La Marche




Par Kaïsse Ben Yahia

Le Mahatma quitta l’ashram ouvrant la voie

fit la non-violence son premier article de foi.

Il en clama vie, brisa le dictat des lois,

Impôts de colons sifflant trésors, mines et droits,

d’une marche métrée trois cent cinquante mille fois,

cueillant son sel sacré qui caressa ses doigts,

et le libéra des peines, des douleurs, du poids,

erreur humaine faite journal d’un désarroi.


Martin de même, quitta l’éveil pour son rêve.

Il fit d’un vœu, nouveau monde d’Adam et Eve.

Il en clama coutume, la haine à la trêve, 

d’une main ferme que trois cent mille au ciel soulèvent,

caressant l’air pur, libre, pour qu’enfin s’achèvent,

les droits civils des humains soumis au glaive.


Le grain de sel et le bol d’air se firent sable

Des mains du Maître, la dune devint arable

Drapeau hissé, livre sacré, ton affable

Montra de quoi peuple et Roi sont capables

Trois cent cinquante mille scandant le même vocable

Dieu est Grand, une marche humaine incroyable 

Marche pour l’histoire, verte, fière comme l’érable
 
Cultivé par le Roi Hassan, l’inoubliable .

Rédigé par Kaïsse Ben Yahia


Mardi 7 Novembre 2023

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