La Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) semble éternellement insatisfaite et perplexe face aux récentes évolutions économiques et législatives.

Malgré leurs efforts pour influencer la Loi de Finances 2024, le patronat marocain se trouve confronté à une législation qui ne répond pas pleinement à leurs attentes. Leur frustration est palpable, notamment en ce qui concerne la réforme de la TVA, perçue comme timide et manquant d'audace.

Le président de la CGEM, Chakib Alj, exprime clairement cette déception, soulignant les efforts précoces de la confédération pour proposer des réformes significatives, notamment en matière de TVA, de tarifs douaniers, d'intégration de l'économie informelle, et de fiscalité locale.

Le secteur privé est également surpris par le traitement incomplet de la réforme de la TVA dans le PLF 2024, ainsi que par certaines mesures jugées préoccupantes pour l'économie. Ces décisions, prises sans concertation préalable, envoient un message mitigé aux entreprises et pourraient influencer négativement leurs décisions d'investissement.

En outre, la CGEM déplore le manque de progrès dans la mise en œuvre des engagements de l'accord social d'avril 2022 et la réforme du système de formation professionnelle, deux domaines cruciaux pour le développement économique et social du Maroc.

Le président de la CGEM critique également les retards dans la simplification et la digitalisation des procédures administratives, ainsi que dans l'opérationnalisation de certains dispositifs clés pour les petites et moyennes entreprises.

Ainsi, la CGEM, tout en se positionnant comme une force de proposition et un acteur responsable, manifeste une impatience croissante et une certaine incompréhension face aux actions du gouvernement, qui semblent ne pas être à la hauteur de leurs attentes et besoins pour une relance économique efficace et inclusive.