La BAD et l’OIT traitent de l’impact Covid-19 sur l’emploi et les TPME marocaines

Près de 80% des TPME affectées par la crise et prés de 432 000 emplois perdus en 2020


Rédigé par Noureddine Batije le Vendredi 4 Juin 2021

La Banque africaine de développement(BAD) et l’Organisation internationale du Travail (OIT) traitent des répercussions de la pandémie de Covid-19 sur l’emploi et le développement des très petites et moyennes entreprises marocaines.
Dans une note d’orientation politique intitulée « Impact de la crise Covid-19 sur l’emploi et les TPME au Maroc », publiée le 31 mai 2021, ces deux entités appellent à donner une nouvelle impulsion à l’entreprenariat des jeunes et au développement des TPME afin de renforcer la résilience aux chocs et créer des emplois de qualité dans le Royaume.



L’informel touche 81% des TPME et concerne 60% des emplois du secteur privé

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 Un communiqué de la BAD indique que cette note initiée par la plateforme entrepreneuriale « Souk At-Tanmia » et  soutenue par la Banque africaine de développement, avec un financement du Programme de partenariat dano-arabe (DAPP), s’appuie sur les résultats des outils de simulation macroéconomique et de données d’enquêtes portant sur 300 TPME du Maroc. Et reprend les conclusions d’une consultation nationale organisée en distanciel à la fin de 2020.

Un impact chiffré

Quantifiant les répercussions de la crise sur l’emploi et les TPME, le même communiqué précise que d’une part, « le Maroc, comme le reste du monde, a été touché de plein fouet par la pandémie de Covid-19. En 2020, la crise a entraîné la perte de 432 000 emplois selon le Rapport du Haut-Commissariat au Plan sur l’emploi (janvier 2021), et a provoqué une hausse de la précarité de l’emploi, en particulier chez les jeunes, les femmes et les populations les plus vulnérables. Et note également une baisse de 26% du volume horaire travaillé par semaine, équivalant à près de deux millions d’emplois ».
Et d’autre part, les « TPME, qui concentrent 73% des emplois, ont été particulièrement affectées par la crise. Près de 80% d’entre elles ont accusé une baisse de plus de 15% de leur chiffre d’affaires, conséquence du premier confinement ». En plus du fait que « l’enquête réalisée avait révélé un besoin d’accompagnement technique exprimé par plus de 77 % de ces entreprises ».

Effet amortisseur du soutien public

Abordant, les décisions des autorités marocaines pour  atténuer les conséquences économiques et sociales de la crise, la même source indique que ces mesures ont été rapides et ont substantiellement amorti le choc. Dans la mesure où  les mesures d’indemnisation des travailleurs prises par le gouvernement et les facilités accordées aux TPME ont contribué à préserver 71% des emplois menacés à la suite du premier confinement.


Les maux des TPME

La même source, se référant à ladite note,  indique que bien avant la crise, les TPME marocaines faisaient  déjà face à des difficultés d’accès au financement et ne recevaient  que 15,6% du total des crédits bancaires. Bien plus, ce tissu économique  est aussi caractérisé par un faible niveau de qualification qui limite les gains de productivité et par une prédominance de l’informel qui touche 81% des TPME et  concerne 60% des emplois du secteur privé. En plus du fait que  près de deux tiers des salariés ne disposent pas de couverture sociale.

Qu’en est-il du plan de relance

A ce niveau, la BAD précise que la   note relève les avancées réalisées dans le cadre du plan de relance économique  en termes d’accès au financement des entreprises et de  renforcement du socle de protection sociale. Et  souligne les importants progrès du programme « Intelaka » relatif au déploiement d’instruments financiers adaptés aux besoins des TPME.
Aussi, est-il préconisé, à cet effet, de renforcer, à court terme, des dispositifs d’accompagnement technique destinés aux entrepreneurs et  d’inclure, dans chaque plan sectoriel de relance, des projets et programmes à fort potentiel d’impact sur la création d’emplois et de réaliser une revue à mi-parcours de la Stratégie nationale de l’emploi.
 
(Source :   Banque Africaine de Développement)




Vendredi 4 Juin 2021
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