En concertation avec les ministères de l’Intérieur et de la Santé, la fédératoin royale marocaine de football évoque un retour progressif des supporters. Tout d’abord 40% de la capacité d’accueil. En plus de mesures préventives comme la prise de température, ainsi que l’interdiction d’accès aux mineurs ainsi que le pass sanitaire.


40% pour commencer et voir ce que ça va donner, avant d’ouvrir les portes face à tout le monde est tout à fait juste et raisonnable. Tous les pays du monde ont précédé de cette manière. Pourquoi pas le Maroc ?


L’interdiction imposée aux mineurs est une condition qui ne plait pas à certains groupes de supporters. Sa motivation est claire: beaucoup de troubles causés à l’intérieur des stades, ainsi qu’à l’extérieur que ce soit dans rues et dans les transports, sont le fait de mineurs.


En arrivant à la prise de température ainsi que le pass sanitaire à l’entrée des stades. Là, cela dépasse le football. Cette mesure, pourtant nécessaire et tout à fait justifiable, pour ne pas dire salutaire, est contrée par des appels à l’insubordination.


Imaginons demain, quand des centaines et des milliers de personnes, qui ont déjà acheté leur billets se pressent à l’entrée des stades, mais ils refusent de présenter leur pass. Cela va tourner à l’émeute. Ainsi, nous dirons adieu le football, adieu la sécurité dans les stades, dans les rues, et adieu l’ordre !
Si nous réfléchissons, personne ne voudra arriver là. Mais le problème dépasse le seul cadre de football.


A cause de la campagne anti-pass, une campagne qui installe la confusion et le trouble dans les esprits, le retour du public dans les stades va retarder.


Ça sera bien dommage de suivre, encore une fois, le fameux derby de Casablanca, qui oppose le Raja et le Wydad, un match programmé samedi prochain, sans supporters dans les gradins.