L'ODJ Média




L’Occident peut-il faire fléchir le gouvernement taliban ou l’inverse ?

Publication de Policy Center for the New South




Mohammed Loulichki / policycenter.ma/

Le retrait des troupes américaines d’Afghanistan et la reconquête, rapide et sans résistance notable, du pouvoir par les Talibans, a ouvert un nouveau chapitre dans l’histoire particulièrement tumultueuse de ce pays.

La mise en oeuvre de la décision américaine a suscité des remous sur le plan interne et des critiques sur le plan extérieur, particulièrement de la part des alliés et des partenaires de Washington. Les engagements pris par les Talibans en vertu de l’Accord signé le 29 février 2020 comportaient principalement l’obligation de ces derniers de s’abstenir de tout appui ou parrainage d’actes terroristes, de former un gouvernement inclusif et de respecter les droits humains.

Toutefois, en l’absence de garanties juridiquement contraignantes pour la partie afghane, les pays occidentaux tablent sur les leviers de la reconnaissance, de l'allègement des sanctions et de l’aide humanitaire pour infléchir la politique des Talibans.

Malgré leur importance, ces moyens de pression restent limités eu égard à l'effet relatif de la non-reconnaissance, au particularisme du peuple afghan et aux risques inhérents à une instrumentalisation de l’aide humanitaire et du régime des sanctions qui risque de provoquer une catastrophe humanitaire en Afghanistan et une déstabilisation de l’ensemble de la région.

Dans une conjoncture internationale dominée par les conséquences de la guerre en Ukraine, aucune des parties, occidentale ou afghane, ne veut faire des concessions au-delà de l'impératif humanitaire et les deux semblent s'accommoder du statu quo.

À propos de l'auteur, Mohammed Loulichki Mohammed

Loulichki est Senior Fellow au Policy Center for the New South.

Il est doté d’une expérience de plus de 40 années dans la diplomatie et les affaires juridiques. Il a occupé le poste de Directeur des Affaires Juridiques et des Traités au Ministère des Affaires Etrangères du Maroc. Il a été l’Ambassadeur du Maroc en Hongrie, Bosnie-Herzégovine et Croatie (1995-1999), Ambassadeur coordinateur avec la MINURSO (1999- 2001), Ambassadeur du Maroc aux Nations-unies à Genève (2006-2008) puis à New York (2001-2003 et 2008-2014). Il a également présidé le Conseil de Sécurité (décembre 2012).

Par ailleurs, l’Ambassadeur Loulichki a assuré la présidence du Groupe de Travail sur les Opérations du maintien de la Paix du Conseil de Sécurité (2012) et celle du Comité contre le Terrorisme du Conseil de Sécurité (2013). Il a été également vice-président du Conseil des Droits de l’Homme (2006-2007), et président du Comité National de suivi sur les questions nucléaires (2003-2006).

​À propos de Policy Center for the New South

Un bien public pour le renforcement des politiques publiques.

Le Policy Center for the New South (PCNS) est un think tank marocain dont la mission est de contribuer à l’amélioration des politiques publiques, aussi bien économiques que sociales et internationales, qui concernent le Maroc et l’Afrique, parties intégrantes du Sud global. Le PCNS défend le concept d’un « nouveau Sud » ouvert, responsable et entreprenant ; un Sud qui définit ses propres narratifs, ainsi que les cartes mentales autour des bassins de la Méditerranée et de l’Atlantique Sud, dans le cadre d’un rapport décomplexé avec le reste du monde.

Le think tank se propose d'accompagner, par ses travaux, l'élaboration des politiques publiques en Afrique, et de donner la parole aux experts du Sud sur les évolutions géopolitiques qui les concernent. Ce positionnement, axé sur le dialogue et les partenariats, consiste à cultiver une expertise et une excellence africaines, à même de contribuer au diagnostic et aux solutions des défis africains. R

Télécharger la publication

loulichki.pdf Loulichki.pdf  (712.56 Ko)



Dimanche 1 Mai 2022


Dans la même rubrique :
< >

Experts invités | Coup de cœur | Quartier libre | Replay vidéo & podcast outdoor



Bannière Lodj DJ

Avertissement : Les textes publiés sous l’appellation « Quartier libre » ou « Chroniqueurs invités » ou “Coup de cœur” ou "Communiqué de presse" doivent être conformes à toutes les exigences mentionnées ci-dessous.

1-L’objectif de l’ODJ est de d’offrir un espace d’expression libre aux internautes en général et des confrères invités (avec leurs accords) sur des sujets de leur choix, pourvu que les textes présentés soient conformes à la charte de l’ODJ.

2-Cet espace est modéré  par les membres de la rédaction de lodj.ma, qui conjointement assureront la publication des tribunes et leur conformité à la charte de l’ODJ

3-L’ensemble des écrits publiés dans cette rubrique relève de l’entière responsabilité de leur(s) auteur(s).la rédaction de lodj.ma ne saurait être tenue responsable du contenu de ces tribunes.

4-Nous n’accepterons pas de publier des propos ayant un contenu diffamatoire, menaçant, abusif, obscène, ou tout autre contenu qui pourrait transgresser la loi.

5-Tout propos raciste, sexiste, ou portant atteinte à quelqu’un à cause de sa religion, son origine, son genre ou son orientation sexuelle ne sera pas retenu pour publication et sera refusé.

Toute forme de plagiat est également à proscrire.

 










Rubrique à la Une

Publicité









Revue de presse


Inscription à la newsletter

Plus d'informations sur cette page : https://www.lodj.ma/CGU_a46.html