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Dans une tribume publiee pat le quotidien parisien Le Monde , Emmanuel Macron, le président égyptien et le roi de Jordanie appellent à un cessez-le-feu "immédiat" à Gaza
Lundi 8 avril, le président français Emmanuel Macron, son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi, et le roi Abdallah de Jordanie ont appelé à un cessez-le-feu "immédiat" à Gaza, dans une tribune inédite publiée en France dans le journal Le Monde.
Les dirigeants exigent également la libération de "tous les otages" :
"La guerre à Gaza et les souffrances humaines catastrophiques qu’elle entraîne doivent cesser immédiatement. Aucune paix au Moyen-Orient ne pourra procéder du terrorisme, de la violence ou de la guerre. Elle résultera de la solution des deux Etats.
C’est la seule option crédible pour garantir paix et sécurité pour tous et faire en sorte que ni les Israéliens ni les Palestiniens n’aient à revivre les horreurs qui les ont frappés depuis les attentats du 7 octobre 2023.
Le 25 mars, le Conseil de sécurité des Nations unies a finalement assumé ses responsabilités en exigeant un cessez-le-feu immédiat à Gaza. Il s’agissait d’une étape cruciale, qui doit être mise en œuvre sans plus attendre. Face au nombre intolérable de victimes, nous, chefs d’Etat de l’Egypte, de la France et de la Jordanie, demandons une mise en œuvre immédiate et inconditionnelle de la résolution 2 728 du Conseil de sécurité des Nations unies. Nous soulignons la nécessité urgente d’instaurer à Gaza un cessez-le-feu permanent.
Nous insistons sur l’urgente nécessité de mettre en œuvre l’appel du Conseil de sécurité pour la libération immédiate de tous les otages et réaffirmons notre soutien aux négociations menées avec la médiation de l’Egypte, des Etats-Unis d’Amérique et du Qatar portant sur le cessez-le-feu, les otages et les prisonniers.
Exhortant toutes les parties à respecter toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies, nous mettons en garde contre les conséquences dangereuses d’une offensive israélienne à Rafah, où plus de 1,5 million de civils palestiniens ont trouvé refuge.
Une telle offensive ne fera qu’accroître les pertes humaines et les souffrances, aggraver le risque et les conséquences d’un déplacement forcé massif de la population de Gaza et entraîner une menace d’escalade dans la région"
Les dirigeants exigent également la libération de "tous les otages" :
"La guerre à Gaza et les souffrances humaines catastrophiques qu’elle entraîne doivent cesser immédiatement. Aucune paix au Moyen-Orient ne pourra procéder du terrorisme, de la violence ou de la guerre. Elle résultera de la solution des deux Etats.
C’est la seule option crédible pour garantir paix et sécurité pour tous et faire en sorte que ni les Israéliens ni les Palestiniens n’aient à revivre les horreurs qui les ont frappés depuis les attentats du 7 octobre 2023.
Le 25 mars, le Conseil de sécurité des Nations unies a finalement assumé ses responsabilités en exigeant un cessez-le-feu immédiat à Gaza. Il s’agissait d’une étape cruciale, qui doit être mise en œuvre sans plus attendre. Face au nombre intolérable de victimes, nous, chefs d’Etat de l’Egypte, de la France et de la Jordanie, demandons une mise en œuvre immédiate et inconditionnelle de la résolution 2 728 du Conseil de sécurité des Nations unies. Nous soulignons la nécessité urgente d’instaurer à Gaza un cessez-le-feu permanent.
Nous insistons sur l’urgente nécessité de mettre en œuvre l’appel du Conseil de sécurité pour la libération immédiate de tous les otages et réaffirmons notre soutien aux négociations menées avec la médiation de l’Egypte, des Etats-Unis d’Amérique et du Qatar portant sur le cessez-le-feu, les otages et les prisonniers.
Exhortant toutes les parties à respecter toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies, nous mettons en garde contre les conséquences dangereuses d’une offensive israélienne à Rafah, où plus de 1,5 million de civils palestiniens ont trouvé refuge.
Une telle offensive ne fera qu’accroître les pertes humaines et les souffrances, aggraver le risque et les conséquences d’un déplacement forcé massif de la population de Gaza et entraîner une menace d’escalade dans la région"
"On peut s'étonner de cet aveu d'impuissance que représente cette tribune" estime Johann Soufi, avocat et ancien responsable du département juridique de l'Agence des Nations unies pour les réfugiés Palestiniens à Gaza.
Cette tribune pour un cessez-le-feu a été considérée comme "un aveu d'impuissance" par un ancien responsable du département juridique de l'Unrwa Johann Soufi, avocat et ancien responsable du département juridique de l'Agence des Nations unies pour les réfugiés Palestiniens à Gaza, qui estime que la tribune signée par la France, la Jordanie et l'Egypte, pour exiger un cessez-le feu immédiat à Gaza témoigne de l'impuissance de ces Etats.
"On peut s'étonner de cet aveu d'impuissance que représente cette tribune", a réagi mardi 9 avril sur franceinfo, Johann Soufi, avocat spécialisé en droit pénal international et ancien responsable du département juridique de l'Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens à Gaza entre 2020 et 2023.
Tout n'est pas à jeter pour l'avocat puisque la tribune désigne "la guerre comme une impasse" mais Johann Soufi regrette la forme que prend le message :
"Les présidents de trois Etats, dont une puissance nucléaire (pour la France) et la principale puissance militaire en Afrique (pour l'Egypte) sont si impuissants qu'ils en sont réduits à écrire une tribune dans un journal, comme pourrait le faire n'importe quel membre de la société civile", déplore-t-il.
Pour lui, les mots représentent peu face aux drames de la situation : "En décembre il y avait déjà 20 000 victimes, 30 000 fin février, le risque de génocide a été reconnu en janvier et on en est toujours à écrire des tribunes dans Le Monde", s'exclame t-il, militant pour des actions : "il faut mettre en œuvre le droit international, avec des sanctions économiques, diplomatiques, un embargo sur les armes", déplorant au passage, "l'inaction après la résolution du Conseil de sécurité appelant à un cessez-le-feu".
"On peut s'étonner de cet aveu d'impuissance que représente cette tribune", a réagi mardi 9 avril sur franceinfo, Johann Soufi, avocat spécialisé en droit pénal international et ancien responsable du département juridique de l'Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens à Gaza entre 2020 et 2023.
Tout n'est pas à jeter pour l'avocat puisque la tribune désigne "la guerre comme une impasse" mais Johann Soufi regrette la forme que prend le message :
"Les présidents de trois Etats, dont une puissance nucléaire (pour la France) et la principale puissance militaire en Afrique (pour l'Egypte) sont si impuissants qu'ils en sont réduits à écrire une tribune dans un journal, comme pourrait le faire n'importe quel membre de la société civile", déplore-t-il.
Pour lui, les mots représentent peu face aux drames de la situation : "En décembre il y avait déjà 20 000 victimes, 30 000 fin février, le risque de génocide a été reconnu en janvier et on en est toujours à écrire des tribunes dans Le Monde", s'exclame t-il, militant pour des actions : "il faut mettre en œuvre le droit international, avec des sanctions économiques, diplomatiques, un embargo sur les armes", déplorant au passage, "l'inaction après la résolution du Conseil de sécurité appelant à un cessez-le-feu".