Lors d’affrontements, le 4 juillet, entre des migrants subsahariens et des habitants de Sfax, en Tunisie, un ressortissant de cette ville portuaire a été assassiné.
Ce meurtre a aussitôt déclenché une violente réaction des habitants de Sfax, qui mènent, depuis ce triste événement, une chasse aux Subsahariens qui a provoqué une vague d’indignation dans les médias internationaux et les réseaux sociaux.
Il n’y a pas de bilan précis des victimes de ces heurts, mais des journalistes étrangers présents sur place font état de plusieurs blessés dans les deux camps.
Les forces de l’ordre tunisiennes tentent, pour leur part, de protéger les migrants subsahariens chassés de leurs habitations, mais procèdent, en parallèle, à des reconductions forcées de migrants clandestins subsahariens aux frontières avec l’Algérie et la Libye.
Ce meurtre a aussitôt déclenché une violente réaction des habitants de Sfax, qui mènent, depuis ce triste événement, une chasse aux Subsahariens qui a provoqué une vague d’indignation dans les médias internationaux et les réseaux sociaux.
Il n’y a pas de bilan précis des victimes de ces heurts, mais des journalistes étrangers présents sur place font état de plusieurs blessés dans les deux camps.
Les forces de l’ordre tunisiennes tentent, pour leur part, de protéger les migrants subsahariens chassés de leurs habitations, mais procèdent, en parallèle, à des reconductions forcées de migrants clandestins subsahariens aux frontières avec l’Algérie et la Libye.
Une image écornée
Les vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux montrent des migrants subsahariens soumis à de mauvais traitements par des Tunisiens.
Des scènes horribles qui portent un coup terrible à l’image de marque de ce pays maghrébin, il n’y a pas longtemps encore encensé pour sa « Révolution du Jasmin », aux résultats plutôt controversés.
Ces tristes événements ont aussitôt rappelé les propos racistes tenus, le 22 février 2023, envers les Subsahariens par le président tunisien aux penchants tyranniques, le populiste Kaïs Saïed, et la chasse aux migrants qui s’en est suivi.
Le ségrégationnisme racial ne saurait, toutefois, expliquer seul cette phobie des migrants subsahariens qui semblent avoir affecté une partie du peuple tunisien.
Des scènes horribles qui portent un coup terrible à l’image de marque de ce pays maghrébin, il n’y a pas longtemps encore encensé pour sa « Révolution du Jasmin », aux résultats plutôt controversés.
Ces tristes événements ont aussitôt rappelé les propos racistes tenus, le 22 février 2023, envers les Subsahariens par le président tunisien aux penchants tyranniques, le populiste Kaïs Saïed, et la chasse aux migrants qui s’en est suivi.
Le ségrégationnisme racial ne saurait, toutefois, expliquer seul cette phobie des migrants subsahariens qui semblent avoir affecté une partie du peuple tunisien.
Un pays en crise
Sfax est la deuxième ville de Tunisie et son poumon économique. Cette agglomération urbaine de plus de 900.000 habitants accueille quelques 25.000 migrants subsahariens.
La crise multiforme (économique, sociale, financière et politique) qui taraude la Tunisie, depuis quelques années, est aussi mal vécue à Sfax que dans le reste du pays.
Le taux de croissance du Pib de la Tunisie estimé, pour 2023, n’est que de 1,9%, selon les chiffres de la Banque africaine de développement. Un résultat encore plus maigre que celui de l’année 2022, au cours laquelle l’économie tunisienne n’a pas fait mieux que 2,5%.
Le taux de chômage en Tunisie, au premier trimestre 2023, était de 16,1%, d’après les données de l’Institut national de la statistique de ce pays maghrébin.
Le taux de pauvreté a, de son côté, atteint 3,1% cette année en Tunisie, selon la Banque mondiale. Des indicateurs sociaux assez mauvais, qui expliquent en bonne partie la grave crise sociopolitique que traverse la Tunisie.
La crise multiforme (économique, sociale, financière et politique) qui taraude la Tunisie, depuis quelques années, est aussi mal vécue à Sfax que dans le reste du pays.
Le taux de croissance du Pib de la Tunisie estimé, pour 2023, n’est que de 1,9%, selon les chiffres de la Banque africaine de développement. Un résultat encore plus maigre que celui de l’année 2022, au cours laquelle l’économie tunisienne n’a pas fait mieux que 2,5%.
Le taux de chômage en Tunisie, au premier trimestre 2023, était de 16,1%, d’après les données de l’Institut national de la statistique de ce pays maghrébin.
Le taux de pauvreté a, de son côté, atteint 3,1% cette année en Tunisie, selon la Banque mondiale. Des indicateurs sociaux assez mauvais, qui expliquent en bonne partie la grave crise sociopolitique que traverse la Tunisie.
Les boucs émissaires
Dans ce contexte sociopolitique et économique très difficile, les vagues de migrants subsahariens qui ont afflué récemment vers la Tunisie, dans l’objectif de traverser la Méditerranée vers l’Italie, ne pouvaient trouver de terrain favorable.
Les migrants subsahariens se sont retrouvés à jouer, en Tunisie, le rôle de boucs émissaires, bien qu’ils n’aient strictement rien à voir avec la mauvaise gouvernance qui a coulé l’économie tunisienne.
Cette affaire jette une lumière crue sur la position difficile des pays d’Afrique du Nord, à la fois de transit migratoire pour les Subsahariens et émetteurs de leurs propres migrants vers l’Europe.
S’il est vrai que le président Kaïs Saïed exploite la problématique des flux migratoires pour faire pression sur les pays de l’Union européenne et tenter de leur soutirer le plus d’aides financières, dont son pays a cruellement besoin, il n’en demeure pas moins que la présence de migrants en nombre croissant dans un pays qui traverse une crise aussi profonde que la Tunisie ne pouvait que susciter des problèmes avec les populations autochtones, surtout quand le séjour temporaire se prolonge.
Les migrants subsahariens se sont retrouvés à jouer, en Tunisie, le rôle de boucs émissaires, bien qu’ils n’aient strictement rien à voir avec la mauvaise gouvernance qui a coulé l’économie tunisienne.
Cette affaire jette une lumière crue sur la position difficile des pays d’Afrique du Nord, à la fois de transit migratoire pour les Subsahariens et émetteurs de leurs propres migrants vers l’Europe.
S’il est vrai que le président Kaïs Saïed exploite la problématique des flux migratoires pour faire pression sur les pays de l’Union européenne et tenter de leur soutirer le plus d’aides financières, dont son pays a cruellement besoin, il n’en demeure pas moins que la présence de migrants en nombre croissant dans un pays qui traverse une crise aussi profonde que la Tunisie ne pouvait que susciter des problèmes avec les populations autochtones, surtout quand le séjour temporaire se prolonge.
Wokisme vs réalité
Vu la croissance démographique des pays d’Afrique subsaharienne, qui dévore les fruits d’une croissance économique qui n’est pourtant pas atone, les vagues migratoires cherchant à traverser l’Afrique du Nord et la Méditerranée ne sont pas prêts de se tarir.
Essayer de faire jouer aux pays d’Afrique du Nord le rôle de gardes-frontières de l’Europe, comme n’arrêtent pas de pousser en ce sens les pays de l’Ue, est non seulement inefficace, mais surtout très préjudiciable à l’image de marque des pays de transit auprès des autres pays du continent.
Le discours en vogue, porté par des gauchistes « éveillés », sur l’ouverture des frontières aux flux migratoires, au moment ou de nombreux événements d’actualité, sur les deux rives de la Méditerranée, laissent voir, au contraire, des dissensions entre populations migrantes et autochtones, constitue, en fin de compte, un écran de fumée empêchant de voir la réalité.
Si la communauté internationale a des efforts à consentir, c’est surtout en investissant massivement dans les pays africains émetteurs de migrants, afin de donner aux candidats potentiels à la migration l’envie de rester chez soi.
La migration répond, le plus souvent, à une nécessité, dont il est plus efficace de traiter les causes. Tenter de la faire passer pour une « opportunité », quand elle devient massive et se déverse dans des pays déjà en crise, est non seulement trompeur, mais également facteur d’instabilité.
Essayer de faire jouer aux pays d’Afrique du Nord le rôle de gardes-frontières de l’Europe, comme n’arrêtent pas de pousser en ce sens les pays de l’Ue, est non seulement inefficace, mais surtout très préjudiciable à l’image de marque des pays de transit auprès des autres pays du continent.
Le discours en vogue, porté par des gauchistes « éveillés », sur l’ouverture des frontières aux flux migratoires, au moment ou de nombreux événements d’actualité, sur les deux rives de la Méditerranée, laissent voir, au contraire, des dissensions entre populations migrantes et autochtones, constitue, en fin de compte, un écran de fumée empêchant de voir la réalité.
Si la communauté internationale a des efforts à consentir, c’est surtout en investissant massivement dans les pays africains émetteurs de migrants, afin de donner aux candidats potentiels à la migration l’envie de rester chez soi.
La migration répond, le plus souvent, à une nécessité, dont il est plus efficace de traiter les causes. Tenter de la faire passer pour une « opportunité », quand elle devient massive et se déverse dans des pays déjà en crise, est non seulement trompeur, mais également facteur d’instabilité.