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Par Gabriel Banon
La réforme des retraites, une des promesses électorales du candidat-président Emmanuel Macron, a fait l’objet d’un passage en force à l’Assemblée Nationale, le temple de la démocratie en France. Cette fameuse réforme, n’a guère été votée, au risque de se voir mise en minorité lors du suffrage parlementaire, mais par le désormais tristement célèbre « 49.3 ».
Ce suprême subterfuge de la Constitution de la Ve République, a été édicté en grande partie, dans un contexte particulier, celui de l’après Seconde Guerre mondiale. Le « 49.3 » avait été prévu pour faire face à l’instabilité chronique et paralysante de la IVe République, par le général de Gaulle.
Malgré sa légalité constitutionnelle, est-ce un déni de démocratie, au sens étymologique du terme, puisque ce même mot de « démocratie » (dérivé du grec ancien, chez des philosophes tels que Platon ou Aristote, « démokratia ») signifie littéralement, à partir d’un binôme conceptuel et tout à la fois d’une combinaison sémantique, « dêmos » pour « peuple » et « kratos » pour « pouvoir), « pouvoir du peuple » ?
C’est donc une mesure légale sur le plan institutionnel, mais illégitime sur le plan démocratique.
C’est cela, très précisément, qui manque le plus, aujourd’hui, à l’actuelle constitution française, laquelle, par ce recours quasi permanent à ce même « 49.3 » lorsque la composition partisane du parlement ne permet pas le vote d’une loi, qui sort ainsi du cadre proprement démocratique !
Le peuple n’a pas voulu donner une majorité au pouvoir en place. Au lieu de contourner cette volonté du peuple par l’usage abusif du 49.3, il faut avoir le courage de la « Dissolution ».
La Ve République vit-elle une crise de régime, plus encore que politique ou sociale ?
Au vu de cette confusion linguistique entre les concepts de « légalité institutionnelle », certes garantie par la Constitution elle-même, et de « légitimité populaire » », est-ce la notion même de « démocratie » qui, en l’occurrence, se voit poluée par ce recours aussi répétitif qu’excessif au « 49.3 », en France, donnant par là souvent l’impression, non sans raison, d’être une démocratie politique, voire oligarchique, bien plus qu’une démocratie sociale
Ce suprême subterfuge de la Constitution de la Ve République, a été édicté en grande partie, dans un contexte particulier, celui de l’après Seconde Guerre mondiale. Le « 49.3 » avait été prévu pour faire face à l’instabilité chronique et paralysante de la IVe République, par le général de Gaulle.
Malgré sa légalité constitutionnelle, est-ce un déni de démocratie, au sens étymologique du terme, puisque ce même mot de « démocratie » (dérivé du grec ancien, chez des philosophes tels que Platon ou Aristote, « démokratia ») signifie littéralement, à partir d’un binôme conceptuel et tout à la fois d’une combinaison sémantique, « dêmos » pour « peuple » et « kratos » pour « pouvoir), « pouvoir du peuple » ?
C’est donc une mesure légale sur le plan institutionnel, mais illégitime sur le plan démocratique.
C’est cela, très précisément, qui manque le plus, aujourd’hui, à l’actuelle constitution française, laquelle, par ce recours quasi permanent à ce même « 49.3 » lorsque la composition partisane du parlement ne permet pas le vote d’une loi, qui sort ainsi du cadre proprement démocratique !
Le peuple n’a pas voulu donner une majorité au pouvoir en place. Au lieu de contourner cette volonté du peuple par l’usage abusif du 49.3, il faut avoir le courage de la « Dissolution ».
La Ve République vit-elle une crise de régime, plus encore que politique ou sociale ?
Au vu de cette confusion linguistique entre les concepts de « légalité institutionnelle », certes garantie par la Constitution elle-même, et de « légitimité populaire » », est-ce la notion même de « démocratie » qui, en l’occurrence, se voit poluée par ce recours aussi répétitif qu’excessif au « 49.3 », en France, donnant par là souvent l’impression, non sans raison, d’être une démocratie politique, voire oligarchique, bien plus qu’une démocratie sociale
Ce qui aggrave la situation, est le comportement trop souvent méprisant, sinon autoritaire, de l’actuel président de la République.
Un autre très sérieux problème, inhérent, celui-là, à l’essence même de la Ve République est le fait que celle-ci, née sur les glorieuses mais douloureuses cendres d’une Révolution française (1789) salie de surcroît par les sanguinaires années de Terreur (1793-1794) puis deux Empires successifs (Napoléon Ier et Napoléon III) ainsi que quatre républiques balbutiantes, et, comme telle, inachevées tant sur les plans politique que social, s’apparente en réalité, de manière un peu bâtarde et donc forcément claudicante, à une monarchie républicaine, et même pas parlementaire, bien plus qu’à une vraie république, correctement entendue.
Le peuple français ne me semble pas républicain, mais royaliste. Malheur au Président de la République qui n’endosse pas les atours d’un Roi. Hollande qui se voulait un Président « normal » en a fait l’amère expérience.
Pour le peuple français en son ensemble, avoir affaire avec ce pouvoir tout puissant, quasi absolu, des présidents français en général, et d’Emmanuel Macron en particulier, véritables « monarques républicains » : est une sorte de compromis, quelquefois branlant comme aujourd’hui, entre l’ancien Régime et une République moderne !
Macron, ce monarque républicain, confondrait-il donc république et Monarchie ?
C’est cela, que vit ces jours-ci la France d’aujourd’hui, avec cette méthode autoritaire de gouverner d’Emmanuel Macron : une crise de régime, bien plus encore qu’une crise politique ou sociale, et dont l’actuel, vaste et profond mouvement de protestation populaire n’est donc, par-delà même sa compréhensible contestation de cette réforme des retraites, qui n’en est, au fond, que l’explosif révélateur, que le symptôme le plus ponctuel, tangible et visible.
Le monarque Macron, pour son second mandat, a finalement été élu, au second tour des présidentielles de 2022, par défaut, bien plus que par adhésion à son programme ou sa personne.
Après la présidence de Georges Pompidou, les français n’ont plus élu un Président, mais voter contre le représentant de l’extrême-droite dont ils ne veulent pas à ce jour.
En définitive : Macron, président de la République, bancal, sinon illégitime, au regard duquel ce ressentiment populaire, renforcé par une invraisemblable série de maladresses politiques, s’exprime à présent, avec parfois une violence aux allures de revancharde frustration, aux quatre coins de l’Hexagone !
Victor Hugo, prestigieux pair de France, au temps de la Commune disait : « Le plus excellent symbole du peuple, c’est le pavé. On lui marche dessus jusqu’à ce qu’il vous tombe sur la tête. »
Rédigé par Gabriel Banon sur Gabriel Banon
Un autre très sérieux problème, inhérent, celui-là, à l’essence même de la Ve République est le fait que celle-ci, née sur les glorieuses mais douloureuses cendres d’une Révolution française (1789) salie de surcroît par les sanguinaires années de Terreur (1793-1794) puis deux Empires successifs (Napoléon Ier et Napoléon III) ainsi que quatre républiques balbutiantes, et, comme telle, inachevées tant sur les plans politique que social, s’apparente en réalité, de manière un peu bâtarde et donc forcément claudicante, à une monarchie républicaine, et même pas parlementaire, bien plus qu’à une vraie république, correctement entendue.
Le peuple français ne me semble pas républicain, mais royaliste. Malheur au Président de la République qui n’endosse pas les atours d’un Roi. Hollande qui se voulait un Président « normal » en a fait l’amère expérience.
Pour le peuple français en son ensemble, avoir affaire avec ce pouvoir tout puissant, quasi absolu, des présidents français en général, et d’Emmanuel Macron en particulier, véritables « monarques républicains » : est une sorte de compromis, quelquefois branlant comme aujourd’hui, entre l’ancien Régime et une République moderne !
Macron, ce monarque républicain, confondrait-il donc république et Monarchie ?
C’est cela, que vit ces jours-ci la France d’aujourd’hui, avec cette méthode autoritaire de gouverner d’Emmanuel Macron : une crise de régime, bien plus encore qu’une crise politique ou sociale, et dont l’actuel, vaste et profond mouvement de protestation populaire n’est donc, par-delà même sa compréhensible contestation de cette réforme des retraites, qui n’en est, au fond, que l’explosif révélateur, que le symptôme le plus ponctuel, tangible et visible.
Le monarque Macron, pour son second mandat, a finalement été élu, au second tour des présidentielles de 2022, par défaut, bien plus que par adhésion à son programme ou sa personne.
Après la présidence de Georges Pompidou, les français n’ont plus élu un Président, mais voter contre le représentant de l’extrême-droite dont ils ne veulent pas à ce jour.
En définitive : Macron, président de la République, bancal, sinon illégitime, au regard duquel ce ressentiment populaire, renforcé par une invraisemblable série de maladresses politiques, s’exprime à présent, avec parfois une violence aux allures de revancharde frustration, aux quatre coins de l’Hexagone !
Victor Hugo, prestigieux pair de France, au temps de la Commune disait : « Le plus excellent symbole du peuple, c’est le pavé. On lui marche dessus jusqu’à ce qu’il vous tombe sur la tête. »
Rédigé par Gabriel Banon sur Gabriel Banon