L'élan des médias sociaux marque le Salon du livre 2024




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Par Zakaria Berala

Il n'est pas étonnant de voir une foule de visiteurs du Salon du livre entourer un auteur saoudien qui a profité du marketing numérique via les réseaux sociaux. Cette scène illustre clairement la transformation numérique que connaît le monde du livre, à l'instar de tous les autres domaines, et pose des questions fondamentales sur l'avenir de l'industrie de l'édition à l'ère de la domination des "réseaux sociaux" sur la scène culturelle.

Personne ne peut nier que les "réseaux sociaux" sont devenus une partie intégrante de notre vie quotidienne, et nous ne pouvons plus ignorer leur impact énorme sur divers aspects de notre vie, y compris le monde des livres. Grâce aux différentes plateformes, les écrivains peuvent désormais communiquer directement avec leurs lecteurs, promouvoir leurs œuvres et nouer des relations solides avec leur public.

Si certains auteurs ont vu leur étoile briller grâce aux "mondes numériques", cela ne signifie pas nécessairement que le contenu de leurs œuvres est de haute qualité. Parfois, d'autres facteurs tels que le phénomène de "tendance" ou les comportements de groupe (théorie du troupeau) peuvent contribuer à la popularité d'un certain contenu au détriment d'un autre.

Il ne faut pas oublier que les "réseaux sociaux", "l'intelligence artificielle" et le "graphisme" représentent des domaines prometteurs qui façonnent l'avenir. Les "réseaux sociaux" offrent d'immenses opportunités de communication et de promotion, tandis que "l'intelligence artificielle" améliore l'expérience de lecture et propose des recommandations personnalisées, et le "graphisme" ajoute une touche esthétique au contenu et aide à capter l'attention des lecteurs.

D'un autre côté, alors que certains écrivains et intellectuels sont actifs sur les réseaux sociaux, d'autres préfèrent rester à l'écart de ce vacarme.

L'absence de certaines personnalités éminentes des "réseaux sociaux" ne signifie pas pour autant leur marginalisation ou une diminution de leur influence. Leur succès les précède, et leurs œuvres parlent d'elles-mêmes.

Que cela nous plaise ou non, "Facebook" et ses cousins des applications de communication modernes sont devenus une partie importante de la vie quotidienne contemporaine, et il n'est plus utile de tenter de contrôler leur utilisation.

Même le fait de jouer avec son téléphone est devenu une pratique omniprésente dans tout milieu social, et les parents ne peuvent plus dissuader leurs enfants de découvrir la magie des écrans, sans parler des adolescents et des adultes.

Si quelqu'un devient célèbre grâce au public, cela ne signifie pas nécessairement que ce qu'il propose est bon, mais plutôt que les tendances de groupe jouent en sa faveur. Les exemples abondent dans ce domaine, je citerai ce jeune homme qui est devenu une tendance sur "TikTok" sous le titre "Le plus beau sourire", mais dont la célébrité s'est rapidement éteinte lorsque tout le monde a convenu à nouveau que son sourire était en réalité très médiocre !

Même les morts, ceux que l'histoire a marqués comme des personnalités influentes ayant laissé une empreinte indélébile, verront leurs paroles, leurs œuvres et leurs images largement diffusées dans l'"espace numérique".

Cependant, il ne faut pas attribuer aux formes modernes de communication plus qu'elles ne peuvent supporter, aussi impressionnantes et complexes qu'elles puissent paraître.

Elles sont essentiellement une création humaine, et c'est l'homme qui possède la volonté et la liberté de choix. La diffusion de certains contenus par rapport à d'autres donne une idée des goûts, des idées et des orientations. Si des clips futiles sont populaires dans un certain milieu, alors des contenus ayant une charge de valeurs, de créativité et de sciences seront plus populaires dans d'autres groupes. Chacun chante pour sa propre passion.

Traduction de l'arabe par la rédation 


Mercredi 15 Mai 2024

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