Mohammed Loulichki / policycenter.ma/
Le retrait des troupes américaines d’Afghanistan et la reconquête, rapide et sans résistance notable, du pouvoir par les Talibans, a ouvert un nouveau chapitre dans l’histoire particulièrement tumultueuse de ce pays.
La mise en oeuvre de la décision américaine a suscité des remous sur le plan interne et des critiques sur le plan extérieur, particulièrement de la part des alliés et des partenaires de Washington. Les engagements pris par les Talibans en vertu de l’Accord signé le 29 février 2020 comportaient principalement l’obligation de ces derniers de s’abstenir de tout appui ou parrainage d’actes terroristes, de former un gouvernement inclusif et de respecter les droits humains.
Toutefois, en l’absence de garanties juridiquement contraignantes pour la partie afghane, les pays occidentaux tablent sur les leviers de la reconnaissance, de l'allègement des sanctions et de l’aide humanitaire pour infléchir la politique des Talibans.
Malgré leur importance, ces moyens de pression restent limités eu égard à l'effet relatif de la non-reconnaissance, au particularisme du peuple afghan et aux risques inhérents à une instrumentalisation de l’aide humanitaire et du régime des sanctions qui risque de provoquer une catastrophe humanitaire en Afghanistan et une déstabilisation de l’ensemble de la région.
Dans une conjoncture internationale dominée par les conséquences de la guerre en Ukraine, aucune des parties, occidentale ou afghane, ne veut faire des concessions au-delà de l'impératif humanitaire et les deux semblent s'accommoder du statu quo.
La mise en oeuvre de la décision américaine a suscité des remous sur le plan interne et des critiques sur le plan extérieur, particulièrement de la part des alliés et des partenaires de Washington. Les engagements pris par les Talibans en vertu de l’Accord signé le 29 février 2020 comportaient principalement l’obligation de ces derniers de s’abstenir de tout appui ou parrainage d’actes terroristes, de former un gouvernement inclusif et de respecter les droits humains.
Toutefois, en l’absence de garanties juridiquement contraignantes pour la partie afghane, les pays occidentaux tablent sur les leviers de la reconnaissance, de l'allègement des sanctions et de l’aide humanitaire pour infléchir la politique des Talibans.
Malgré leur importance, ces moyens de pression restent limités eu égard à l'effet relatif de la non-reconnaissance, au particularisme du peuple afghan et aux risques inhérents à une instrumentalisation de l’aide humanitaire et du régime des sanctions qui risque de provoquer une catastrophe humanitaire en Afghanistan et une déstabilisation de l’ensemble de la région.
Dans une conjoncture internationale dominée par les conséquences de la guerre en Ukraine, aucune des parties, occidentale ou afghane, ne veut faire des concessions au-delà de l'impératif humanitaire et les deux semblent s'accommoder du statu quo.
À propos de l'auteur, Mohammed Loulichki Mohammed
Loulichki est Senior Fellow au Policy Center for the New South.
Il est doté d’une expérience de plus de 40 années dans la diplomatie et les affaires juridiques. Il a occupé le poste de Directeur des Affaires Juridiques et des Traités au Ministère des Affaires Etrangères du Maroc. Il a été l’Ambassadeur du Maroc en Hongrie, Bosnie-Herzégovine et Croatie (1995-1999), Ambassadeur coordinateur avec la MINURSO (1999- 2001), Ambassadeur du Maroc aux Nations-unies à Genève (2006-2008) puis à New York (2001-2003 et 2008-2014). Il a également présidé le Conseil de Sécurité (décembre 2012).
Par ailleurs, l’Ambassadeur Loulichki a assuré la présidence du Groupe de Travail sur les Opérations du maintien de la Paix du Conseil de Sécurité (2012) et celle du Comité contre le Terrorisme du Conseil de Sécurité (2013). Il a été également vice-président du Conseil des Droits de l’Homme (2006-2007), et président du Comité National de suivi sur les questions nucléaires (2003-2006).
Il est doté d’une expérience de plus de 40 années dans la diplomatie et les affaires juridiques. Il a occupé le poste de Directeur des Affaires Juridiques et des Traités au Ministère des Affaires Etrangères du Maroc. Il a été l’Ambassadeur du Maroc en Hongrie, Bosnie-Herzégovine et Croatie (1995-1999), Ambassadeur coordinateur avec la MINURSO (1999- 2001), Ambassadeur du Maroc aux Nations-unies à Genève (2006-2008) puis à New York (2001-2003 et 2008-2014). Il a également présidé le Conseil de Sécurité (décembre 2012).
Par ailleurs, l’Ambassadeur Loulichki a assuré la présidence du Groupe de Travail sur les Opérations du maintien de la Paix du Conseil de Sécurité (2012) et celle du Comité contre le Terrorisme du Conseil de Sécurité (2013). Il a été également vice-président du Conseil des Droits de l’Homme (2006-2007), et président du Comité National de suivi sur les questions nucléaires (2003-2006).
À propos de Policy Center for the New South
Un bien public pour le renforcement des politiques publiques.
Le Policy Center for the New South (PCNS) est un think tank marocain dont la mission est de contribuer à l’amélioration des politiques publiques, aussi bien économiques que sociales et internationales, qui concernent le Maroc et l’Afrique, parties intégrantes du Sud global. Le PCNS défend le concept d’un « nouveau Sud » ouvert, responsable et entreprenant ; un Sud qui définit ses propres narratifs, ainsi que les cartes mentales autour des bassins de la Méditerranée et de l’Atlantique Sud, dans le cadre d’un rapport décomplexé avec le reste du monde.
Le think tank se propose d'accompagner, par ses travaux, l'élaboration des politiques publiques en Afrique, et de donner la parole aux experts du Sud sur les évolutions géopolitiques qui les concernent. Ce positionnement, axé sur le dialogue et les partenariats, consiste à cultiver une expertise et une excellence africaines, à même de contribuer au diagnostic et aux solutions des défis africains. R
Le Policy Center for the New South (PCNS) est un think tank marocain dont la mission est de contribuer à l’amélioration des politiques publiques, aussi bien économiques que sociales et internationales, qui concernent le Maroc et l’Afrique, parties intégrantes du Sud global. Le PCNS défend le concept d’un « nouveau Sud » ouvert, responsable et entreprenant ; un Sud qui définit ses propres narratifs, ainsi que les cartes mentales autour des bassins de la Méditerranée et de l’Atlantique Sud, dans le cadre d’un rapport décomplexé avec le reste du monde.
Le think tank se propose d'accompagner, par ses travaux, l'élaboration des politiques publiques en Afrique, et de donner la parole aux experts du Sud sur les évolutions géopolitiques qui les concernent. Ce positionnement, axé sur le dialogue et les partenariats, consiste à cultiver une expertise et une excellence africaines, à même de contribuer au diagnostic et aux solutions des défis africains. R
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