LE VACCIN: CE CASSE-TÊTE CHINOIS !


Rédigé par Hicham Aboumerrouane le Vendredi 11 Décembre 2020



Comme un ver, le doute est semé !

Les bruits courent, enflent nos couloirs, mobilisent  nos conduits auditifs, effritent  nos restes de  raison en ces temps mal digérés,  emmêlent nos petits quotidiens de scepticisme mettant à mal la notoriété du vaccin chinois. 

Des bruits, loin d’être l’unique ressort de la populace tant décriée, et qui dans sa vaste  perdition a forcé la déraison jusqu’à nier l’existence de ce virus qui compte à présent dans son ardoise quelques 4500 morts, un virus, qui pour certains relèverait d’un acharnement du ciel, d’une punition divine visant à rétablir un ordre déraillé, pour d’autres, un complot aux visées liberticides et mercantiles.

Mais, pour revenir,  des bruits plus affirmatifs, plus cristallins, qui émanent d’autorités haut juchées, marquées du sceau scientifique, et qui vont, dans leurs morgues, et chacun la sienne,  jusqu’à marquer de  dédain  cette course vers l’inconnu, Une course  qu’ils s’évertuent à toiser dans la précipitation d’une grimace.  

Ces figures hautes,  vous martèlent que le résultat des  tests cliniques n’est pas arrêté, court toujours vers quelques indécisions,  que celui-ci ne devrait aboutir,  selon le laboratoire Chinois CNBG, qu’au mois de juin, et que ce laboratoire précité aurait, pour votre gouverne,  fait signer, et dans les règles de l’art,   une clause bien distinguée, à notre gouvernement le dédouanant ainsi de toute  responsabilité au cas où celui-ci s’aventurerait à procéder à une vaccination de masse sur l’ensemble de ses citoyens avant l’échéance du délai prescrit. 

Nécessité mère de toutes les urgences !

En clair, cette course en avant serait à nos risques et périls. Peut-être que les périls, nous en avions vu  des vertes et des pas mûres, jusqu’à voir notre économie crouler et des âmes s’en suivre, que nous ne pourrions être au plus bas de la sinusoïde que nous ne le sommes, et que nous mésestimions par-là les risques tant nous ne pouvons être plus bas que le creux de la vague.

La vague, ici, relève de la métaphore, et ne renvoie en rien à la vague des contaminations. Et puisque nous y sommes, notons, que cette dernière n’en est qu’à son premier élan, et que le Maroc n’a pas connu de deuxième vague. Ou du moins, qu’à Dieu ne plaise, pas encore. 

Revenons à nos médecins émérites,    quand nous avons  fini de tordre et retordre  nos éléments de langage, et en tout -sens , si tant est que l’on puisse coincer de près nos contestataires,  en les acculant à l’aval qui vaut autorité, du comité national scientifique, le nôtre cela s’entend,  ceux-ci, font un pas de côté, nous prennent de cours, pour  pointer tout de bon et  du verbe haut,  la prétendue cachoterie dont ferait preuve ce dit conseil.

Lequel conseil serait réfractaire à la démocratisation de sa démarche scientifique,  ne serait pas enclin à faire part de ces dits résultats cliniques, tenus pour suspicieux,  à l’ensemble de ses confères. Notons que quelques 600 marocains s’étaient porté volontaires pour vérifier l’efficacité du vaccin, notamment des militaires réputés  pour leur abnégation, leur dévouement sans tâches mis au service de Mère Patrie. 

De ces dessous faisant nécessité …

Nous avions, et pour mesurer au plus fin  la portée de ces bruits, tâter le pouls de nos concitoyens, certains à cheval sur la matière médicale, puis d’autres, s’en approchant de par le truchement de  disciplines parallèles, et pour rester fidèles à leurs démangeaisons, à leurs grognements, ceux-ci dans un recoupage bien ajusté de leurs propos, s’arrangent à nous concéder que vu l’essoufflement que connut notre pays,  la fragilité de nos infrastructures, entres autres, médical au premier rang, que vu la gestion chaotique de notre crise sanitaire, du bouillonnement social qui prend sur la scène nationale, un bouillonnement qui tire sa chaleur excessive des emplois liquidés, des boutiques fermées, nous ne pouvions que guetter la porte de sortie à portée de notre situation, du-t-elle être des plus contigües. 

Notons que l’efficacité du vaccin, au terme  de sa phase 3, est estimé entre 60 et 70 %. Que sur les 18 millions concernés quelques 7 millions ne seraient donc pas sortis d’affaire, du moins,  pas avant qu’ une immunité générale prenne sur l’ensemble, et qu’il faudrait pour cela, et selon certains,  compter 24 mois. 

Pour celles et ceux qui auraient à redire des chiffres annoncés quant à l’efficacité du vaccin chinois, nous tenons à  les informer que le vaccin conçu pour la grippe saisonnière, et bien que ce dernier ne fût pas conçu dans l’urgence, n’est efficace que dans 30 à 50 % des cas. Bien que nous pourrions, nous voir opposer que le taux de létalité est un facteur à ne pas confondre chez l’une comme chez l’autre. Mais que nous pourrions rétorquer que cette surenchère létale est sujette à caution.

Des préjugés chinois

Si les chiffres, ici, font débat, c’est qu’ils sont tenus pour suspicieux et de par nombre de sensibilités, et des confondues.

Les arguments pour invalider ces prouesses ne sont pas pour tarir et de sitôt, ceux-ci prennent fait et cause pour le doute qu’il considère immune et  légitime.

Car, pour eux, la Chine serait d’abord un pays cloisonné, où l’information ne circulerait que dans un carré restreint, que ce flou qui a jeté ses voiles sur le méchant virus, ceci depuis son apparition, nous devrait  faire camper sur nos positions. 

La Chine n’a-t-elle pas trainé en longueur, ceci , pendant des semaines, avant d’alerter le monde  du danger qui le guette ?

Encore, que la Chine n’ait déclaré que quelques 650000 contaminés laissent nombre d’observateurs sur le tapis. Voilà qui serait à prendre ou à laisser. 

D’autres présument derrière la volubilité de un sourire narquois  que le vaccin chinois est à l’image de la qualité des produits chinois écoulés en masse, tapissant les quatre coins du monde.

Et qu’il faudrait redoubler de méfiance vis-à-vis de cette marchandise qui, cette fois, voudrait nous être inoculée. Mais quelle était la mine défaite de ces disséminateurs  de rengaines quand nous leur apprenions que la chine ne brille plus sous la lanterne du low-cost, que celle-ci a même délocalisé de ses entreprises aux États-Unis ou au Maroc puisque nous y sommes. 

Qu’elle a renforcé sa devise, et que par-là, le business model  que nous lui accolons est obsolète. 

Une chine qui veut se racheter

Mais passons sur ces redondances pour en relever d’autres, certains réclament notre attention, pensent tout haut que si le vaccin chinois était aussi réussi qu’on ose le prétendre, les Européens, ou les Américains se le seraient procurés en premier lieu, et que même, si les Émirats, ou le Bahreïn ont signé leur précommande du dit vaccin chinois, c’est surtout pour en faire bénéficier leur force de travail  étrangère, et qui compterait, à elle seule,   plus que la population de souche.

Que l’Égypte, Le Pérou ou le Brésil, c’est le tiers-monde. Que le Brésil, a connu un cas critique qui a mis le frein un temps  à la vaccination chinoise. Mais soulignons que le Président Brésilien BOLSONARO voue une haine irascible pour la Chine qu’il accuse d’être à l’origine du mal, et qu’il fallut, peut-être, sous le parapluie des calculs politiques, dénicher la moindre écorchure pour fendre la crédibilité chinoise d’un coup-publicitaire-catastrophe.

Que la Chine cherche à se refaire et à tour prix, et que peut-être serait-elle allée vite en besogne en bricolant un vaccin à la va-vite, et en souscrivant au programme COVAX de L’OMS, pour une distribution mondiale de l’objet de son rachat  en vue d’en faire charité aux populations pauvres.

À l’heure de la mise sous presse de cet article nous ignorons la nature du cas dit critique. De même que nous ignorons la durée d’immunité pourvu par le vaccin chinois. 

Notons que pour une grippe saisonnière, celle-ci est de 3 à 5 mois. Le Maroc a signé pour une précommande de  10 millions de vaccins, recevra sa  première livraison au cours du mois qui vient. Notons que ces 10 millions de doses serviront pour 5 millions seulement.

Raison en est que pour chaque personne, il faut compter deux inoculations administrées à intervalle de 21 ou 28 Jours. 

Priorité  sera donnée aux militaires, au personnel médical, au corps de l’enseignement, aux personnes âgées, et à celles souffrant de maladies chroniques. 

Entre temps prions pour que la Chine résorbe ce mal dont le monde lui tient grief ! 

Quant à nous, nous  restons confiants dans les plus hautes autorités du pays .

 

Hicham Aboumerrouane / Arrissala / Lodj 





Vendredi 11 Décembre 2020
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