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LES PRO-TRUMP VS LES PÉDOPHILES-SATANISTES-ANTHROPOPHAGES ?


le Vendredi 11 Décembre 2020



Tenez-vous bien !

«  Les démocrates seraient des mangeurs d’enfants… ». Jusqu’où peut-on croire ? Disons-le sans ambages : La croyance est une notion géographique. À des lieues du pays de l’Oncle Sam,  notre imaginaire se confond d’une supra-sensibilité  à désarticuler nos facultés cognitives. il est malaisé que d’amorcer, désamorcer un sujet farfelu pour les uns, quasi-religieux pour les autres.

Un sujet à portée réactionnaire,   qui fricote avec  des théories à la nomenclature  biblique ou apocalyptique telles que « Le  grand éveil », « La tempête » ou encore « Le nouvel ordre mondiale ».  Ballotés entre scepticisme, nihilisme, cynisme  ou fanatisme, les théoriciens du complot, acquis à toutes les démesures, ne ménagent que peu ce qui nous tient lieu de raison. 

Souvent nous prennent-ils de cours pour nous intriguer d’un chuchotement où persiste comme un sacre de vérité. Seriez-vous un adepte de Hobbes jusqu’à ressasser à tous ceux qui  auraient une oreille à vous prêter que l’homme serait un loup pour l’homme que vous resteriez baba lorsqu’un complotiste daignera vous désigner comme vils, de ces  personnes haut juchées, parvenues aux sommets de l’État, et dont la complexion du visage dû-t-elle être soumise à la doigté  du  sémiologue le plus à cheval sur la matière, qu’elle  ne trahirait que bonhomie et bienveillance. 

Que cette même aménité refoulerait dans ses recoins, selon les assertions de nos complotistes,   des enfants violés puis assassinés. Des enfants dont le sang extrait aurait servi d’une cure de jouvence.  Qu’il s’agit là de cabalisme et de culte rendu à Satan. 

Voyez-vous que nous sommes partis trop loin, et en si peu de temps. La vélocité qui empreint cette théorie se trouve décuplée par les réseaux sociaux qui en font un buzz. 

 Trump le sauveur !

 À l’approche du verdict des élections américaines opposant Trump à Biden, les esprits s’embrasent,  se consolident dans le feu des balbutiements passés.    C’est en 2016 lors de la course présidentielle qui opposait Trump à Hillary Clinton que le mouvement QANON a chamboulé les esprits, et des moins poreux. 

Le « Q » ici ferait référence à une accréditation haut  placée dans le ministère de l’énergie des États-Unis, une personne bien renseignée évoluant dans des cercles fermés,  au fait de ces manigances qui se concoctent  en coulisse,    alors qu’ « ANON » veut tout simplement dire anonyme.  

Un pseudonyme qui, d’abord, choisit comme lit de propagande  le forum 4chan, puis 8chan, ou encore 8kun,  pour embrigader ceux qui voudraient se rallier à ce qui semble être une  cause nationale. Embrigader, ici, n’est pas un mot de trop, encore moins une fioriture du langage, car ceux désignés comme « soldats » étaient sommés  de faire serment. Un serment en ligne cela s'entend. 

Par cause nationale, il est expressément entendu que le pays de l’oncle Sam serait gangréné d’individus ignobles et intouchables. Des individus désignés pour   mettre en exergue et sans délai un plan  sataniste. Les fidèles  de ce mouvement voient en Trump un sauveur à même de déranger ce projet machiavélique.

Comme s’il fallut lutter à armes égales,  employer des qualificatifs du même acabit que ceux usités  par ces dits instigateurs-satanistes,  porteurs d’un supposé  nouvel ordre mondial. Les pro-Trump n’ont pas hésité  à couronner  le candidat à la présidentielle  du titre honorifique de «  Sauveur ». Lequel titre reviendrait plutôt et de droit à « Jésus » dans la tradition chrétienne. 

A l’exemple de cet envoyé de Dieu  qui aurait  livré une guerre sans merci aux marchands  du Temple, les adeptes QANON, voit en Trump un candidat capable de barrer le chemin à ce dit État profond tentaculaire, ainsi que toute entreprise cabalistique.

Trump aux manœuvres ?

 Il n’est pas exclu que Trump soit l’architecte de  ce mouvement  à forte affluence. Un mouvement    qui put loger sous l’enseigne d’une-Amérique-épurée-de-tous-les-travers plus de 3 millions de personnes départagées entre Facebook et Instagram. Des groupes à présent bannis car jugés conspirationnistes et dangereux. 

Certaines rumeurs laissent s’ébruiter que le pseudonyme qui répond à « Q plus » ne serait  autre que  celui de Trump lui-même. Chose qui exacerbe la dévotion que témoignent les soldats connectés pour ce mouvement aux proportions bibliques.  

Trump serait même crédité d’avoir véhiculé à travers ses parutions officielles de ces  messages ésotériques, aux sens cachés, déchiffrés par ses adeptes moyennant des publications appelées « Qdrops » émanant de QANON. 

Une complémentarité entre réel et virtuel qui devrait éliminer  tout brouillage pour  déboucher sur un sens achevé. Et comme la lettre « Q » est la 17ème lettre de l’alphabet, les esprits se sentent hautement sollicités quand le président évoque le nombre 17. Les adeptes y distingue là un message caché pour leur communauté.

D’autant plus, qu’il est dit que bien des fois  le Président met ce chiffre là où il n’a pas lieu d’être.  Trump dessinerait aussi par sa gestuelle fluide, toujours selon ses adeptes, la lettre Q et cela à bien des  reprises. Une façon d’adresser subrepticement un clin d’œil à ses fidèles   qui font vite de situer ce geste dans un dessein qui reste à décrypter. 

Le locataire de la maison blanche aurait même repris à son compte des tweets émanant de personnes arborant de façon ostentatoire le sigle de la communauté « Q ». Bien plus encore, un individu à l’habit marqué  de la lettre Q aurait été  authentifié dans une  photo en compagnie du Président dans le bureau ovale. 

Nous pouvons rajouter une couche, et dire que le vice-président Pence aurait de même  pris une photo avec un policier arborant fièrement  la lettre Q. Ceci eut lieu en 2019. Une photo qui a vite été retiré de la toile. Ce qui est certain aujourd’hui c’est Que Trump, en Août 2020, avait ouvertement témoigné  sa sympathie pour ce  mouvement naissant.

Le président ne semble pas cacher   sa fierté pour avoir été  désigné comme sauveur. Toutefois ce dernier nie en bloc le fait qu’il soit mis au parfum  d’un quelconque  projet complotiste. Sauf que, et contre toute attente, Trump, dans l’une de ses interventions récentes, aurait argué que Biden serait manipulé, et qu' insinuation fut faite à un  projet cabalistique. 

 Le scandale Clinton !

Notons que ce mouvement à l'origine d'une ribabmbelle de   fantasmes a pris son élan lors de la campagne présidentielle  de 2016.  Que l’un de ses objets premiers   fut de mettre à bas la notoriété de Hillary Clinton,  la  dénoncer à l’opinion publique. Laquelle opinion avait à portée de main une mèche de première : Le scandale des courriels, cette bête noire de  celle qui fut secrétaire d’État de 2009 à 2013. 

Pour rappel, la secrétaire d'État  faisait usage d’un serveur privé sensé emmagasiner de ces dossiers classés secret défense, alors qu'au vu de la sensibilité qui leur était échu,  un serveur professionnel ultra sécurisé leur était désigné. Rajoutons à cette bévue de taille, que la secrétaire d’État s'entêtait à faire usage de sa modeste boite personnelle plutôt que de la boite professionnelle mise à sa disposition par le service de sécurité informatique. 

La faille n’a pas manqué de profiter aux hackers qui se seraient  mis les uns sur les autres  pour arracher  de ces morceaux d’informations de haute sensibilité. Wikileaks, l’ONG fondée par Julian Assange, a fait valoir de ces failles  qui ont mis à mal la candidate à la présidentielle.

Pour ne citer que le message de Clinton qui stipule que celle-ci aurait été partante pour armer clandestinement les rebelles syriens contre La Russie qui appuie la politique de Bachar-EL-Assad. Dans la même  lancée, sans doute pouvons-nous appuyer  la teneur  de la politique Clinton, par ce message qui, du moins, prête à équivoque, et qui n’est autre que  celui du journaliste  Alex Jones en 2016. celui-ci écrivait noir sur blanc  : « Quand je pense à tous les enfants qu’Hillary Clinton a personnellement assassinés,  hachés et violés, je n’ai aucune crainte à m’élever contre elle ». ce dernier pointait de son verbe cru  sa politique menée et en Lybie et en Syrie.

 Drôles de coïncidences !

Toutefois le journaliste finit par  reconnaitre le caractère agressif de  sa publication faisant le lit  d'une rumeur déjà grossie par les promoteurs du mouvement QANON. Une rumeur qui voudrait faire passer Clinton pour une tueuse d’enfants. 

Une rumeur bien ancrée dans la tête des fidèles , et qui ne serait  pas parti de rien car la candidate à la présidentielle aurait, par malheur pour certains, à juste titre pour d’autres, rencontré son directeur de campagne John Podesta  dans une pizzeria appelée « Le comet Ping Pong ». D’où le fameux scandale « Pizzagate ». 

Une pizzeria qui serait impliquée, selon les uns,  y compris les inconditionnels  du mouvement QANON, dans affaires liées à la pédo-criminalité ainsi que  le trafic d’enfants. Une pizzeria qui aurait fait  mauvaise presse déjà   du fait du logo qui chapeaute  son menu. Un logo  croisant deux battes de baseball sous forme de papillon. Un papillon  symbole de la pédophilie. Oui mais quel lien avec Madame Clinton ? 

IL s’est trouvé que les courriels de John Podesta avaient atteri entre des  mains peu discrètes. Et le moins que l’on puisse dire est que certaines de ses  correspondances prêtent à confusion.  Pour ne citer que celle faite  avec un agent immobilier, intitulée « Fromage » par son émetteur et  qui se décline comme suit : «  Tu penses que je ferai mieux de jouer aux dominos sur du fromage ou sur des pâtes ? ». 

Ou encore ce message au sens visiblement brouillé envoyé par le frère de John Podesta à ce dernier et qui est : «  Mary n’est pas libre. Tu aimerais avoir une pizza pour une heure ? ».

L’étau se resserre

Le mot Cheese Pizza est désigné par le dictionnaire américain du nom de "Urban Dictionnary"  comme faisant référence  à « Child Pornography » ou « pédopornographie ». Les initiales de ce mot composé forment celui de Cheese Pizza.  Un homme aurait  été arrêté après avoir rédigé une annonce qui comportait ce mot à la déclinaison anodine   « Cheese Pizza » dans un journal section rencontre.

Ce mot composé a bel et bien une connotation juridique car considéré  par le  procureur général comme étant à caractère pédopornographique.  Autre fait de taille,  le frère du directeur de la campagne de Clinton serait réputé pour vouer une dévotion sourde pour le travail d’un peintre qui s'évertue à  représenter des enfants dans des positions impudiques et scabreuses. 

Les pro-Trump soldats virtuels du mouvement QANON croient  avoir ingénuement  déniché le sens trouble  de ces mots à la consonnance douteuse. Pour eux, le mot « dominos » renverrait à « domination » alors que  le mot « pizza » désignerait le mot "fille", Le mot  « pates » voudrait dire garçon, comme le  mot « sauce » serait, lui,  employé en lieu et place de « orgie » et la liste n’est pas exhaustive.

Autre élément qui aurait  serré de près Madame Clinton dans cette affaire crasse, serait la correspondance d’un dénommé Anthony Weiner, compagnon de l’assistante personnelle de Clinton alors secrétaire d’État. Ce dernier poursuivi pour un message à caractère sexuel envoyé à une mineure de quinze ans, aurait de même fourni, par le biais de quelques messages retrouvés sur son téléphone portable ne preuve d’amitié  indubitable entre le couple Clinton et le  tonitruant Epstein. 

Ce producteur Hollywoodien qui se serait vautré dans des affaires de pédophilie. Des messages authentifiant l’utilisation de l’avion personnel d’Epstein par le couple Clinton  dénotent de la familiarité   qui planerait sur  le couple Clinton ainsi que  celui surnommé "L'ogre" par le mouvement METOO.

 Ça va très loin !

Tous ces recoupages n’ont pas été pour redorer le blason de Clinton auprès de l’opinion publique.   Les attaques répétitives de Donald Trump lors de la course à la  présidentielle pivotaient essentiellement autour de cette affaire dite de courriels. Chose qui  enclenchait dans les têtes bercées par  ce feuilleton rocambolesque une série de crépitements prêts à brouiller ensemble de ces affaires poisseuses où pointaint à tout bout de champ  le malheureux  nom de Hilary Clinton, notamment l’affaire « Pizzagate » .

Une affaire prise au sérieux par les fidèles du mouvement QANON, à telle enseigne qu’un individu armé d’un fusil  aurait attaqué la pizzeria en question en prétendant vouloir libérer des enfants séquestrés. Une fois neutralisé, la police aurait procédé à des fouilles minutieuses  pour vérifier ces accusations, lesquelles accusations furent fallacieuses. L’assaillant écopa de quatre ans de prison. 

Le mouvement est classé par le FBI comme étant une organisation terroriste représentant un danger pour la sécurité intérieur du pays. 

 

Hicham Aboumerrouane 

 






Vendredi 11 Décembre 2020

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