L’étrange complaisance de la gauche française envers Alger


Rédigé par La Rédaction le Lundi 23 Décembre 2024

Le silence persistant de la gauche française face aux excès du régime algérien, tant hier qu’aujourd’hui, suscite de nombreuses interrogations. Pourquoi une telle absence de critique alors que ce régime multiplie les outrances, allant de l’exploitation d’une mémoire collective à des atteintes graves à la liberté d’expression ? Cet article propose une analyse approfondie de cette ambiguïté, replacée dans un contexte géopolitique marqué par le rapprochement franco-marocain et l’instabilité persistante au Sahel.



Analyse diplomatique sur le silence de la gauche face aux dérives algériennes

Le régime algérien continue de se nourrir d’une rente mémorielle, faisant de la France le bouc émissaire de ses échecs internes. Ce narratif, bien qu’épuisé pour les nouvelles générations, reste un outil central de légitimation pour le pouvoir en place. Ce dernier, incapable d’offrir des perspectives à sa jeunesse, s’accroche à des ressentiments datant de l’époque coloniale. Cependant, ce discours ne résiste pas à l’analyse : l’émigration massive des Algériens vers la France illustre un échec retentissant des politiques économiques et sociales algériennes.

Face à ce statu quo, la réconciliation franco-marocaine s’impose comme un choix stratégique pertinent. Le Maroc, à travers ses initiatives comme les forums Medays ou ses projets pour désenclaver le Sahel, se positionne en partenaire fiable pour la France. En favorisant le développement de l’Afrique subsaharienne, le royaume offre une alternative constructive à une région en proie à l’instabilité. Ce rôle de catalyseur pour l'intégration régionale contraste vivement avec l'immobilisme algérien.

Le silence de la gauche face aux dérives algériennes interroge. Est-ce par crainte de compromettre une relation privilégiée avec un régime qui partage certaines idées tiers-mondistes ? Ou s’agit-il d’un calcul électoral, dicté par une alliance fragile avec l’extrême gauche ? Quoi qu’il en soit, cette position discrédite un courant politique autrefois engagé dans la lutte contre l’antisémitisme et le racisme, mais aujourd’hui complaisant envers des régimes répressifs.

L’emprisonnement de Boualem Sansal est un exemple frappant des dérives autoritaires du régime algérien. Cet écrivain, respecté à l’international, incarne une voix critique que le pouvoir cherche à étouffer. Cette répression, couplée à une interdiction de revisiter la période noire de la guerre civile, reflète une volonté délibérée d’effacer les pages sombres de l’histoire algérienne. Cependant, ce choix ne fait qu’aggraver l’isolement du pays sur la scène internationale.

L’instabilité au Sahel ajoute une couche de complexité aux relations franco-africaines. Le retrait des forces françaises et américaines a laissé un vide comblé par des puissances comme la Russie, sans résultats probants. Le Maroc, en proposant des corridors maritimes et en investissant dans le développement de cette région, joue un rôle central. Ce positionnement, bien qu’encourageant, met en lumière l’urgence de solutions durables pour éviter que l’immigration ne devienne l’unique exutoire à la crise.

Si la France souhaite rester un acteur influent en Afrique, elle devra tirer les leçons de ses erreurs passées. Le rapprochement avec le Maroc est un pas dans la bonne direction, mais il doit s’accompagner d’une stratégie claire pour le Sahel. Par ailleurs, la gauche française, pour retrouver sa crédibilité, devra rompre avec sa complaisance envers le régime algérien et renouer avec ses valeurs originelles de justice et de 

Le silence de la gauche face aux outrances algériennes est une question qui dépasse le cadre franco-algérien. Elle met en lumière des enjeux profonds de cohérence politique et de responsabilité morale. Dans un monde en mutation rapide, la capacité des acteurs politiques à adopter des positions claires et justes sera déterminante pour relever les défis géopolitiques à venir.

 

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Lundi 23 Décembre 2024
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