Par Aya Azaddou
©formationredacteurweb
Déviant tellement de l’accoutumée, je me réveille aujourd’hui à six heures du matin, je m’installe seule à mon bureau avec un verre de thé à la menthe, j’allume mon ordinateur et puis j’interroge mon cerveau lui demandant une idée d’article à rédiger. Pas de réponse ! Un peu surprise, j’insiste « Cerveau, donne- moi une idée, aussi simple qu’elle soit, pas assez trop sophistiquée, une idée quelle que soit ». Cerveau…Pas de réponse. Si à cet instant quelqu’un avait eu l’idée de me faire une imagerie cérébrale, il aurait constaté que sur ma cervelle était planté un panneau indiquant ‘Ici commence le désert de Gobi’. D’ailleurs, je sentais dans mon crane cette étendue aride sans la moindre trace de vie, sans le moindre bruit, à l’exception du souffle du vent du désert poussant une boule de petites branches de buissons d’épines traversant ma boîte crânienne. Mon cerveau était HS.
Devant cet incident ; cet imprévu de panne totale d’une réaction cérébrale, pourtant simple, me vint l’idée de tirer profit de la situation elle-même : l’idée de l’ANGOISSE DE LA PAGE BLANCHE CHEZ LES APPRENANTS.
Si le terme LEUCOSELOPHOBIE sonne pour vous comme étant le nom d’une maladie bizarre, voire grave, il n’en est rien ; le terme désigne tout simplement cette angoisse de la page blanche. Elle porte bien son nom et sa couleur. Il s’agit bien d’une page blanche devant laquelle vous êtes là, stylo à la main, doigts au clavier : vous êtes en fait prêt à écrire ! Mais rien ne vient, votre gorge s’assèche, la sueur perle sur vos tempes, vous vous agitez sur votre siège, vous êtes en PANNE SECHE. Vous allez patienter comme cela, un moment, devant le mirage tremblotant car votre page ne se remplit pas.
Nous l’avons tous croisé à un certain point dans nos vies personnelle, scolaire ou professionnelle. Mais quand il s’agit d’un apprenant devant une page d’examen, il n’est absolument pas le moment d’avoir peur d’une page blanche. Quelques élèves sont hantés par l’idée avant même que cela ne leur arrive, et c’est là où la loi d’attraction nous joue des tours.
Imaginez ceci : vous êtes élève, il est huit heures du matin, vous venez de sortir des double-feuilles à la commande de votre enseignant. Une double feuille = un test surprise = panique totale ! Vous êtes l’intello de la classe, vous vous en sortez comme dans du beurre. Mais si vous êtes comme moi, l’élève qui aura besoin de tout préparer et de ne rien laisser au hasard, il se peut que vous vous bloquiez durant un instant et que vous troquiez votre jugeote contre une angoisse complète que vous ratiez ce test, et que cette double feuille que vous deviez remettre dans l’espace d’une heure ou deux va toujours être blanche. Que faire alors ?
La blancheur de votre page vous coupe le souffle. Vous avez l’impression que si votre double feuille reste blanche, elle vous prendra le cou entre ses mains et vous étranglera.
La première clef, la plus importante, c’est que votre papier vit parce que vous vivez. Qu’on y pense ou qu’on n’y pense pas, il s’établit une relation de complicité entre un papier qui vous appartient et vous-mêmes. Si vous respirez, votre papier respirera et ne vous étranglera plus. Votre page est blanche ; tout d’abord, respirez !
Dans l’une des meilleures métaphores portant sur ce syndrome, nous assimilons que la page blanche, est une fracture entre l’auteur et le texte, et que c’est à l’auteur de faire le premier pas. Votre page blanche est sur la table, vous vous regardez… dans le blanc des yeux. Faites le premier pas ! Ecrivez votre nom, et pouf, elle n’est plus blanche. Vous diriez que cela est une évidence, et que ceci n’est pas une solution qui vous permettra de vaincre cette peur de page blanche, mais dès que vous voyez votre nom écrit, c’est comme si l’on affirme, par le biais d’un stylo entre ses mains- ou de son clavier, son existence et sa dominance sur cette espèce de papier, et donc cette peur qui nous tient, diminue du fait que nous avons le contrôle d’écrire, tant que la page ne l’a pas et ne peut donc rester blanche que si l’on le souhaite.
Maintenant que vous avez écrit votre nom, vous relisez la consigne, et vous sentez, telle que je l’ai senti ce matin, du vide dans votre boîte crânienne. Considérez cela : Qui n’a pas vu un de ces films d’espionnage où deux complices se font passer des messages via une feuille qui semble tout ce qu’il y a de plus vierge ? Seul l’interlocuteur privilégié saura déflorer les lignes cachées, encres invisibles et pseudos tours de magie. Les deux complices, notez bien cela, ne sont aucun autre que votre papier et vous.
Les deux complices, notez bien cela, ne sont aucun d’autre que votre papier et vous. La page devant vous contient déjà toutes les réponses, si elle se tait et choisit d’être muette, soyez son complice et déchiffrez-la. Vous n’avez qu’à suivre votre intuition et à croire à votre page blanche qui ne certainement plus demeurer blanche. La mienne - ma page blanche, m'a menée vers cette chronique.
Rédigé par Azaddou Aya, Fondation Tamkine.
Devant cet incident ; cet imprévu de panne totale d’une réaction cérébrale, pourtant simple, me vint l’idée de tirer profit de la situation elle-même : l’idée de l’ANGOISSE DE LA PAGE BLANCHE CHEZ LES APPRENANTS.
Si le terme LEUCOSELOPHOBIE sonne pour vous comme étant le nom d’une maladie bizarre, voire grave, il n’en est rien ; le terme désigne tout simplement cette angoisse de la page blanche. Elle porte bien son nom et sa couleur. Il s’agit bien d’une page blanche devant laquelle vous êtes là, stylo à la main, doigts au clavier : vous êtes en fait prêt à écrire ! Mais rien ne vient, votre gorge s’assèche, la sueur perle sur vos tempes, vous vous agitez sur votre siège, vous êtes en PANNE SECHE. Vous allez patienter comme cela, un moment, devant le mirage tremblotant car votre page ne se remplit pas.
Nous l’avons tous croisé à un certain point dans nos vies personnelle, scolaire ou professionnelle. Mais quand il s’agit d’un apprenant devant une page d’examen, il n’est absolument pas le moment d’avoir peur d’une page blanche. Quelques élèves sont hantés par l’idée avant même que cela ne leur arrive, et c’est là où la loi d’attraction nous joue des tours.
Imaginez ceci : vous êtes élève, il est huit heures du matin, vous venez de sortir des double-feuilles à la commande de votre enseignant. Une double feuille = un test surprise = panique totale ! Vous êtes l’intello de la classe, vous vous en sortez comme dans du beurre. Mais si vous êtes comme moi, l’élève qui aura besoin de tout préparer et de ne rien laisser au hasard, il se peut que vous vous bloquiez durant un instant et que vous troquiez votre jugeote contre une angoisse complète que vous ratiez ce test, et que cette double feuille que vous deviez remettre dans l’espace d’une heure ou deux va toujours être blanche. Que faire alors ?
La blancheur de votre page vous coupe le souffle. Vous avez l’impression que si votre double feuille reste blanche, elle vous prendra le cou entre ses mains et vous étranglera.
La première clef, la plus importante, c’est que votre papier vit parce que vous vivez. Qu’on y pense ou qu’on n’y pense pas, il s’établit une relation de complicité entre un papier qui vous appartient et vous-mêmes. Si vous respirez, votre papier respirera et ne vous étranglera plus. Votre page est blanche ; tout d’abord, respirez !
Dans l’une des meilleures métaphores portant sur ce syndrome, nous assimilons que la page blanche, est une fracture entre l’auteur et le texte, et que c’est à l’auteur de faire le premier pas. Votre page blanche est sur la table, vous vous regardez… dans le blanc des yeux. Faites le premier pas ! Ecrivez votre nom, et pouf, elle n’est plus blanche. Vous diriez que cela est une évidence, et que ceci n’est pas une solution qui vous permettra de vaincre cette peur de page blanche, mais dès que vous voyez votre nom écrit, c’est comme si l’on affirme, par le biais d’un stylo entre ses mains- ou de son clavier, son existence et sa dominance sur cette espèce de papier, et donc cette peur qui nous tient, diminue du fait que nous avons le contrôle d’écrire, tant que la page ne l’a pas et ne peut donc rester blanche que si l’on le souhaite.
Maintenant que vous avez écrit votre nom, vous relisez la consigne, et vous sentez, telle que je l’ai senti ce matin, du vide dans votre boîte crânienne. Considérez cela : Qui n’a pas vu un de ces films d’espionnage où deux complices se font passer des messages via une feuille qui semble tout ce qu’il y a de plus vierge ? Seul l’interlocuteur privilégié saura déflorer les lignes cachées, encres invisibles et pseudos tours de magie. Les deux complices, notez bien cela, ne sont aucun autre que votre papier et vous.
Les deux complices, notez bien cela, ne sont aucun d’autre que votre papier et vous. La page devant vous contient déjà toutes les réponses, si elle se tait et choisit d’être muette, soyez son complice et déchiffrez-la. Vous n’avez qu’à suivre votre intuition et à croire à votre page blanche qui ne certainement plus demeurer blanche. La mienne - ma page blanche, m'a menée vers cette chronique.
Rédigé par Azaddou Aya, Fondation Tamkine.