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Par Gabriel Banon
L’action du Hamas, bras armé de Téhéran, avait pour but, essentiellement de mettre un frein à la normalisation des rapports d’Israël avec le monde musulman et particulièrement avec l’Arabie Saoudite. L’action du 7 octobre a plutôt desservit la cause palestinienne qu’elle ne l’a sublimée.
Oui, la « rue arabe » est inconditionnelle de la cause palestinienne, oui, la rue arabe se mobilise instantanément dès qu’elle est appelée à défendre la cause palestinienne mais pas au prix de massacre d’innocents. La « rue arabe » se bat à la loyale, sans hypocrisie ni agenda caché. Elle milite pour deux États, côte à côte, vivant dans la paix et la sécurité. Voila des décennies que je répète que c’est la seule solution à un état de belligérance qui dure voilà près de 75 ans.
Un problème passionné sur lequel la raison n’a plus prise depuis belle lurette. Situation qui a fait dire au philosophe Raymond Aron, lui-même rationnel et raisonnable, que « le conflit israélo-palestinien est un de ces conflits où les prises de positions ne peuvent être qu’affectives ». On peut le constater dans les médias occidentaux aujourd’hui, et aussi dans les médias arabes depuis longtemps.
D’où la place prééminente prise par l’opinion, la rue, les passions et les humeurs, dans ce conflit où toute quête de vérité est condamnée à l’avance, et où donc la recherche de solution acceptable se heurte encore aux préjugés tant des Israéliens que des Palestiniens. On est loin du raisonnable lorsque l’irrationnel prend le pas sur le politique. Il n’y a plus place qu’au renoncement et la haine.
Mais la culture de la haine n’a jamais ouvert les portes à la Paix.
Rédigé par Gabriel Banon sur Gabriel Banon