.
Quand, pour la première fois depuis l’indépendance de l’Algérie, un président français, Emmanuel Macron, ose s’en prendre directement à la caste des généraux qui tyrannisent le pays voisin de l’Est, c’est un changement tectonique dont on n’a pas encore mesuré toutes les conséquences.
La France génitrice renie son enfant bâtard. Et le renvoie à son père biologique turc qui le lui avait abandonné. C’est d’autant plus pénible à reconnaître par la junte qui tire les ficelles à Alger qu’en remontant en arrière, l’on ne trouve que la dynastie des Abdelwadis de Tlemcen, originairement vassaux des Almohades.
Quand, pour la première fois depuis l’indépendance de l’Algérie, un président français, Emmanuel Macron, ose s’en prendre directement à la caste des généraux qui tyrannisent le pays voisin de l’Est, c’est un changement tectonique dont on n’a pas encore mesuré toutes les conséquences.
La France génitrice renie son enfant bâtard. Et le renvoie à son père biologique turc qui le lui avait abandonné. C’est d’autant plus pénible à reconnaître par la junte qui tire les ficelles à Alger qu’en remontant en arrière, l’on ne trouve que la dynastie des Abdelwadis de Tlemcen, originairement vassaux des Almohades.
La fin des haricots
Le régime d’Alger est, donc, en pleine crise existentielle, ce qui le rend d’autant plus inquiétant aux yeux des grandes puissances.
Le tracé de sa zone économique exclusive, en Méditerranée occidentale, le met en confrontation directe avec l’Espagne. Et son influence géopolitique néfaste dans la zone du Sahel menace directement les intérêts de la France.
Le secrétaire d’Etat Antony Blinken a totalement ignoré son homologue algérien Ramtane Lamamra, lors de la 76ème session de l’Assemblée générale des Nations unies à New York.
Quant à la Russie, elle se fait étrangement silencieuse. Peut être trop occupée à préparer l’installation de ses mercenaires de Wagner au Mali.
Le tracé de sa zone économique exclusive, en Méditerranée occidentale, le met en confrontation directe avec l’Espagne. Et son influence géopolitique néfaste dans la zone du Sahel menace directement les intérêts de la France.
Le secrétaire d’Etat Antony Blinken a totalement ignoré son homologue algérien Ramtane Lamamra, lors de la 76ème session de l’Assemblée générale des Nations unies à New York.
Quant à la Russie, elle se fait étrangement silencieuse. Peut être trop occupée à préparer l’installation de ses mercenaires de Wagner au Mali.
Chiffon rouge et corrida
Dans ce contexte, la mise de l’Espagne sur les généraux d’Alger s’est révélée un choix perdant.
Ce qui devait être une alliance de pays voulant maintenir le Maroc éternellement empêtré dans la défense de son intégrité territoriale a tourné en scandale médiatique-juridique autour de l’affaire Benbatouch.
L’Espagne a mal à Sebta et Mellilia, qu’elle sait ne plus pouvoir garder.
Madrid n’a pas vu venir la position du port de Tanger-Méd dans la mise en échec de la présence ibérique dans les deux villes marocaines occupées.
Encore moins le virage géostratégique anglo-saxon opéré par le royaume.
Ce qui devait être une alliance de pays voulant maintenir le Maroc éternellement empêtré dans la défense de son intégrité territoriale a tourné en scandale médiatique-juridique autour de l’affaire Benbatouch.
L’Espagne a mal à Sebta et Mellilia, qu’elle sait ne plus pouvoir garder.
Madrid n’a pas vu venir la position du port de Tanger-Méd dans la mise en échec de la présence ibérique dans les deux villes marocaines occupées.
Encore moins le virage géostratégique anglo-saxon opéré par le royaume.
Il fut une fois, le mont Tropic
De la connexion électrique « verte » avec la Grande Bretagne à l’installation de capacité de stockage de gaz naturel liquéfié, le Maroc développe des relations énergiques avec ses nouveaux alliés anglo-saxons.
Avec le fabriquant automobile Tesla qui veut usiner une partie de ses produits au Maroc, la question des métaux précieux dont regorge le mont ‘Tropic’, au Sud de l’archipel des Canaries, mais en zone économique exclusive marocaine, se pose en termes d’opportunités manquées par les Européens.
Ce ne sont pas les Espagnols qui vont extraire ces 'terres rares', ni les Allemands qui vont construire des voitures électriques avec. Madrid voit la reconnaissance par les Etats-Unis de la marocanité du Sahara comme une horreur absolue.
Avec le fabriquant automobile Tesla qui veut usiner une partie de ses produits au Maroc, la question des métaux précieux dont regorge le mont ‘Tropic’, au Sud de l’archipel des Canaries, mais en zone économique exclusive marocaine, se pose en termes d’opportunités manquées par les Européens.
Ce ne sont pas les Espagnols qui vont extraire ces 'terres rares', ni les Allemands qui vont construire des voitures électriques avec. Madrid voit la reconnaissance par les Etats-Unis de la marocanité du Sahara comme une horreur absolue.
‘Do the right thing'
Non seulement toutes les ressources halieutiques et minières des eaux adjacentes aux provinces du Sud ont ainsi échappées à l’Espagne, mais le développement même de ces provinces marocaines concurrence grandement l’archipel des Canaries.
Paris se contente de constater les dégâts. A force de vouloir ménager le chou et la chèvre, elle n’a obtenu ni l’un, ni l’autre. Le régime algérien est devenu un véritable boulet à traîner, avec lequel plus personne n’a envie de s’afficher.
Alors que le Maroc a mis le cap sur ce même monde anglo-saxon qui a infligé à la France le camouflet de l’affaire des sous-marins destinés à l’Australie.
Paris se contente de constater les dégâts. A force de vouloir ménager le chou et la chèvre, elle n’a obtenu ni l’un, ni l’autre. Le régime algérien est devenu un véritable boulet à traîner, avec lequel plus personne n’a envie de s’afficher.
Alors que le Maroc a mis le cap sur ce même monde anglo-saxon qui a infligé à la France le camouflet de l’affaire des sous-marins destinés à l’Australie.
Affligeante désindustrialisation
En aparté, les Français en ont vraiment fait des tonnes à ce sujet, surtout pour cacher le déclin de leur puissance.
Transformer le sous-marin nucléaire de la classe Barracuda en submersible conventionnel est un défi technologique que la France n’a plus les moyens de relever, du moins à l’horizon 2030.
Quand au coût, initialement estimé à 34 milliards d’euros, qui a vite grimpé à 56 milliards d’euros, il a fini par définitivement dissuader l’Australie.
Par ailleurs, les Etats-Unis sont parfaitement conscients que les pays d’Europe continentale n’ont pas vraiment envie de s’engager avec les anglo-saxons dans leur bras de fer contre la Chine et la Russie.
Transformer le sous-marin nucléaire de la classe Barracuda en submersible conventionnel est un défi technologique que la France n’a plus les moyens de relever, du moins à l’horizon 2030.
Quand au coût, initialement estimé à 34 milliards d’euros, qui a vite grimpé à 56 milliards d’euros, il a fini par définitivement dissuader l’Australie.
Par ailleurs, les Etats-Unis sont parfaitement conscients que les pays d’Europe continentale n’ont pas vraiment envie de s’engager avec les anglo-saxons dans leur bras de fer contre la Chine et la Russie.
La ‘tbourida’ au rythme de Wagner
Après la débâcle d’Afghanistan, les Américains ont opté pour un resserrement des rangs anglo-saxons, laissant Allemands, Français et consorts à leur hypocrisie.
Dans cette nouvelle redistribution des cartes géopolitique en Atlantique nord et en Méditerranée occidentale, ou le Maroc se détache avec les anglo-saxons d’une vielle Europe sapée par la crise mais malgré tout accrochée à ses illusions de grandeur, pourtant révolue, l’opportunité pour Rabat de renforcer son rôle de puissance moyenne régionale est grande ouverte.
Une chevauchée fantastique au rythme de la symphonie de Richard Wagner. Un clin d’œil narquois à ces germaniques qui ne veulent pas voir les Marocains se dresser à la hauteur de leur royaume millénaire.
Dans cette nouvelle redistribution des cartes géopolitique en Atlantique nord et en Méditerranée occidentale, ou le Maroc se détache avec les anglo-saxons d’une vielle Europe sapée par la crise mais malgré tout accrochée à ses illusions de grandeur, pourtant révolue, l’opportunité pour Rabat de renforcer son rôle de puissance moyenne régionale est grande ouverte.
Une chevauchée fantastique au rythme de la symphonie de Richard Wagner. Un clin d’œil narquois à ces germaniques qui ne veulent pas voir les Marocains se dresser à la hauteur de leur royaume millénaire.