Une réussite à quel prix ?
Avec 4,91 millions de véhicules exportés, soit une hausse de 57,9% par rapport à 2022, la Chine a dépassé le Japon, qui occupait la première place depuis des décennies. Le vice-ministre Xin Guobin s'est félicité de ce résultat lors d'une conférence de presse, en mettant en avant la diversité des choix offerts par les véhicules à énergie nouvelle fabriqués en Chine, qui ont représenté 1,2 million d'unités exportées, soit une progression de 77,6% sur un an.
Ce succès est le fruit d'une stratégie industrielle ambitieuse, qui vise à faire de la Chine un leader mondial de l'innovation et de la transition écologique dans le secteur automobile. La Chine a investi massivement dans le développement des véhicules électriques, hybrides et à hydrogène, en bénéficiant d'un marché intérieur dynamique et d'un soutien gouvernemental sous forme de subventions, de quotas et de normes. La Chine a également profité du retrait des constructeurs occidentaux de certains marchés émergents, comme la Russie, l'Inde ou l'Afrique, où la demande en véhicules à bas coût est forte.
Mais cette performance cache aussi des réalités moins reluisantes, qui méritent d'être questionnées. Tout d'abord, la qualité des véhicules exportés par la Chine est souvent inférieure aux standards internationaux, notamment en matière de sécurité, de fiabilité et de respect de l'environnement. Les marques chinoises souffrent encore d'une image de contrefaçon et de copie, et peinent à se faire reconnaître comme des acteurs crédibles sur les marchés matures, comme l'Europe ou l'Amérique du Nord. Ensuite, la compétitivité des exportations chinoises repose en grande partie sur des pratiques déloyales, comme le dumping, le protectionnisme, le non-respect des droits de propriété intellectuelle, ou la violation des règles du commerce international. La Chine est régulièrement accusée de subventionner ses exportateurs, de fausser la concurrence, de pratiquer le transfert forcé de technologies, ou de manipuler sa monnaie. Enfin, la croissance des exportations automobiles chinoises a un coût social et environnemental élevé, qui se traduit par une exploitation des travailleurs, une pollution massive, une dépendance aux ressources énergétiques, ou une destruction des écosystèmes.
Il est donc nécessaire de regarder au-delà des chiffres impressionnants, et de se demander si la Chine est vraiment un modèle à suivre pour le développement de l'industrie automobile mondiale. La Chine a certes réussi à s'imposer comme un acteur incontournable, mais au prix de sacrifices et de compromis qui ne sont pas sans conséquences. Il appartient aux autres pays, aux organisations internationales, aux consommateurs et aux citoyens, de faire preuve de vigilance et de responsabilité, pour que le progrès automobile ne se fasse pas au détriment du bien commun.
Source: peopledaily.com.cn
Ce succès est le fruit d'une stratégie industrielle ambitieuse, qui vise à faire de la Chine un leader mondial de l'innovation et de la transition écologique dans le secteur automobile. La Chine a investi massivement dans le développement des véhicules électriques, hybrides et à hydrogène, en bénéficiant d'un marché intérieur dynamique et d'un soutien gouvernemental sous forme de subventions, de quotas et de normes. La Chine a également profité du retrait des constructeurs occidentaux de certains marchés émergents, comme la Russie, l'Inde ou l'Afrique, où la demande en véhicules à bas coût est forte.
Mais cette performance cache aussi des réalités moins reluisantes, qui méritent d'être questionnées. Tout d'abord, la qualité des véhicules exportés par la Chine est souvent inférieure aux standards internationaux, notamment en matière de sécurité, de fiabilité et de respect de l'environnement. Les marques chinoises souffrent encore d'une image de contrefaçon et de copie, et peinent à se faire reconnaître comme des acteurs crédibles sur les marchés matures, comme l'Europe ou l'Amérique du Nord. Ensuite, la compétitivité des exportations chinoises repose en grande partie sur des pratiques déloyales, comme le dumping, le protectionnisme, le non-respect des droits de propriété intellectuelle, ou la violation des règles du commerce international. La Chine est régulièrement accusée de subventionner ses exportateurs, de fausser la concurrence, de pratiquer le transfert forcé de technologies, ou de manipuler sa monnaie. Enfin, la croissance des exportations automobiles chinoises a un coût social et environnemental élevé, qui se traduit par une exploitation des travailleurs, une pollution massive, une dépendance aux ressources énergétiques, ou une destruction des écosystèmes.
Il est donc nécessaire de regarder au-delà des chiffres impressionnants, et de se demander si la Chine est vraiment un modèle à suivre pour le développement de l'industrie automobile mondiale. La Chine a certes réussi à s'imposer comme un acteur incontournable, mais au prix de sacrifices et de compromis qui ne sont pas sans conséquences. Il appartient aux autres pays, aux organisations internationales, aux consommateurs et aux citoyens, de faire preuve de vigilance et de responsabilité, pour que le progrès automobile ne se fasse pas au détriment du bien commun.
Source: peopledaily.com.cn