Des centres de data aux consommations astronomiques :
Deloitte a élaboré deux scénarios pour évaluer cette évolution. Dans le scénario de référence, une adoption modérée des technologies d'IA, limitée aux systèmes simples et rentables, pourrait faire grimper la consommation à 1 680 TWh/an d'ici 2050. En revanche, le scénario d’adoption élevée envisage une accélération des charges de travail IA, avec une consommation atteignant jusqu'à 3 550 TWh/an, soit une multiplication par neuf par rapport aux 382 TWh consommés en 2023. Pour mettre cela en perspective, la consommation électrique brute de la France était de 437 TWh en 2023.
La répartition géographique de cette consommation est tout aussi révélatrice. La région Asie-Pacifique, déjà en tête avec 42 % de la consommation mondiale des centres de données, pourrait voir sa demande atteindre 435 TWh/an d'ici 2030. Pendant ce temps, en Amérique du Nord, la part des datacenters dans la consommation totale d’électricité pourrait passer de 3,9 % en 2023 à 10,3 % d’ici 2050. En revanche, l'Europe et d'autres régions, comme l'Afrique et le Moyen-Orient, connaîtront une croissance plus lente, freinée par des contraintes climatiques et des ressources limitées.
Un autre point préoccupant est l'intensité carbone des centres de données aux États-Unis. Malgré des efforts pour intégrer les énergies renouvelables, une étude de chercheurs d'Harvard révèle que 95 % des centres de données américains sont situés dans des zones où l'électricité est plus carbonée que la moyenne nationale. Des États comme la Virginie, grands producteurs de charbon, accentuent cet impact. En 2023, l’intensité carbone des datacenters américains dépassait de 48 % la moyenne nationale, illustrant un contraste frappant avec les initiatives de certains géants de l'industrie qui s'efforcent d'acheter massivement des énergies renouvelables.
La répartition géographique de cette consommation est tout aussi révélatrice. La région Asie-Pacifique, déjà en tête avec 42 % de la consommation mondiale des centres de données, pourrait voir sa demande atteindre 435 TWh/an d'ici 2030. Pendant ce temps, en Amérique du Nord, la part des datacenters dans la consommation totale d’électricité pourrait passer de 3,9 % en 2023 à 10,3 % d’ici 2050. En revanche, l'Europe et d'autres régions, comme l'Afrique et le Moyen-Orient, connaîtront une croissance plus lente, freinée par des contraintes climatiques et des ressources limitées.
Un autre point préoccupant est l'intensité carbone des centres de données aux États-Unis. Malgré des efforts pour intégrer les énergies renouvelables, une étude de chercheurs d'Harvard révèle que 95 % des centres de données américains sont situés dans des zones où l'électricité est plus carbonée que la moyenne nationale. Des États comme la Virginie, grands producteurs de charbon, accentuent cet impact. En 2023, l’intensité carbone des datacenters américains dépassait de 48 % la moyenne nationale, illustrant un contraste frappant avec les initiatives de certains géants de l'industrie qui s'efforcent d'acheter massivement des énergies renouvelables.
Qu'en est-il pour le Maroc ? L'IA au Cœur des Investissements Énergétiques
Le Maroc, en tant que pays en développement, prend de plus en plus conscience des enjeux liés à l'intelligence artificielle et à sa consommation énergétique. Dans le cadre de sa stratégie de transition énergétique, le royaume cherche à intégrer les technologies d'IA pour optimiser ses ressources et améliorer l'efficacité énergétique. Le gouvernement marocain a déjà lancé plusieurs initiatives visant à promouvoir l'innovation technologique tout en respectant ses engagements environnementaux. Par exemple, le pays investit dans des projets d'énergie renouvelable, tels que l'énergie solaire et éolienne, qui peuvent bénéficier de l'intelligence artificielle pour améliorer la gestion des réseaux électriques. En intégrant l'IA dans ses infrastructures énergétiques, le Maroc espère non seulement réduire son empreinte carbone, mais aussi se positionner comme un leader en matière de durabilité sur le continent africain. Ainsi, l'approche proactive du Maroc face à l'IA pourrait jouer un rôle clé dans la définition de ses futurs investissements énergétiques, tout en veillant à ce que la croissance technologique ne compromette pas ses objectifs écologiques.