L’annonce, faite mercredi par le ministre de l’Intérieur, Mazen al-Faraya, marque un tournant dans la gestion des partis religieux dans le royaume. Les tensions entre le régime jordanien et la branche locale des Frères musulmans ne datent pas d’hier. La crainte d’une contagion révolutionnaire, combinée à la montée en puissance des mouvements islamistes dans la région, a poussé Amman à revoir sa stratégie de gestion de l’espace politique. Cette manœuvre pourrait être perçue comme une tentative d’étouffer l’influence du groupe.
« Il a été décidé d’interdire toutes les activités des soi-disant Frères musulmans et de considérer toute activité (de leur part) comme une violation des dispositions de la loi », a déclaré le ministre de l'intérieur jordanienLe pas vient donc d’être franchi, dans un contexte de crispation régionale et de lutte contre l’extrémisme. Les prochains mois permettront de mesurer l’impact de cette décision sur la scène politique jordanienne, mais aussi sur les dynamiques régionales.